Depuis cet été, il est possible de régler ses achats grâce à Apple Pay, le service de paiement sans contact développé par Apple. Si les établissements bancaires français proposant ce service sont encore rares, le géant américain a pour ambition d’élargir son spectre bien au delà des cartes de paiement et de fidélité. Au Japon, on peut déjà utiliser Apple Pay pour régler ses tickets de métro et entrer dans les transports en commun. Jennifer Bailey, vice-présidente d’Apple, voudrait aller plus loin en faisant disparaître nos portefeuilles.
Lors de la conférence Code Commerce Series qui se tenait à San Francisco hier 6 décembre, la responsable d’Apple Pay a expliqué vouloir y intégrer «tout ce qui se trouve dans nos portefeuilles», incluant nos papiers d’identité dans le lot, qu’il s’agisse d’un passeport, d’un permis de conduire, voire d’une carte Vitale. Un projet ambitieux, mais qui va se heurter à plusieurs limites.
Plusieurs obstacles de taille
Pour rendre l’intégration de nos papiers d’identité dans Apple Pay efficace, l’Américain devrait se mettre d’accord avec les autorités de chaque pays concerné et les convaincre d’investir des sommes potentiellement importantes, notamment pour équiper les forces de l’ordre de lecteurs sans contact. En France, le nouveau permis de conduire devait intégrer une puce NFC… avant que le gouvernement n’y renonce pour des raisons budgétaires.
En plus de ces limites techniques et financières, Apple serait rapidement confronté à celles qui concernent nos données personnelles. Alors que l’arrivée du fichier TES – qui va réunir les données personnelles de 60 millions de Français – fait débat, la mainmise d’une entreprise privée étrangère sur ces mêmes données serait difficile à faire accepter.
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