Après avoir été successivement une curiosité, un succès de niche, un
effet de mode, la cible d’un engouement populaire, une offre
suffisamment solide pour qu’un opérateur de téléphonie le propose comme
plate-forme d’accès à Internet, le netbook (miniportable
économique) est en passe de devenir un produit à part entière. Et ce ne
sont pas les chiffres de vente -déjà 10% de parts de marché en France-
qui vont nous contredire.
Les acteurs du secteur annonçant tous leurs miniportables, il était
normal que Lenovo en fasse autant. C’est donc chose faite avec la
sortie cet automne 2008 de l’IdeaPad S10.
Le S10 joue clairement dans la catégorie des MSI Wind, Medion Akoya mini
et consorts puisqu’il s’agit d’un portable équipé d’un écran LCD 10,2
pouces pour un poids de 1,2 kg. Embarquant un processeur Intel Atom
N270 moulinant à 1,6 GHz, la machine est dotée d’un large clavier,
d’une webcam, de deux prises USB, d’un port Express Card et d’un
lecteur multicarte. La prise réseau RJ45 est bien entendu aussi de la
partie de même que la prise Kensington pour recevoir le dispositif
idoine.
Mais l’IdeaPad S10 n’est pas un clone du Wind et quelques éléments
marquent sa différence: il n’intègre pas de Wi-Fi 802.11n comme le fait
le modèle de Medion et le design est bien plus proche de celui d’un laptop normal
que de celui d’un jouet. En effet, tandis que les miniportables ont le
plus souvent des formes arrondies à la Playskool, on a ici droit à un
aspect sobre aux lignes classiques, uniquement égayé par les différents
coloris, noir, blanc, rouge, bleu ou rose.
Le S10 sera disponible en deux versions, chacune basée sur Windows XP.
La première, disponible dès le lancement, est équipée de 80 Go de
disque dur et de 512 Mo de mémoire vive. Caractéristiques moyennes
certes, mais avec un argument choc: le prix. Car à 329 euros, Lenovo
revient sur les terres qui ont fait le succès des premiers modèles
d’Eee PC, c’est-à-dire celle des machines économiques. La concurrence a
du bon.
La seconde version, dont le prix n’est pas communiqué, sera
commercialisée dans le courant du mois d’octobre et passera à 1 Go de
mémoire vive ainsi qu’à 160 Go de disque dur. Une très bonne capacité
qui n’a pas grand-chose à envier aux portables conventionnels.
Seul bémol, la batterie proposée sur les deux modèles n’est qu’une
trois cellules. On espère qu’en option une batterie plus conséquente
sera proposée, avec six cellules, par exemple.
Marchera, marchera pas? Si le S10 n’apporte pas grand-chose de neuf
côté technologie, il est proposé à un prix plutôt agressif -pour la
version à 512 Mo- tout en offrant un design assez pro et qui semble
soigné. La qualité des matériaux et de l’assemblage comptera donc
beaucoup dans son succès.
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