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Allmusicbox.com s’imagine en Google de la musique

Accessible gratuitement depuis février, ce site ?” encore en version bêta ?” est l’un des premiers moteurs de recherche musical personnalisable. Au catalogue : plus d’un million de titres, que les internautes
peuvent acheter après en avoir écouté un extrait.

Retrouver le nom exact d’un artiste, le titre d’un album ou d’une chanson… C’est la vocation première de Allmusicbox.com. Ce site, développé par Apach Network, est un véritable moteur de recherche consacré à la musique. Mais pas
seulement. Il prolonge ses services avec l’écoute d’extraits d’une trentaine de secondes (parmi 1,35 million de titres) et leur achat, via des partenaires commerciaux.Deux structures se sont associées à Apach Network dans un groupement d’intérêt économique (GIE) : Tite Live pour la saisie de la base de données et le Snep (Syndicat national de l’édition phonographique) pour la gestion des
droits musicaux. Les cinq téraoctets de musique numérisée sont hébergés par Cable & Wireless. Le montant de l’investissement est, quant à lui, confidentiel.

Des auditeurs pistés

L’idée est de proposer aux internautes le plus grand service de consultation musicale possible, et de les inciter ensuite à acheter les contenus choisis (musiques, sonneries de téléphone, clips vidéo), soit sous forme physique
(CD achetés via Kelkoo) soit, ultérieurement, par téléchargement.A partir de la mi-mai, lors du lancement officiel du service, l’internaute aura le choix entre utiliser le moteur de recherche de façon anonyme ou bien créer son compte. Pour les utilisateurs identifiés, Allmusicbox.com
mémorisera leurs dix dernières requêtes et leurs cent dernières écoutes, parmi six genres musicaux (pop, rock, rap, électro, jazz et classique). ‘ Cela se fait en respectant scrupuleusement les règles édictées par la Cnil et la
Commission européenne, comme l’indique notre charte mise en ligne
‘, précise Freddy Mini, directeur d’Allmusicbox.com.En analysant le comportement des utilisateurs, le site est ensuite à même de leur proposer une autre interprétation d’une chanson écoutée ou de placer en page d’accueil des CD proches de leurs goûts musicaux, par exemple.
A partir de dix écoutes environ, on a un bon spectre de la sensibilité musicale de la personne ‘, affirme Freddy Mini. Pour l’heure, sur les 3 000 premiers inscrits, 69 % ont écouté au moins un
extrait, 58 % deux extraits. Grâce au bouche à oreille, le service gagne 15 % de nouveaux utilisateurs chaque semaine.

Un modèle économique à la Yahoo!

Allmusicbox.com compte tirer des revenus de trois façons différentes : par la publicité ciblée, en ligne ; par la location de fichiers d’auditeurs qualifiés auprès d’annonceurs, sans divulguer directement les
adresses électroniques des utilisateurs du service ; enfin, par un montant prélevé sur les liens générés vers des revendeurs ou des partenaires. ‘ Le coût du lien débute à 15 centimes d’euro, mais vaudra par exemple
plus cher pour un téléchargement de sonnerie d’un téléphone mobile ‘,
détaille Freddy Mini. Kelkoo est actuellement le seul partenaire officiel, mais des négociations sont en cours avec dautres sociétés.Interrogé sur la concurrence, Freddy Mini estime que les e-compil.fr (le site de téléchargement de Vivendi Universal en France), Fnac Musiques et autres iTunes Music Stores d’Apple sont plus des partenaires qu’autre
chose : ‘ Notre but n’est pas de vendre de la musique, mais d’aider à en acheter ‘.Dans les perspectives de développement du site figurent l’élargissement du service vers le marché anglo-saxon, qui nécessitera un accord avec un syndicat musical homologue au Snep en France. Ainsi que l’ouverture de
moteurs consacrés au jeu vidéo (Allgamebox.com) et au DVD (Allmoviebox.com). Le tout d’ici début 2005, au mieux, date à laquelle le site espère avoir atteint le nombre de 100 000 utilisateurs.

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Laurent Campagnolle