Présenté en début d’année au CES de Las Vegas, le Bravia AF8 a fait une entrée remarquée au labo. Il faut dire que dans sa version 65 pouces, le nouvel OLED de Sony est tout simplement majestueux. Cette dalle immense de 1,65 m de diagonale est mise en valeur par un design vraiment classe. Sony reprend des recettes qui fonctionnent bien, comme des bordures d’écrans ultra discrètes qui donnent l’impression que l’image flotte dans la pièce, surtout lorsque l’ambiance est tamisée.
Autre détail qui séduit : la finesse de la dalle, vue de profil. A noter toutefois que comme son grand frère, le Bravia A1, ce AF8 intègre le système audio « Acoustic Surface » qui crée une épaisseur notable à l’arrière, dans la partie basse de l’appareil.
Pour en finir avec le design, on aime le caractère à la fois sobre et sophistiqué de ce téléviseur. Le logo Sony est à peine visible, mais surtout le pied est très petit et donc très discret.
Sa très faible hauteur limite l’encombrement de ce téléviseur. La dalle repose ainsi à quelques millimètres du meuble, sans pour autant le toucher ce qui évite les vibrations lorsqu’on pousse le volume.
Une très, très belle image
Les tests de téléviseurs OLED se multiplient à la rédaction et pourtant cette technologie d’image suscite toujours autant un effet waouh. La dynamique de l’image est tout simplement dingue, avec des noirs parfaits et des couleurs qui jaillissent de l’écran. Concernant la fidélité de ces dernières, notre sonde relève de très bonnes mesures, aussi bien en mode Home Cinema (avec un Delta E 2000 moyen de 2.45) qu’en mode Cinéma Pro (2.31). Le piqué de cette dalle 4K saute aux yeux à la lecture de nos différentes boucles vidéos 4K de test. Il va sans dire d’ailleurs que les films d’animation sont tout simplement magnifiques, parfaitement mis en valeur par cet écran. Ils sont peut-être même un peu trop parfaits !
Le processeur X1 Extreme de Sony montre ses excellentes performances lors du traitement des vidéos 4K HDR mais pas seulement. Vous ne le saviez peut-être pas, mais il existe sur Netflix un court métrage appelé « Meridian » qui vous permettra de vous faire une idée assez précise des capacités d’un téléviseur.
Décliné en deux versions, UHD HDR (épisode 1) et HD SDR (épisode 2), cette vidéo de 12 minutes multiplie les scènes complexes à reproduire. Grain et ton de peau, intensité des contrastes, mise à mal de l’homogénéité de l’image, gestion du clouding (halos de lumière), traitement d’une source vidéo dégradée et gestion du bruit numérique… quels que soient les scénarios, ce Bravia AF8 s’en sort vraiment très bien.
Grâce à d’autres vidéos de tests, on peut apprécier un autre point important du traitement processeur, la gestion des aplats de couleur, très bonne. Les dégradés de couleurs sont également satisfaisants sur l’AF8, y compris avec notre boucle de démo en 8 bits, que le processeur retraite très bien pour l’adapter à cette dalle 10 bits.
Nous sommes également convaincus par les prestations du X1 Extreme dans ses fonctions d’upscaling. En d’autres termes, dans sa capacité à adapter une source Full HD à cette immense dalle 4K de 65 pouces. C’est même la bonne surprise du côté de l’affichage des chaînes TNT dont le rendu est propre.
Quelques imperfections tout de même
Tout au long de nos tests, un fâcheux détail nous aura pourtant perturbés. A l’oeil nu, on ne peut s’empêcher de constater le filtre légèrement jaune que les modes Cinéma et Cinéma Pro appliquent à l’image. C’est déroutant, presque gênant même, dans la mesure où les blancs ne sont plus franchement blancs. Et cela se remarque vraiment, si vous regardez un film avec des sous-titres.
Ci-dessous, une image reconstituant les deux réglages. A gauche, le mode standard avec un blanc très légèrement bleuté. A droite, le blanc qui tire vers le jaune.
Seules utilisations intéressantes que nous avons trouvées à ces modes : les activer lorsque l’on regarde un programme vidéo très lumineux alors que la pièce est plongée dans le noir. Cela évite alors de se fatiguer les yeux. Rassurez-vous, il est évidemment possible d’ajuster les réglages pour se créer un mode intermédiaire (un peu moins bleu que le mode standard et moins jaune que les modes cinéma) via les menus du téléviseur.
A noter enfin, cet AF8 n’est pas encore compatible avec la technologie Dolby Vision, mais ce sera le cas prochainement grâce au déploiement d’une simple mise à jour logicielle. Sony est d’ailleurs en train de mettre à jour le logiciel interne de ses modèles 2017 (A1, ZD9, XE94, XE93, XE90, XE85, XE80 et XE70) pour leur offrir ce support Dolby Vision. Certaines séries Netflix, par exemple, sont compatibles avec technologie d’amélioration du son.
Acoustic Surface : un son stéréo de qualité
En digne petit frère du Bravia A1, le AF8 reprend son système audio Acoustic Surface. La nouveauté ici, c’est qu’il est désormais beaucoup plus compact. Sur le modèle AF8 comme sur le A1, le système Acoustic Surface utilise des haut-parleurs plaqués au dos du téléviseur qui font vibrer la dalle pour transmettre le son aux spectateurs.
Avec le AF8, c’est l’intégration du caisson de basses qui change. Il était situé auparavant au niveau du large pied dépliant qui permettait d’installer le téléviseur comme un chevalet, mais compliquait forcément son installation au mur. Il retrouve ici une épaisseur plus classique, sans perdre pour autant à la dynamique audio. Certes, les basses sont moins présentes, mais le système Acoustic Surface crée toujours autant chez le spectateur la sensation d’avoir un son clair, détaillé et qui respecte les canaux gauche et droit.
Miroir mon beau miroir
Comme nous le disions au début de ce test, nous trouvons le design de cet AF8 très réussi. Mais nous lui avons aussi trouvé des défauts. En effet, le revêtement en verre de la dalle la rend vraiment très brillante et donc sujette aux reflets de la lumière. En fonction de la configuration de votre pièce, cela pourrait vraiment devenir problématique, voire pénible, à moins que vous aimiez vous regarder dans un miroir.
Nous ne nous attarderons pas sur l’interface d’Android TV qui n’a pas franchement évolué depuis des années. On notera juste qu’ici la fluidité est au rendez-vous et que le logiciel de lecture vidéo maison est compatible avec les principaux formats et codecs.
Enfin, éternel regret, Sony ne fait toujours pas évoluer sa télécommande. Notre principale critique la concernant ? Elle n’est pas compatible Bluetooth, en tout cas pour le pointage. Celui-ci utilise toujours la technologie infrarouge, ce qui impose de bien viser le téléviseur pour le piloter. En revanche, une connectique Bluetooth est malgré tout présente mais elle ne sert qu’à assurer la liaison entre le microphone intégré à la télécommande et le téléviseur pour les commandes vocales.
Précisons d’ailleurs que, pour l’heure, quelques fonctions de reconnaissance vocale permettent de lancer des recherches de vidéos, par exemple, mais que Sony promet une compatibilité avec Google Assistant. Mais celle-ci n’arrivera qu’à l’occasion d’une prochaine mise à jour, à une date encore non communiquée.
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