La grande force de l’informatique, c’est qu’elle nous donne une excellente formation, des méthodes de travail, et une expérience du management… Des mécanismes qui peuvent resservir dans tous les domaines d’activité, et nous rendent capables de faire autre chose que de l’informatique”, estime Laurent, qui a troqué, voilà cinq ans, son poste de chef de projet contre celui de responsable de communication interne, dans la même société. Quand on en a assez de l’informatique, ou que son évolution est limitée au sein de la direction informatique, l’une des solutions est de changer de métier. Mais mieux vaut tenter la mobilité interne, qui devient plus facile. Car changer à la fois d’entreprise et de fonction, c’est multiplier les risques.“En entreprise utilisatrice, changer de métier est sans doute plus délicat qu’au sein d’une SSII. Jusqu’à un passé récent, l’informatique était perçue comme un monde déconnecté des grands métiers de l’entreprise. Mais, avec l’arrivée des progiciels intégrés et du CRM, les informaticiens y mettent un pied. Ce qui leur crée plus d’opportunités pour changer de métier”, estime Rami Kechteil, l’un des dirigeants du cabinet de recrutement Mercuri Urval. Ainsi, un chef de projet peut prendre un poste à responsabilités dans un autre service pour y développer des outils informatiques : il en connaît le métier et a déjà fait ses preuves dans le management. Les entreprises regardent de plus en plus en interne : le candidat maison est déjà intégré à l’entreprise, et, bien souvent, son salaire sera inférieur à celui qu’il aurait fallu verser à une nouvelle recrue. De plus, elles y gagnent un salarié motivé, redevable de la confiance accordée.
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