Porsche Design P’9611 : la promesse
Alors que Porsche Design nous annonçait fin novembre son entrée dans le monde du GPS, nous avons enfin pu tester son très attendu P’9611. A l’image des autres produits, ce GPS est à considérer comme un modèle haut de gamme : écran d’environ 11 cm de diagonale, faible épaisseur, cartes de 37 pays européens, etc. Par ailleurs, ce produit bénéficierait d’une très bonne finition. Est-ce vraiment le cas ? Faut-il tomber sous le charme de ce produit au point de débourser près de 800 euros ? C’est ce que nous avons souhaité vérifier en taillant la route avec ce copilote de luxe.
Porsche Design P’9611 : la réalité
Un produit Porsche Design à bord
Une fois qu’on a sorti de la boîte la panoplie d’accessoires, on constate que le P’9611 a un atout face à la concurrence : sa batterie est amovible. Il devient ainsi possible de la remplacer si elle montre des signes de faiblesse.
Moins astucieux, son système de fixation est particulièrement imposant. S’agissant d’un support actif (connecteur d’antenne externe et prise allume-cigare intégrée), la base sur laquelle vient s’enficher le GPS est imposante (8,2 x 12,5 x 19 cm). A l’arrière, un pied tubulaire de 8 cm de diamètre et de près de 16 cm de long y est intégré. Au final, c’est du costaud, cela s’accroche très bien au pare-brise, mais sait se montrer très encombrant quant il faut le ranger dans la boîte à gant du véhicule.
En revanche, ce support a le mérite d’offrir un son de qualité grâce à une enceinte intégrée dans le pied. De plus, grâce à ce grand format il n’est pas nécessaire de se pencher en avant pour aller pianoter sur l’écran. On lit par ailleurs parfaitement ce qui y est inscrit.
Un logiciel de navigation riche en fonctions…
Comme nous le disions à l’annonce du produit, ce GPS utilise la version 7 du logiciel MobileNavigator de Navigon. On dispose donc de toute une panoplie d’options. Par exemple pour calculer son parcours on peut non seulement choisir un itinéraire classique (le plus rapide, le plus court, avec ou sans autoroute) mais également un chemin plus fantaisiste appelé « itinéraire de charme ». En région parisienne, nous n’avons pas profité de ce nouveau mode de calcul. Le côté charme du périphérique reste à trouver. En fait ce mode emprunte un parcours « touristique » basé sur des points d’intérêt.
Il est également possible de calculer son itinéraire en fonction d’autres critères, parfois inadaptés, comme les modes vélo et moto.
…mais encore à améliorer
L’interface de Navigon n’est pas vraiment une réussite. Elle est aussi pauvre en couleurs qu’en représentation graphique. Il faut se contenter d’un tracé blanc sur fond gris avec de temps à autre du bleu de-ci de-là pour illustrer la présence d’un point d’eau.
Autre défaut : les indications vocales. On ne bénéficie pas de la fonction Text-to-speech qui donne le nom de la rue dans laquelle on doit tourner, les indications sont, quant à elles, « anormalement » longues et répétées. Si bien que lorsque l’on circule dans des petites rues, les indications vocales se « chevauchent » et il devient difficile de suivre les indications sans être obligé de garder un œil sur l’écran.
Pour s’orienter ce GPS n’est pas toujours au top…
Pour pallier cet affichage, Navigon à intégré l’affichage Reality View. Lorsque cet éditeur de logiciel, comme le constructeur du GPS nous parle de ce nouveau mode 3D, on s’attend à bénéficier – hormis le décor – d’une représentation fidèle à la réalité.
A l’usage, ce n’est pas le cas. Lorsque l’on circule sur autoroute et que l’on approche de la sortie, l’affichage bascule sur une vue que l’on pourrait assimiler à une photo. Seulement voilà : sur celle-ci, seuls les panneaux d’indication sont exacts. Le nombre de voies tout comme le « le profil » de la route (ligne droite, virage à gauche ou à droite, etc.) ne sont pas correctement représentés. C’est parfois plus déroutant que pratique. C’est d’autant plus déconcertant, qu’il arrive parfois que la fameuse « Reality View » s’active trop tôt. Et quand c’est deux sorties avant celle qui nous concerne, c’est comment dire ? La panique ? Au final, on en vient, tout comme avec un autre GPS, à ne regarder que le nom exact de la sortie.
… mais pour téléphoner, il est parfait
Enfin, nous avons également testé la fonction téléphonie de ce GPS. Là, rien à dire, le P’9611 s’en sort très bien. La connexion en Bluetooth avec un téléphone est très rapide. On peut ensuite composer un numéro ou bien parcourir son répertoire depuis le GPS. L’enceinte présente dans le pied offre une bonne qualité audio. A l’inverse, nos interlocuteurs nous entendent bien grâce au puissant micro intégré dans le GPS.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.