L’arrivée de Free Mobile dans la 4G le 3 décembre est-elle responsable des pertes d’emplois dans les télécoms ? Le débat a été relancé la semaine dernière par Arnaud Montebourg. Cette accusation avait fait l’objet d’un vif échange sur Twitter entre le ministre du redressement et le fondateur de Free.
Dans le JDD, Xavier Niel est revenu ce week-end sur le sujet. Il estime que la mutualisation des infrastructures entre opérateurs de téléphonie mobile supprimerait davantage d’emplois qu’une concurrence accrue.
M. Niel assure que le lancement de la 4G chez Free Mobile n’avait pas pour objectif de porter préjudice à l’alliance qui se prépare entre deux de ses concurrents, SFR et Bouygues. « Non, cet accord de partage des réseaux ne nous dérange pas. S’il ne concerne que 25 % du territoire, cela nous va », assure-t-il. « S’il va plus loin, il y a des risques concurrentiels », estime-t-il en revanche.
« Nous sommes partis pour déployer notre réseau seul. Mais nous sommes favorables à partager le nôtre avec qui le souhaite », ajoute-t-il. Selon lui, ce type d’alliance « permet de réaliser des économies et d’améliorer la couverture ».
« Mais mutualiser les réseaux aura un impact fort sur l’emploi (…) Si on divise le nombre d’antennes par deux, on divise aussi par deux les équipes chargées de leur maintenance […]. Sauf avec Free, car on a peu d’antennes dans les zones rurales. S’allier avec nous ne réduira pas les effectifs. La mutualisation détruira des milliers d’emplois, beaucoup plus que la concurrence », ajoute M. Niel.
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