” Le test aura un double but : valider les aspects techniques et étudier la perception des usagers “, affirme Joël Dumontet, directeur marketing et stratégie de ADP Telecom. Pour autant, ceux qui rêvent de surfer librement et sans fil dans les aéroports seront peut-être déçus.Et d’ajouter,” Le test va principalement concerner les “lounges”, c’est-à-dire les salons privés ou VIP, destinés en priorité aux “business travelers”. “ Joël Dumontet précise cependant que ” seules quelques bornes Wi-Fi destinées au grand public “ seront installées dans les zones de passage, en aérogare.
Accès payant pour les professionnels et accès gratuit pour le grand public ?
Comme d’autres, ADP (Aéroports de Paris) semble s’interroger sur le modèle économique des réseaux Wi-Fi grand public. “Pour couvrir la totalité d’un aéroport, il faudrait installer une bonne centaine de bornes. Cela représenterait un investissement très élevé, surtout si on ajoute les coûts d’exploitation et de maintenance. Et la dualité accès payant pour les professionnels et accès gratuit pour le grand public est difficile à gérer “, commente le directeur marketing et stratégie.En effet, pour les usagers professionnels, le problème est plus simple : en ajoutant des fonctionnalités à valeur ajoutée, ou en permettant l’accès à des réseaux privés (VPN), on peut facilement envisager des services payants basés, par exemple, sur des cartes prépayées.Plusieurs applications utilisant la norme 802.11b sont d’ailleurs déjà opérationnelles au sein d’ADP. “Mais il s’agit d’applications B-to-B, que nous préférons ne pas appeler Wi-Fi, bien que ce soit la même norme, mais Radio LAN, pour éviter les confusions “, précise Joël Dumontet.Le suivi des bagages, après enregistrement, est ainsi assuré à l’aide de lecteurs de code-barres sans fil utilisant la technologie Wi-Fi et ce, depuis plusieurs années. Cet été, des bornes sans fil ont également permis le test de ” l’enregistrement mobile ” des passagers sans bagages, évitant les guichets.
” ADP possède son propre opérateur télécoms, qui a pour objectif d’être rentable “
” La technologie fonctionne très bien, mais il est plus facile de trouver des modèles économiques pertinents dans le cadre d’applications directement liées au business aéroportuaire, que pour des accès Internet “, affirme le directeur.Si d’autres aéroports dans le monde ont déjà mis en place des accès Wi-Fi publics, le cas parisien est différent. “Contrairement à la plupart des autres aéroports, ADP possède son propre opérateur télécoms, et qui a pour objectif d’être rentable. Mais ADP pourrait décider, par exemple pour des raisons d’image, d’étendre un réseau Wi-Fi destiné au grand public “, explique Joël Dumontet.Pour le moment, ADP est toujours en attente d’autorisation de la part de l’ART. ” En aéroport, nous sommes dans des zones privées et avons donc le droit d’émettre, mais nous devons obtenir l’autorisation de commercialiser notre service Wi-Fi. “
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