Elle s’appelle Aiko Chihira et ce serait une jeune femme presque comme les autres .. si ce n’étaient sa batterie et une sorte de fixité dans le regard. Car la demoiselle est en fait un humanoïde doté d’une peau en silicone, sorti du labo de Toshiba au mois d’octobre dernier. Le CES représente sa première grande sortie internationale.
Voir la vidéo de démonstration :
Un humanoïde pour les services et les loisirs
Aiko Chihira n’est encore qu’un prototype, mais son constructeur compte bien la commercialiser d’ici 2020 comme un robot de communication et de service à domicile. Elle pourrait ainsi servir d’hôtesse d’accueil dans les entreprises. Elle déjà capable de s’exprimer en langage des signes et de saluer quelqu’un.
Grâce à son savoir-faire en matière de robots industriels, Toshiba a développé un algorithme pour coordonner les mouvements de ses 43 actionneurs placés dans ses articulations. Ce qui explique la fluidité de la cinématique. La prochaine étape sera d’implémenter la synthèse et la reconnaissance vocale, ainsi que d’autres capteurs.
Un robot trop réaliste ?
Sourire chaleureux et clignement des yeux, la ressemblance avec un humain est frappante et va à l’inverse des règles habituelles en robotique. En 1970, le Japonais Masahiro Mori avait en effet théorisé un principe, celui de la règle de la vallée de l’étrange. Passé un certain seuil de ressemblance chez un robot, l’homme éprouverait systématiquement un sentiment de rejet pour la machine. C’est la raison pour laquelle les concepteurs du petit robot Nao d’Aldebaran n’ont pas voulu concevoir un humanoïde trop réaliste, par exemple.
Cela ne semble pas rebuter Toshiba qui développe cet humanoïde, en collaboration avec l’Université Osaka et les instituts de technologie de Shibaura et de Shonan.
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