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Avenir Telecom repasse dans le vert

Après une réorganisation progressive étalée sur quatre ans et pas moins de quatre plans sociaux, Avenir Telecom renoue avec la rentabilité.

Fin des mauvaises nouvelles pour Avenir Telecom ? Les comptes du groupe marseillais, dont l’activité repose aujourd’hui uniquement sur la distribution de produits de téléphonie, sont repassés dans le vert pour l’exercice fiscal
2003-2004. Avenir Telecom a dégagé un bénéfice net de 8 millions d’euros, contre une perte de 15,7 millions l’année passée.Ce chiffre positif résulte en partie d’une restructuration drastique. En quatre ans, le groupe a enchaîné quatre plans sociaux : arrêt de l’activité de la filiale Internet
Net-up, d’Allo Telecom chargé du suivi de la clientèle Internet, restructuration puis arrêt définitif de la filiale de
service après-vente
Cetelec.La croissance semble également de retour pour l’ex-star du Nouveau Marché. Le chiffre d’affaires atteint 495 millions d’euros, contre 478 millions lors de l’exercice précédent. Une performance due principalement à la
distribution directe dans le réseau de magasins Internity qui affiche 38 % de croissance. Les ventes indirectes [réalisées par les franchisés ou magasins indépendants, NDLR] représentent encore 60 % de notre chiffre d’affaires. Sans stopper cette
activité, nous comptons déployer notre réseau de vente directe. Une centaine de magasins devraient ouvrir sur le prochain exercice. Si les investissements sont plus lourds, les marges générées y sont également plus
importantes
, explique Céline Bouquerel, directrice de la communication financière d’Avenir Telecom.

En progression sur le marché britannique

Si les ventes en France représentent à ce jour 52 % du chiffre d’affaires, leur part devrait, à terme, diminuer. Présent aujourd’hui dans sept pays, Avenir Telecom a réalisé de bonnes performances en Espagne et en Angleterre, avec
des ventes en progression de plus de 29 % dans ce dernier pays.’ Depuis l’arrivée de l’UMTS et d’un nouvel opérateur, le marché britannique est très dynamique, voire agressif. Les acteurs mettent en place des offres très attractives incitant les consommateurs à changer de
mobiles et d’opérateurs,
analyse Céline Bouquerel. Plus un parc est mature, comme c’est le cas pour la France ou la Grande-Bretagne, plus nous dégageons des marges importantes grâce aux services sophistiqués que nous
commercialisons. Et vice versa. Au Maroc par exemple, nous vendons principalement du prépayé. ‘
En faisant passer son endettement financier de 41 millions d’euros à 28,9 millions, Avenir Telecom peut envisager lannée qui vient avec plus de sérénité. Son cours de Bourse reste toutefois extrêmement volatile. Au lendemain
de la publication de ces résultats, le titre cote 1,35 euro.

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Hélène Puel