L’agence américaine de la protection intellectuelle (US Copyright Office) vient d’infléchir sensiblement les règles qui régissaient jusqu’alors la gestion des droits numériques. Dans une nouvelle décision, qui a été relayée par Motherboard et qui prend effet le 28 octobre 2018, l’institution accorde désormais aux citoyens américains le droit de modifier les logiciels d’un appareil électronique acheté légalement « pour le faire fonctionner dans les spécifications d’origine ». Ce texte autorise donc le propriétaire d’un appareil à hacker son firmware et à contourner ses dispositifs de protection pour le réparer ou le maintenir en état opérationnel.
La loi Digital Millenium Copyright Act formule déjà certaines exceptions, mais elles restaient circonscrites à certaines activités très spécifiques comme le renseignement, l’audit de sécurité ou l’interopérabilité. Cette nouvelle décision, en revanche, est beaucoup plus large et s’applique aux consommateurs d’une grand nombre d’appareils : voitures, smartphones, ordinateurs, objets connectés, consoles de jeux, etc. Comme le souligne Motherboard, cette nouvelle réglementation permettra de contourner le « kill switch » d’un MacBook Pro qui empêche les utilisateurs de faire réparer leur PC portable chez un professionnel qui n’est pas agréé par la marque à la pomme.
Evidemment, avoir le droit de faire quelque chose ne signifie pas que l’on ait également la capacité. Les firmwares et les dispositifs de protection deviennent de plus en plus complexes et il faut un grand niveau de technicité pour y arriver. D’un autre côté, comme le hacking est légalisé, il est probable qu’un grand nombre de personnes vont désormais se pencher sur la question, trouver des solutions et les diffuser à leurs communautés.
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