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Test : Un coup de Bamboo dans l’eau

Avec sa tablette Bamboo, Wacom se trompe de cible et ne remplacera pas clavier et souris.

L'avis de 01net.com

Wacom Bamboo

Les plus

  • + L'idée
  • + La facilité d'utilisation avec les outils intégrés à Vista

Les moins

  • - Le prix
Voir le verdict

Fiche technique

Wacom Bamboo

Autonome Non
Alimentation USB
Indicateur d'autonomie Non
Câbles fournis USB
Poids 370 g
Voir la fiche complète

Wacom Bamboo : la promesse

Le nom de Wacom est intimement lié au monde professionnel au travers de ses
tablettes graphiques. Avec Bamboo, le fabricant essaie de changer la
donne en optant pour une nouvelle cible : le grand public.

Voilà
pourquoi Bamboo n’est pas présentée comme une tablette graphique, mais
comme une pen tablet, une tablette pour écrire et qui doit, dans
l’esprit de ses concepteurs, remplacer le clavier et la souris pour la
saisie de données ou les autres tâches quotidiennes dans Windows.

Un
objectif ambitieux, qui implique de bouleverser bien des habitudes. Or,
c’est une évidence, pour engager une (r)évolution, il faut que cela en
vaille la peine. Que ce soit au niveau du confort d’utilisation, de la
praticité, de l’efficacité ou du coût.

Wacom Bamboo : la réalité

Fine, petite, donc peu encombrante, Bamboo a des airs de rien qui
pourraient bien lui permettre de gagner sa place à côté de nos PC. Le design est
minimaliste, la surface lisse, à peine marquée par quatre boutons
programmables et une petite molette.

Elle se branche à un PC en USB,
rien à redire, même si une connexion sans fil l’aurait rendue encore
plus séduisante. Mais le prix déjà trop élevé aurait certainement été
revu à la hausse.

Pour Vista seulement
Windows Vista démarre. Stylet en main,
on lance l’installation de PenTablet, le logiciel, qui devrait ouvrir
les portes de la félicité à l’utilisateur. En fait, il faut en convenir
la plus grosse partie du travail est effectuée par Vista.

En comparaison, disons le tout net, sous Mac OS X, Inkwell – le moteur
d’OCR d’Apple – ne fait pas le poids et n’est d’aucune utilité. Avec un
Mac, l’intérêt de la tablette Bamboo se réduit très rapidement aux
applications graphiques. A savoir l’utilisation classique d’une
tablette, ce qui est bien loin de ce à quoi est destinée la Bamboo.

Sous Windows XP, la situation est bien pire. Cette version du système
d’exploitation de Microsoft n’intègre en effet aucun moteur de
reconnaissance d’écriture. Pour trouver un semblant d’intérêt à la
Bamboo, il faut installer un logiciel fourni par Wacom, JustWrite
Office (en version d’évaluation valable trente jours seulement). Un
programme qui va s’adjoindre aux logiciels installés (Office, Outlook
Express, etc.) et n’autorise que la saisie manuscrite de données, sans
reconnaissance aucune. Inutile ou presque. Un coup dans l’eau.

Clavier et souris dépassés ?
Revenons donc au couple
Vista/Bamboo. On est rapidement bluffé par la capacité qu’ont les
applications à interpréter les moindres pattes de mouche et à en tirer
des mots lisibles. Mais, répétons-le, Bamboo n’y est pour rien, tout le
mérite revient à Vista.

De fait, rapidement à l’usage, deux reproches
majeurs sortent du lot. Premier reproche, la Bamboo ne justifie sa
présence en nous simplifiant la vie qu’en de trop rares occasions. Lors
de prise de notes, par exemple, et encore faudra-t-il passer par une
phase parfois longue de conversion/correction des cursives manuscrites
en texte dactylographié.

Pis, le confort d’écriture avec la tablette
est largement réduit par le positionnement absolu du curseur. Comprenez
que le bas de la tablette correspond au bas de l’écran. Cela peut avoir
son intérêt dans certains cas, mais devient insupportable quand on
écrit à la main, d’autant que la surface utile de la Bamboo est
finalement assez petite.

En définitive, on est loin d’égaler le confort
d’une feuille de papier. C’est raté pour remplacer le clavier.

Second
reproche, non seulement elle ne simplifie pas toujours la tâche, mais
elle la complique. Avec la Bamboo, l’utilisation de Vista n’est
pas agréable. Se déplacer dans les menus est toujours plus pénible et
lent qu’à la souris. Pour tout dire, même le surf sur le Web, de la
saisie de l’adresse à la navigation, devient assez pénible. Et ce n’est
pas faute d’adopter les boutons de la Bamboo conçus pour cet usage.
Ratage identique pour remplacer la souris donc et un autre coup dans
l’eau.

Un problème de positionnement
Cessons de tirer sur
l’ambulance et convenons-en, le principal problème de la Bamboo est
bien la force de l’habitude. On pourrait alors se demander s’il ne
faudrait pas être un peu plus clément avec elle.

La réponse est double
et évidente : non et non. Non parce qu’on peut prétendre qu’un bon
produit s’imposerait d’emblée ou après quelques heures d’utilisation.
Et non, parce que finalement l’assertion commerciale de Wacom – cette
tablette remplacera votre clavier et votre souris – est démentie
avec véhémence par la réalité. La preuve qu’il ne suffit pas de dire
qu’un produit est fait pour un usage pour que ce soit vrai. Encore un
coup dans l’eau.

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