Non seulement elles continuent d’empoisonner la Toile, mais en plus elles deviennent plus puissantes, plus sophistiquées et plus fréquentes. Dans un récent rapport d’analyse, Microsoft explique avoir dû faire face, au second semestre 2021, à 1950 attaques de déni de service distribué (DDoS) en moyenne chaque jour, ce qui représente une augmentation de 40 % par rapport au premier semestre.
En novembre dernier, un record a même été battu. L’infrastructure de Microsoft a été inondée par un débit de 3,47 térabits/s. « Nous pensons que c’est la plus grande attaque jamais réalisée dans l’histoire », souligne Microsoft. Cette attaque a ciblé un client asiatique de Microsoft Azure. Elle a été orchestrée depuis environ 10 000 sources réparties dans le monde et s’est appuyée sur une multitude de protocoles. Elle a duré approximativement une quinzaine de minutes, mais les serveurs du géant informatique ont tenu bon. Deux attaques importantes ont également été parées en décembre, à 3,25 et 2,55 térabits/s.
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Le fait que les attaquants utilisent plusieurs protocoles dans une même attaque montre qu’ils ont désormais une parfaite maîtrise du sujet. Par ailleurs, Microsoft constate que les attaques ne se concentrent plus sur des périodes de vacances comme avant, mais s’étalent dorénavant tout au long de l’année.
Les acteurs du jeu vidéo continuent d’être la cible majoritaire des pirates. Il faut dire que ce secteur est très sensible aux attaques DDoS, en raison de la latence qu’elles introduisent dans les jeux vidéo. Par ailleurs, les jeux vidéo en ligne utilisent généralement le protocole UDP, qui favorise les attaques DDoS. Et si la qualité du flux se dégrade trop, les parties doivent être arrêtées. Mais d’autres secteurs économiques sont également visés, comme la finance, les médias, les FAI ou le commerce en ligne.
Source: Microsoft
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