Une exploitation de 100 ha dépense, en moyenne, 200 000 francs par an (soit 30 490 euros) pour son approvisionnement. Semences, engrais, lubrifiant pour tracteur ou soc de charrue, ce poste représente entre 30 et 40 % des coûts d’exploitation d’un domaine agricole. Pour réduire ces frais, les agriculteurs disposent désormais d’une place de marché virtuelle, agrifirst.com, où ils peuvent faire jouer la concurrence entre leurs fournisseurs.
Couvrir 80 % des besoins des agriculteurs fin 2000
Axé sur la grande culture, l’élevage et la viticulture, le catalogue en ligne recense actuellement près de 2 000 références. Le site assure la prise de commande pour le compte des fournisseurs, lesquels effectuent la livraison du fait des spécificités des produits concernés. D’ici à la fin de l’année, Agrifirst compte mettre en ligne près de 8 000 produits et couvrir ainsi 80 % des besoins des exploitants agricoles.La start-up vise le tiers du marché français de l’agriculteur connecté en 2003. Un secteur très segmenté du point de vue de la distribution puisque Philippe Vinot, cofondateur du cybermagasin, assure qu’aucun distributeur ne détient plus de 3 % du marché. Après un premier tour de table, en septembre 1999, d’un montant de 12 millions de francs (1,823 million d’euros), l’entreprise prépare donc une seconde levée de fonds de quelque 10 millions d’euros afin de s’implanter au Royaume-Uni et en Allemagne.
Le site se rémunère en prélevant des commissions sur les ventes, de l’ordre de 2 à 15 %. Ce pourcentage exceptionnellement bas, selon Philippe Vinot, s’explique par le fonctionnement “tout électronique” du service. En effet, les fournisseurs accèdent à leurs commandes uniquement au moyen de l’interface extranet proposée par Agrifirst. En fait, le site offre une remise de 2 à 7 % sur les prix pratiqués par les fournisseurs.
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