Au départ, Foundry est un constructeur de commutateurs Ethernet à haut débit et forte densité de ports. Au fil du temps, il a doté ses équipements de fonctions plus élaborées, comme la commutation de niveau 3 et l’équilibrage de charge. Plus récemment, il est venu sur le secteur des réseaux métropolitains, où il se retrouve face à deux grands rivaux venant du même monde que lui : Cisco et Extreme Networks.Sur un marché qui n’en finit plus de déprimer, restez-vous confiant ?Bobby Johnson : Notre stratégie, fondée sur l’innovation ?” nous lui consacrons 15 % de notre chiffre d’affaires ?” et les prix bas, a, jusqu’à présent, porté ses fruits. Nous sommes bénéficiaires depuis plusieurs trimestres, sans dettes, et nous continuons de recruter. Nous allons consolider nos forces de vente et nos actions de marketing. Quant à l’avenir, nous l’abordons sereinement. Dès l’été prochain, les fournisseurs les plus faibles vont disparaître, et les clients se tourneront vers les plus forts, dont nous ferons partie. Ainsi, le Yankee Group cite Foundry comme l’un des deux survivants du secteur sur le marché des entreprises. (l’autre est Cisco ?” NDLR).La bonne santé de Foundry tient-elle justement au fait que son principal marché demeure celui de l’entreprise ?Bobby Johnson : C’est vrai. Nous réalisons 80 % de nos ventes sur ce marché, qui ne se porte pas trop mal en Europe. Le reste provient du secteur des opérateurs de réseaux métropolitains. Essentiellement en Asie, où ils sont encore épaulés par leurs gouvernements, comme en Chine. Dans l’entreprise, nous mettons l’accent sur la voix sur IP et sur l’équilibrage de charge.Dans le réseau métropolitain, on assiste à une guerre de l’innovation entre constructeurs. Quelle sont les armes de Foundry ?Bobby Johnson : Aujourd’hui, la tendance est d’introduire dans le réseau métropolitain la technologie Ethernet, largement utilisée dans les réseaux locaux d’entreprise. Si elle est moins chère et plus facile d’exploitation que les technologies télécoms traditionnelles comme SDH et Sonet, elle n’offre pas le même niveau de sécurité. Nous avons donc développé la technologie MRP, qui permet de faire fonctionner Ethernet sur une topologie en boucle avec des mécanismes de sécurité semblables à ceux de FDDI. Le temps de convergence est de l’ordre de la seconde, plus proche des performances de SDH que ne l’est le traditionnel Spanning Tree d’Ethernet. Nous avons aussi mis au point VSRP, qui fonctionne de la même manière ?” sur une topologie en étoile, cette fois. Autre innovation, VPLS, qui s’inspire du MPLS permettant de reconstituer une topologie de réseau local. Enfin, nous avons également à notre catalogue WAN Phy, une interface optique pour une connexion directe du 10 Gigabit Ethernet ?” l’un de nos points forts ?” sur des terminaisons SDH/Sonet OC-192. Ce qui ouvre la porte du réseau étendu à Ethernet. Cela dit, nous proposons également toutes les technologies SDH/Sonet aux opérateurs qui exploitent ce type d’infrastructure.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.