La rumeur courait depuis le milieu de semaine dernière. Dimanche 18 mai, AT&T a validé le rachat du géant de la télévision par satellite et abonnement, DirectTV, pour 48,5 milliards de dollars. Une transaction qui peut être vue comme un écho direct au rachat de Time Warner Cable par Comcast en tout début d’année. Même si Randall Stephenson, directeur général d’AT&T se défend d’avoir agi en réaction à cette acquisition.
Dans les deux cas, les sociétés doivent faire face à un marché de la télévision payante en perte de vitesse et à l’explosion du streaming. Les acteurs espèrent donc amortir cette baisse en grossissant et, de fait, le nouvel acteur formé par cette acquisition comptera 26 millions d’abonnés à la télévision payante et deviendrait ainsi numéro deux du marché, derrière Comcast et ses 30 millions d’abonnés.
« Il n’y a pas tant d’acteurs qui puissent réunir quelque chose qui ressemble à une plate-forme mobile nationale, une plate-forme vidéo à l’échelle du pays et un réseau de 70 millions de foyers connectés au haut débit », déclarait Randall Stephenson au Wall Street Journal.
Si la réflexion, qui a mené à ce rapprochement, court depuis des années, les premières lignes de l’accord ont été esquissées il y a environ deux semaines. Un temps relativement court pour le plus gros rachat d’AT&T depuis 2006.
Par ailleurs, sans doute pour rassurer le marché qui n’est pas persuadé de l’intérêt de cette acquisition pour AT&T, le géant de la téléphonie américaine a annoncé qu’il investira 9 milliards de dollars dans les prochaines actions pour obtenir de nouvelles fréquences sans fil. Aux Etats-Unis, comme en Europe et très récemment en France, le marché est à la concentration.
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Source :
The Wall Street Journal
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