Il souffle comme un vent de nostalgie chez les fabricants d’enceintes. Après la Pill de 2012 qui renaît de ses cendres chez Beats, voilà la Roll de 2015 qui fait de même du côté d’Ultimate Ears. À croire que tous les bons form factors des modèles ultra nomades étaient finalement nés dans les années 2010.
SI le nom change quelque peu pour cette version de 2024, ce n’est pas pour rien : cette Miniroll est effectivement un peu plus compacte que son illustre ainée ; 105 mm de diamètre contre 135. Plus arrondie, telle un galet, elle perd aussi du poids (279 g contre 336) et ressemble furieusement à une Google Nest Mini, si ce n’étaient les caractéristiques boutons de volume + et – disposés sur l’habillage en tissu. L’ensemble est fabriqué avec 40 % de plastique recyclé, selon le constructeur. Quatre couleurs sont proposées : le Revive Grey de notre exemplaire de test, Gentle Black, Calming Pink et Majestic Blue.
Elle s’accroche partout
Au dos, une sangle en silicone, rotative et fendue sur sa longueur permet de la suspendre ou carrément de l’attacher (poignée de fenêtre, cintre de vélo, ceinture, etc.). Le système de fixation est suffisamment sûr pour le faire sans crainte de voir l’enceinte tomber par terre. Au pire, celle-ci résiste aux chutes (jusqu’à 1,20 mètre de hauteur). Elle est également certifiée IP67, la rendant étanche pour être utilisée dans une piscine, son bain ou sous la douche. Toutes ces caractérisées ne laissent aucun doute : la Miniroll (80 euros) est pensée pour tailler des croupières à la JBL Clip 5 (70 euros), l’une des références sur le marché des enceintes ultraportables.
Pour cela, Ultimate Ears a misé sur la simplicité. Tout comme pour sa Wonderboom 4, aucune application n’est ici fournie pour commander la Miniroll. Il faut donc passer exclusivement par les deux boutons situés sur le côté gauche. Le bouton d’alimentation sert aussi à l’appairage Bluetooth quand on le laisse appuyé 3 secondes. Le bouton lecture/pause permet également de passer à la chanson suivante (deux appuis) ou précédente (trois appuis). Enfin, un appui simultané sur les deux boutons de volume sert à connaître le niveau de batterie, annoncé en pourcentage par une voix féminine en anglais.
Connecter ensemble autant de Miniroll qu’on désire
Fidèle à sa philosophie partageuse, Ultimate Ears a également inclus son mode PartyUp. Celui-ci se limite malgré tout aux seules Miniroll, en tenant appuyé le bouton lecture/pause simultanément sur les deux exemplaires. On ne pourra donc pas les jumeler à d’autres modèles de la gamme du constructeur. Mais cette fois-ci, il n’utilise pas une solution maison, mais le système Auracast, le standard établi par la dernière norme Bluetooth. Cela permet en théorie de relier ensemble un nombre illimité d’enceintes diffusant le même contenu. Ne disposant que d’une seule Miniroll pour notre test, nous n’avons malheureusement pas pu tester ce dispositif. Notons cependant que le Bluetooth est également multipoint, permettant de l’appairer à deux sources en même temps.
Sur le bas de l’enceinte, un port USB-C sert exclusivement à recharger l’enceinte (câble non fourni). Annoncée pour 12 heures d’autonomie, la Miniroll a légèrement dépassé cela en conditions réelles avec un volume réglé à 50 % environ.
Une qualité audio limitée, mais très bien maîtrisée
Au dos de l’enceinte, on remarque également sur la sangle en silicone quatre picots qui permettent de la poser à plat sur une table. C’est sa position préférentielle de fonctionnement avec une diffusion du son à 360°. Mais nous avons également adoré la trimballer dans toutes les pièces de la maison : suspendue à la poignée de la fenêtre de la cuisine ou encore sous la douche pour ne rien louper de sa matinale radio préférée. En matière d’usage, c’est vraiment un plaisir de l’embarquer aussi facilement avec soi.
D’autant plus que la Miniroll n’a pas vraiment à rougir de la qualité sonore qu’elle délivre. Les lois de la physique étant ce qu’elles sont, le transducteur actif de 45,6 mm et le radiateur passif de 37,75 x 65 mm ne font cependant pas de miracles : l’appareil est évidemment très limité dans les basses fréquences, d’autant plus qu’on augmente le volume, pour éviter de saturer. À fort volume, le rendu n’est donc pas des plus agréable, essentiellement porté sur les médiums et les aigus. Mais à volume raisonnable, la qualité est tout à fait honorable pour une enceinte aussi compacte. Bien entendu, il ne faut pas espérer trop de détails, ni une scène sonore ample, mais rien de très illogique ici.
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