Sony Xperia Z5 : la promesse
Après un Xperia Z3 Plus décevant, place au Xperia Z5, un nouveau smartphone haut de gamme au design légèrement retouché, et surtout, équipé d’un processeur Snapdragon 810 qui traine derrière lui une bien mauvaise réputation. Ce Z5 va-t-il conjurer le sort ?
Sony Xperia Z5 : la réalité
Côté design, le Xperia Z5 est très similaire aux versions précédentes. Toujours très anguleux, il est cette fois doté d’un revêtement mat, assez salvateur pour les reflets et les traces de doigts. Il est aussi très agréable au toucher, avec des matériaux haut de gamme très bien assemblés. Il est cependant plus proche des 8 mm d’épaisseur que des 7,5 mm annoncés, et il est un peu long, notamment à cause de ses deux haut-parleurs stéréo.
Il n’est pas non plus spécialement léger (156 grammes) et son format 5,2 pouces le cantonne aussi à une utilisation à deux mains. Côté logiciel, pas de surcouche chez Sony, et du coup, on retrouve l’ergonomie classique d’Android, qui est, selon nous, limitée face aux meilleures surcouches du marché (Asus ZenUI, Huawei eMUI, etc.).
Un Snapdragon 810 qui n’en a plus que le nom
Depuis le temps, Qualcomm et les fabricants ont appliqué des mesures drastiques pour dompter le processeur Snapdragon 810. Ici, c’est plutôt flagrant : deux cœurs Cortex-A57 se désactivent à la moindre charge de quelques secondes. Puis un troisième cœur au bout de quelques minutes. Dans les jeux en 3D, le circuit graphique chauffe, et provoque la désactivation de tous les cœurs Cortex-A57 ! On se retrouve donc avec l’équivalent d’un Snapdragon 410 avec une grosse puce graphique. Sur la définition Full HD de l’écran, le circuit graphique Adreno 430 garde de bonnes ressources : il passe de 60 images par seconde à 53 au bout d’une vingtaine de minutes. Même ralenti, le 810 offre toujours une bonne puissance générale. Du coup, en pratique, le smartphone reste très réactif en toutes circonstances, mais il chauffe vite, souvent, longtemps…
L’autonomie, trop moyenne
Côté autonomie, pas de miracle non plus. C’est moyen, voire insuffisant : à peine plus de 9 heures en lecture vidéo, et seulement 6 heures 24 minutes dans notre nouveau test polyvalent. Rien de bien enthousiasmant, si ce n’est l’autonomie record en communication vocale : un impressionnant 27 heures 26 minutes, qui atteste d’une grande autonomie lorsque le smartphone… n’est presque pas utilisé. En pratique, seul une utilisation peu intensive permettra au Xperia Z5 de dépasser la journée sur sa batterie.
Bon écran, un peu poussif
L’écran du Xperia Z5 est meilleur que celui des précédents modèles. Le taux de contraste monte cette fois à 1376:1, avec une luminosité maximale de 564 cd/m². Suffisant pour un bon confort en plein soleil. Certes, les couleurs ne sont pas vraiment fidèles, mais elles sont très flatteuses, et vont très loin dans les rouges et les verts grâce à la technologie Triluminos (Quantum Dot). Seul reproche : la rémanence des pixels est vraiment trop faible, ce qui provoque de longues traînées floues derrière les objets en mouvement. À vrai dire, c’est un peu gênant.
Pas si génial en photo, excellent en vidéo
En photo, l’appareil nous a plutôt déçus, avec une très forte retouche, très visible et pas vraiment propre, dès que l’on n’est plus en condition de très haute luminosité (en intérieur, par exemple). L’absence de stabilisation optique laisse l’appareil loin derrière les ténors du secteur comme le Galaxy S6 et le LG G4, surtout en basse lumière. Certes, l’appareil met au point à une vitesse impressionnante, mais le résultat, en pratique, n’est pas très flatteur. En vidéo par contre, la stabilisation numérique est parfaite, les détails sont fins et précis, l’encodage excellent, et les travelings sans « jelly effect » (les fameuses lignes verticales tordues).
Haute luminosité
Basse luminosité
Exemple type de la retouche d’image en luminosité moyenne
Plutôt bon en audio
La sortie audio du Xperia Z5 est forte et claire, aucun reproche à lui faire. Les deux haut-parleurs de l’appareil apportent un son stéréo dont la qualité est supérieure à la concurrence, mais sa puissance reste un peu limitée : difficile d’entendre une voix dans un environnement un peu bruyant.
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