Et si on prenait l’avion comme on prend un taxi ? Voilà le rêve des ingénieurs de Lilium, qui planchent sur un petit appareil électrique à décollage et atterrissage vertical (VTOL pour Vertical take-off and landing). Ils viennent de franchir une nouvelle étape dans leur quête : un prototype à taille réelle a effectué avec succès ses premiers vols. C’est même le premier avion 100% électrique capable de combiner ces deux modes de déplacement.
La version deux places du Lilium Jet a décollé à la verticale comme un hélicoptère et a poursuivi son vol comme un avion. L’entreprise affirme atteindre une vitesse maximale de 300 km/h, et offrir jusqu’à 300 km de portée, de quoi faire un Paris-Londres en une heure.
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Pollution zéro
Comment les ingénieurs de cette start-up allemande ont-ils réussi cet exploit ? En concevant un appareil ultraléger en fibre de carbone mû par 36 moteurs électriques placés sous des volets mobiles. Au décollage et à l’atterrissage, les volets sont orientés à la verticale et pivotent petit à petit pour permettre à l’appareil de poursuivre son vol comme un avion classique. « Ce sont les mêmes batteries que dans une Tesla, a expliqué Patrick Nathen, cofondateur de Lilium, à The Verge. Mais nous les avons associées à des volets mobiles ».
Ce nouveau moyen de transport présente de nombreux avantages. En premier lieu, il ne nécessite pas de grands espaces pour décoller et atterrir. On pourrait très bien imaginer des espaces d’atterrissage sur le toit d’immeubles. Par ailleurs, Lilium assure qu’il « consomme 90% moins d’énergie qu’un enfin volant de type drone » Ensuite, cet avion est très peu polluant puisqu’il ne rejette ni CO2 ni particules fines dans l’atmosphère et sa nuisance sonore est bien moins importante que celle des avions actuels. Au décollage et à l’atterrissage, il fait le même bruit qu’une voiture roulant à 100 km/h et n’est pas audible du sol une fois en plein vol.
Uber et Airbus aussi sur la brèche
Si ces premiers tests ont été effectués avec un pilotage depuis le sol, Lilium compte bien installer un pilote aux commandes pour un prochain essai. Et travaille à une version plus imposante de son engin, qui proposera cinq places. L’ambition finale étant qu’il puisse un jour servir de taxi aérien -que l’on appellerait comme on réserve un Uber. Ce service pourrait voir le jour en 2019 et se généraliser à partir de 2025 espère la start-up allemande.
Cette entreprise n’est pas la seule à chercher à développer une voiture volante à décollage et atterrissage verticaux. Parmi ceux ayant déjà des projets en route, on compte Uber, qui a récemment recruté un ingénieur ayant passé 30 ans à la Nasa, Airbus qui testera son prototype d’ici la fin de l’année ou encore une start-up américaine dans laquelle Larry Page a beaucoup investi. La voiture volante, véritable arlésienne des projets futuristes, va-t-elle bientôt voir le jour ?
Sources :
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