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Bull : chiffre d’affaires en baisse de 2,5% au premier semestre

C’est ce qui ressort des premières estimations du constructeur. En cause: le gel des investissements des entreprises après les dépenses liées à l’an 2000.

Après un recul de 5,5 % de son activité au premier trimestre, le groupe français n’a pas réussi à redresser la barre durant les trois mois suivants. Pour seul détail, Bull a précisé que, hors distribution micro-informatique, les ventes sont en recul de 1 % par rapport aux six premiers mois de 1999. Les activités Internet, qui, toujours selon Bull, représentent 13 % du chiffre d’affaires, se développent au rythme prévu, avec un taux de croissance d’environ 28 %. Au total, les revenus du semestre devraient donc se situer aux alentours de 1,6 milliard d’euros.De source interne, on précise que les ventes de serveurs Unix, moyen et haut de gamme et NT, ont particulièrement souffert. En prévision du changement de millénaire, de nombreuses entreprises ont en effet anticipé des changements de configurations matérielles l’année dernière, et ce sans que le cas Bull fasse exception. ” Mais nous commençons à revoir de gros projets, impliquant plusieurs milliers de postes utilisateurs “, indique un porte-parole du groupe qui se veut confiant pour la fin de l’année.C’est le 20 juillet prochain, lors de la prochaine assemblée générale, que l’on saura dans quelle mesure cette mauvaise performance, au moins pour la partie matérielle de l’activité, affectera la rentabilité du groupe. Les ventes de prestations de services?” intégration notamment ?” semblent avoir mieux tiré leur épingle du jeu.Le groupe a par ailleurs annoncé que la cession de son activité de sous-traitance électronique d’Angers (1,4 milliard de francs de revenus pour 400 salariés) serait conclue d’ici à quelques jours avec l’américain ACT Manufacturing. Pour Bull, cette vente, engagée depuis plusieurs mois déjà, constitue la dernière étape d’un plan destiné à se séparer d’actifs jugés non stratégiques ( terminaux de paiements, imprimantes,
automates bancaires…) pour financer son développement à moyen terme. Lequel plan de cession avait été décidé à la suite de l’échec de l’entrée du financier Walter Butler dans le capital du groupe.En 1999, Bull a réalisé un chiffre d’affaires en quasi stagnation à 3,76 milliards d’euros, et enregistré une perte de 288 millions d’euros, conséquence de l’apurement de lactivité de constructeur micro-informatique.

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Alain Ruello