Une profusion de modèles. Dans le secteur ultraconcurrentiel de l’audio, les constructeurs rivalisent à coup d’innovation et de performances. À tel point que ce sont souvent uniquement les appareils les plus haut de gamme qui sont mis en avant par les marques. Frustrant quand on veut s’offrir un casque ou des écouteurs, lorsqu’il dépassent souvent les 300 euros. Heureusement, certains d’entre eux n’oublient pas que l’essentiel des ventes concernent des produits plus abordables. C’est par exemple le cas de la riche gamme de Jabra et en ce qui nous concerne ici Samsung. Avec ses Galaxy Buds FE, le Coréen casse même les prix avec des écouteurs true wireless à réduction de bruit à 100 euros ; et de nombreuses promotions presque permanentes les proposent le plus souvent à 80 euros.
Un prix plancher dès qu’il s’agit de parler d’un minimum de qualité : rares sont les écouteurs aux performances acceptables en dessous de ce prix. C’est donc un vrai challenge que tente ici Samsung qui ne veut bien évidemment pas égratigner son image de marque avec un produit complètement raté. Premier bon point donc à l’ouverture du produit qui présente un aspect soigné. Le revêtement blanc brillant n’utilise pas un plastique léger synonyme de recherche d’économie à tout prix. La charnière est solide et ne souffre d’aucun jeu. À l’intérieur, les deux écouteurs sont du même acabit, mélangeant plastiques mats et brillants.
Une fois en main, on constate tout d’abord qu’ils sont petits (19,2 x 17,1 x 22,2 mm) et légers (5,6 g). Dépourvus de tiges comme peuvent l’être certains true wireless (AirPods en tête), les Galaxy Buds FE voient leur corps entouré d’une bande de plastique mou muni d’une ailette (deux tailles sont proposées). En venant se loger au creux de l’oreille, ce système les maintient parfaitement en place. Impossible de le faire bouger outre mesure, même pendant nos séances de course à pied (attention toutefois, ils sont seulement certifiés IPX2). Autre constat, ils sont extrêmement confortables et peuvent se porter des heures durant sans se faire trop envahissants. Autant dire que les premières impressions sont très réussies pour Samsung.
Application indispensable, seulement sur Android
Comme tous les écouteurs modernes, une application est requise pour en tirer toutes les capacités. En l’occurrence, il faut donc installer Galaxy Wearable, seulement disponible sur Android. Les utilisateurs d’iOS peuvent donc d’ores et déjà tirer un trait sur ce modèle dont ils ne pourront pas exploiter grand-chose. Depuis la page d’accueil, on peut tout d’abord activer la réduction de bruit, l’éteindre ou passer en mode transparence. Une rubrique permet de gérer les contrôles tactiles (situés sur la zone brillante sur le dessus des écouteurs).
Différentes gestuelles sont proposées, pour par exemple permuter les contrôles du bruit, la lecture ou les appels téléphoniques. Remarquons toutefois qu’il est impossible de contrôler le volume depuis les écouteurs. Dans la rubrique Paramètres, on accède à l’égaliseur (seuls des préréglages sont proposés) ou la détection de port. Cette dernière fonction ne sert toutefois qu’à indiquer où doivent être diffusés vos appels ; si vous ôtez un écouteur durant la lecture musicale, elle ne se mettra malheureusement pas en pause.
Une réduction de bruit limitée, mais performante
Bien entendu, parmi toutes ces fonctionnalités, celle qui attire notre attention en premier est évidemment la réduction de bruit. Nous constatons en effet que le procédé est généralement décevant sur les modèles d’entrée, voire de milieu de gamme. Sur ces Galaxy Buds FE, ce sont deux micros externes qui se chargent de capter les sons environnants avant qu’ils soient analysés et donc atténués par le processeur interne. Comme on pouvait s’en douter, on est loin des performances des cadors du marché conçus par Sony, Bose ou Apple. Toutefois, les écouteurs de Samsung ne font pas que de la figuration et la sensation d’atténuation est bien présente, notamment sur les sons graves et bas médiums. Au-delà, la technologie utilisée ici par Samsung pèche par une efficacité un trop partielle. Par exemple, le son du moteur d’une voiture qui passe à côté de soi sera bien masqué, mais ses bruits de roulement ne le seront que très peu.
Cela limite donc l’intérêt du procédé, mais ne le rend pas inutile pour autant. On aimerait évidemment qu’il soit plus efficace, mais il est sera difficile de trouver mieux à ce tarif-là. Même constat pour le mode transparent qui trahit la faible qualité des micros employés ici. Si l’on comprend sans aucun souci les personnes qui nous parlent, une sorte d’effet tunnel se fait sentir et a tendance à concentrer la globalité de l’environnement en un point précis. Attention donc si vous vous déplacez avec ce mode activé, il ne représentera pas de manière réaliste ce qui vous entoure ; par exemple la distance d’un véhicule qui arrive vers vous.
Un égaliseur salutaire
L’égaliseur de cette application sera également très utile, malgré l’impossibilité de régler les bandes manuellement. En effet, par défaut, la signature sonore de ces Galaxy Buds FE n’est pas des plus flatteuse. Malgré le tuning opéré par le spécialiste du son AKG (propriété du groupe Samsung), les écouteurs payent l’emploi d’un unique transducteur de 6,5 mm par écouteur ; contrairement au système de double transducteur désormais utilisé par le constructeur dans des Galaxy Buds 2 et Buds 2 Pro. On perd donc ici beaucoup de précision, notamment dans les basses qui pâtissent de cet unique haut-parleur manifestement un peu paresseux. D’une manière générale, l’attaque est un peu molle, aussi bien quand il s’agit d’un coup de grosse caisse que de l’impact du marteau d’un piano sur une corde.
Les grands gagnants de cette signature sont toutefois les médiums et hauts médiums, très bien servis par le matériel qui constitue ces Galaxy Buds FE. En résulte des voix claires et bien mises en avant, au risque de recouvrir sensiblement le reste du spectre. Pour pallier ce déséquilibre, une solution est donc possible grâce à l’égaliseur. La présélection « Dynamique » augmente légèrement les basses, mais surtout les aigus, par rapport aux médiums. Cela a le mérite de rééquilibrer l’ensemble pour livrer un signal plus homogène par rapport à celui d’origine. Dans ces conditions, ces écouteurs s’avèrent tout à fait agréables à utiliser.
Enfin, l’autonomie des Galaxy Buds FE est plus que correcte. Selon les tests de notre labo, nous avons atteint sans sourciller les 6 h 49 d’utilisation ANC activée sans avoir à les recharger, grâce aux batteries de 60 mAh disposées dans chaque écouteur (9 h 44 ANC désactivée). Samsung dépasse donc ses promesses de 6 et 6 heures annoncées. Avec la batterie de 479 mAh de l’étui de recharge (dépourvu d’un système de chargement par induction), on peut ainsi monter dépasser les 21 heures d’autonomie globale promise (30 heures en cas d’utilisation réduction de bruit désactivée).
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