Après dix ans à faire rouler ses voitures autonomes afin de collecter les données au fil de quelques 16 093 440 millions de kilomètres (réels et virtuels), Waymo, la filiale d’Alphabet, lance enfin son service de taxis autonomes au grand public. Soit seulement avec un an de retard sur les prédictions de Sergei Brin, qui voyait les voitures autonomes prendre la route d’ici cinq ans… en septembre 2012.
Ouverture progressive au grand public
Baptisé Waymo One, cette offre commerciale sera dans un premier temps réservée à la ville de Phoenix et sa banlieue, ce qui inclut également les viles de Chandler, Tempe, Mesa et Gilbert. La localité choisie n’est pas une surprise car depuis avril 2017, des bêta testeurs issus du grand public peuvent y essayer le service.
Seuls ces early riders auront un accès privilégié à Waymo One dans un premier temps. Puis, le service sera ouvert peu à peu à de plus en plus de personnes, 24h/24, 7j/7.
Comme sur Uber ou Lyft, l’utilisateur commence par définir l’endroit où le véhicule doit le retrouver. Il choisit ensuite le point de dépôt. Sont alors fournis le temps estimé avant l’arrivée du taxi autonome et l’heure approximative d’arrivée à destination. Enfin, une estimation du coût est fournie à l’utilisateur qui confirme alors sa course.
Une fois la voiture arrivée, le passager peut suivre les détails de sa course sur un écran embarqué. Il peut également se contenter de voir ces mêmes informations sur son smartphone. S’il a des questions, Waymo a prévu qu’il puisse contacter un service de support. Le passager pourra demander à être appelé sur son smartphone ou plus simplement chatter avec un employé de Waymo One.
Le plus rétifs à ces interactions pourront dans un premier temps poser la question au chauffeur humain, qui sera encore présent pendant quelques temps dans le véhicule – sans conduire vraiment, sauf urgence. Mais il faudra tôt ou tard s’habituer à voir les voitures de Waymo One se garer devant chez soi, sans personne derrière le volant.
Pour l’heure, un taxi autonome ne pourra transporter que trois adultes et un enfant par course, mais cette limite pourrait évoluer en fonction du type de véhicule ou si le conducteur humain disparaît.
Waymo a bien conscience d’être encore en phase de bêta, ouverte désormais. A la fin de la course, il sera possible de noter son trajet, le choix de la route retenue, la conduite, le temps, la précision de la localisation au départ ou à l’arrivée ou encore la propreté de la voiture.
Le futur, c’est maintenant, mais aussi demain
Au-delà de ces détails sur le fonctionnement de son offre, Waymo indique qu’il continuera à entretenir sa communauté d’early riders afin d’obtenir leur retour sur le service et sur de nouvelles fonctions qui y seront testées avant d’être déployées auprès de tous les utilisateurs.
En attendant, Waymo travaillera aux différentes technologies nécessaires au déploiement du service dans d’autres villes, où le réseau routier peut être plus complexe et le climat moins clément. Même si, pour l’heure, la filiale d’Alphabet ne communique pas sur ces futures étapes naturelles. Ses voitures autonomes ont encore à s’affranchir de certaines difficultés, comme celle d’être capables de conduire en cas de neige.
Au-delà de la question de l’adhérence au revêtement, celles de la vision et de la compréhension de l’environnement sont extrêmement difficiles à régler. Mais les voitures de Waymo continuent d’avaler des kilomètres pour y arriver, qu’ils soient réels ou virtuels. Plus que jamais, l’objectif est d’offrir un service de véhicule autonome à la demande au plus grand nombre. Mais cette fois Waymo ne donne pas de calendrier…
Sources :
Waymo One (1)
Waymo One (2)
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