La réactivité n’est pas le fort d’Adobe. Converti tardivement au PC, le leader du graphisme sur Mac et de l’impression n’a pas su non plus anticiper la vague Internet. “Le virage s’est fait dans la douleur, reconna”t Claude Ezran, directeur marketing de la division e. paper d’Adobe, mais maintenant Adobe va mettre le turbo sur Internet”. Cette rigidité a profité à Macromedia qui a investi les marchés de la publication en ligne et du commerce électronique. Et aujourd’hui, Adobe, dont le chiffre d’affaires 1999 dépasse le milliard de dollars, tente tant bien que mal de calquer sa stratégie sur celle d’un concurrent six fois plus petit.
Fort de plus de cent millions d’afficheurs téléchargés depuis le lancement d’Acrobat, Adobe mise sur son format PDF pour attaquer les sites à forte valeur ajoutée en contenu, mais également le marché émergeant du livre électronique : “PDF est aujourd’hui la seule solution qui préserve les droits d’auteur et des éditeurs du piratage car, contrairement au HTML, il ne donne pas accès au code source du document “, précise Claude Ezran. Initialement limité au poste client, Acrobat vise désormais les grands comptes avec une offre déclinée sur les serveurs.
En revanche, sa stratégie pour le commerce en ligne reste embryonnaire. GoLive, son éditeur HTML professionnel, s’enrichit de connecteurs pour la technologie ASP (Active Server page) de Microsoft. Adobe s’ouvre ainsi les portes des bases de données et des serveurs de transactions, indispensables à la création d’un catalogue en ligne, mais uniquement dans l’environnement Windows. En outre, un éditeur HTML ne constitue que l’un des composants d’une solution de commerce électronique. Adobe a encore du chemin à parcourir avant de rattraper Macromedia
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