Il faudra certainement plus de temps que prévu pour que pour les téléviseurs Oled puissent être commercialisés à grande échelle. Tout simplement parce que certaines étapes du processus de fabrication ne sont pas encore pleinement maîtrisées et demanderont un certain délai avant de l’être.
Ce petit détail n’a pourtant pas empêché Samsung et LG d’exposer à l’IFA de Berlin leurs beaux téléviseurs Oled de 55 pouces et même d’en installer certains dans plusieurs boutiques allemandes. Chacun vantant évidemment les avantages de sa technologie Oled, comme le « 4-color pixel » chez LG (l’ajout d’un sous-pixel blanc pour un meilleur rendu des couleurs) ou le « Multi-View » chez Samsung (permettant de regarder deux programmes différents sur le même écran avec des lunettes 3D spécifiques à écouteurs intégrés). Une compétition qui visiblement stimule les deux groupes sud-coréens. Pendant ce temps-là, au Japon, personne ne bronche.
Ça coince, en coulisses
Reste à savoir quand sera lancée la production de masse de cette nouvelle race de téléviseurs.
Initialement prévu au cours du deuxième trimestre, le démarrage a été décalé à l’été (tout devait d’ailleurs être prêt pour les Jeux olympiques de Londres) avant d’être une fois de plus retardé à la fin de l’année 2012. Des retards à l’allumage qui laissent à penser, qu’en coulisses, les choses ne sont pas du tout au point.
Une technologie difficile à vendre
Une fois que la production sera sur de bons rails, on peut raisonnablement se demander qui ira dépenser plusieurs milliers d’euros (entre 6 et 10 000 euros) dans un téléviseur Oled, alors qu’il sera possible de trouver des LCD à rétroéclairage LED de 55 ou 60 pouces à 1 000 euros. Peut-être moins.
Et puis, quels seront exactement les facteurs de différenciation d’un téléviseur Oled par rapport à un LCD classique, presque aussi fin et offrant déjà une excellente qualité d’image ? Convaincre les éventuels acheteurs risque d’être un vrai chemin de croix.
Cinq facteurs de succès
Plusieurs facteurs plaident en faveur de l’éclosion rapide de la 4K. Primo, le succès des smartphones, des tablettes et l’engouement provoqué par les ultrabooks montrent que les consommateurs accordent de l’importance à la haute résolution des écrans et sont prêts à payer pour cela. Secundo, les choses commencent à bouger doucement dans le milieu broadcast avec l’arrivée de caméras, d’unités de production, de switchs et de logiciels aptes à la réalisation et à la diffusion de programmes en 4K.
Tertio, l’upscaling 4K progresse lui aussi et même s’il n’est pour l’instant qu’un pur argument commercial, il est déjà présent sur certains produits grand public (voir le test du Sony BDP-S790). Quarto, puisque les fabricants veulent inciter les consommateurs à adopter des téléviseurs plus grands (50 pouces et au-dessus), il est important pour eux d’augmenter aussi la définition native des dalles pour que la qualité d’image reste attrayante. Enfin comparé aux dalles Oled, la production de dalles 4K semble moins contraignante. Le seul changement réside dans la taille et le nombre des pixels. Aussi, lorsque le procédé de fabrication sera bien maîtrisé, la 4K devrait permettre aux fabricants d’améliorer leurs marges.
Tout plaide donc en faveur de la 4K. Pour nos futurs téléviseurs tout du moins. Pour les terminaux mobiles et les PC portables, en revanche, la finesse, la faible consommation d’énergie et l’excellente luminosité des écrans Oled sont autant d’atouts qui devraient leur permettre de trouver leur vraie place sur le marché.
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