Rapidité, rentabilité : tel pourrait être le mot d’ordre de Start-Tech, la nouvelle manifestation organisée par Dasar Expo, et dont la première édition vient de se terminer à Paris.L’objectif, comme d’autres rencontres de la Net-économie, tel Capital It, est de créer une synergie entre novices et expérimentés de la création d’entreprise.Les participants, de l’ordre de deux cent cinquante personnes, ont assisté à des tables rondes sur des thèmes-phares, comme les alliances et partenariats, la communication ou la gestion de la croissance, des témoignages d’entrepreneurs avertis ou de financiers et des présentations de projets de start-up.Cette première édition sera déclinée à travers l’Europe : à Londres, en septembre prochain, à Munich, en novembre, et à Paris, de nouveau, en décembre. Start-Tech se démarque par un ton incisif et parfois provocateur.
Les vrais capital-riqueurs et les autres
Alex Serge Vieux, l’organisateur, a su malmener aussi bien les professionnels venus témoigner de leur parcours ou de leur profession que les porteurs de projets qui se présentaient devant une estrade de financiers, de business angels et de capital-risqueurs.Jean-Bernard Schmidt, de Sofinnova Partners, a donné une définition très applaudie des capital-risqueurs: ” On trouve les vrais capital-risqueurs et les autres. Un vrai capital-risqueur sait prendre des risques et sait surtout rester auprès de ses entrepreneurs en cas de problème. “Christophe Dupont, CEO de Respublica reconnaissant qu’il avait été mal conseillé du temps d’Echo, moteur de recherche dont la licence avait été acquise par France Télécom pour créer Voila, Alex Serge Vieux s’est exclamé : “Vous êtes un récidiviste ! faisant référence au rachat de Respublica par Libertysurf. Vous avez réussi à faire la même erreur à deux reprises.”Anne Sinclair, présidente d’eTF1 a pour sa part estimé qu’Internet agissait en tant que “révélateur” pour TF1, qui doit désormais se battre sur un marché particulièrement segmenté.
Volée de bois vert pour certains créateurs
Le jeu des questions-réponses a été parfois plus douloureux pour les créateurs de start-up. Sur les deux cent cinquante dossiers reçus par Dasar, vingt-deux ont été retenus. Les fondateurs ne disposaient que de trois minutes ?” ou même de quarante secondes pour ceux qui ont eu la malchance de passer en fin de journée ?” pour se présenter devant le public, face à une estrade de professionnels.Certains ont reçu une réponse négative immédiate des financiers, qui étaient tenus de donner un avis tranché sur le projet, même si nombre d’entre eux ont précisé qu’ils s’accordaient habituellement plus de temps pour juger de la pertinence d’un dossier.Ces présentations ont été très formatrices pour les créateurs présents dans la salle. Si certains se sont insurgé de la méthode parfois expéditive, ils ont cependant apprécié d’assister à un échange qui se tient généralement à huit clos.La conviction et la clarté de l’entrepreneur comptait inévitablement beaucoup dans l’avis des experts du business model. Mais nombre de projets présentaient des faiblesses de taille, comme l’attaque d’un marché de micro niche, ou un sérieux manque de réalisme sur le retour sur investissement.Même si, de l’avis d’un capital-risqueur, “on se trompe toute la journée et on hésite le reste du temps “, la nouvelle économie n’en est plus à lheure des investissements tous azimuts.
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