Conformément à la législation européenne, depuis le 1er mars 2013, un pharmacien français peut vendre des médicaments en ligne. 3 500 médicaments non soumis à une prescription médicale peuvent être obtenus auprès d’un site Web. Pourtant huit Français sur dix redoutent d’y acheter des médicaments contrefaits révèle un sondage réalisé par ViaVoice, à la demande d’un groupe d’assurance mutualiste, rendu public ce mercredi 13 mars 2013.
Les personnes interrogées ont ainsi émis diverses craintes. 80 % estiment qu’un tel achat présente des risques, un taux qui atteint 100 % chez les agriculteurs. 75 % jugent que les consommateurs seront moins bien informés et conseillés, tandis que près de 70 % estiment qu’il s’agit d’une menace pour l’emploi. La crainte pour l’emploi est particulièrement nette chez les employés (81 %) et chez les plus de 65 ans (71 %). Moins de 40 % de l’échantillon pense que la vente sur Internet fera baisser les prix, avec un scepticisme plus prononcé chez les seniors.
L’industrie investit contre les faux
Ces craintes rejoignent certaines des préoccupations de l’ordre des pharmaciens. Dans une interview qu’il nous a accordée en février dernier, Martial Fraysse, président du conseil régional d’Ile-de-France des pharmaciens, évoquait lui aussi ce risque. Selon lui, des sites non autorisés par l’Ordre des pharmaciens pourraient voir le jour, d’autres, légaux eux, pourraient être piratés… Il va falloir sécuriser tout le processus, nous expliquait-il.
En amont des pharmacies en ligne, la lutte contre les contrefaçons de produits de santé est aussi une priorité. Ainsi une trentaine de sociétés pharmaceutiques mondiales vont investir 4,5 millions d’euros sur trois ans dans un programme de lutte contre les faux médicaments lancé par Interpol.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.