Intel Classmate Tablet PC : la promesse
Le cartable numérique, on vous en a déjà parlé ici : il s’agissait du modèle que présente Archos aux collectivité afin d’équiper les écoles primaires. Un gros marché en perspective où Archos n’est qu’un des nombreux acteurs. La première mouture de ce terminal découlait d’un design de référence conçu par Intel. Or le géant de l’électronique a plus d’un netbook éducatif dans ses cartons, dont un modèle tablet PC que nous nous sommes procuré…
Intel Classmate Tablet PC : la réalité
Qu’en penser quand on a 8, 11 et 14 ans?
Car la machine, bien qu’en version américaine et ne disposant pas des outils pédagogiques de l’Education nationale, nous a fait forte impression. «Ce n’est pas votre avis, mais celui des enfants que nous voudrions!» Tout à fait Madame! C’est pourquoi nous avons mis la machine dans les mains de Flore, Louis et Daphné, trois monstres de 8, 11 et 14 ans qui nous ont apporté, à leur façon des éclairages pertinents.
La petite nous a tout d’abord confirmé que les cartables actuels sont des sources de scoliose: «C’est un nouveau cartable et t’as plus besoin de cahiers!» s’est emballé Flore, regrettant, cela dit, qu’il n’y ait «pas toutes les touches d’un vrai clavier». Eh oui Flore, ça s’appelle un netbook. Ton papa ne t’a pas dit d’aller lire 01net.?
Louis a apprécié «le design un peu enfantin», ce qui est normal pour un enfant. Mais ce qui l’a le plus séduit c’est l’interface tactile et notamment la réactivité de la surface. Qu’on ne s’y trompe pas, les enfants ont l’habitude de la technologie avec les Nintendo DS, une console dont une importante quantité de jeux se pilote au stylet.
Quant à Daphné, elle nous a permis de poser la limite de l’appareil: «Il faudrait que les touches soient plus grandes pour moi». A 14 ans, on se rapproche (dangereusement) de la taille adulte, notamment chez les filles, et les claviers des netbooks de 8,9 pouces commencent à être vraiment étroits.
C’est un netbook les mômes, mais un netbook tactile!
La génération future s’attarde volontiers sur les détails comme la poignée ou la Webcam rotative -que Louis trouve top. Et regrette, à l’instar de Flore que la machine «ne (fasse) pas tourner les Sims 3». Ce qui est bien normal, bande de sacripants, puisqu’on est là pour travailler et non s’amuser!
Comme on l’a vu, il est impossible pour l’heure de juger de l’aspect pédagogique de l’appareil qui devrait faire partie d’un écosystème avec, en son centre, le modèle de l’enseignant(e) à partir duquel celle ou celui-ci devrait pouvoir piloter les programmes éducatifs. En revanche on peut juger de la partie matérielle de l’appareil qui nous a paru aboutie, notamment la dalle tactile, réactive et lumineuse. Une dalle tactile qui, selon nous, a du sens puisque non seulement les enfants y sont habitués au travers de l’utilisation des consoles de jeu, mais aussi parce que cela permet un rapport plus direct avec la machine que de passer nécessairement par la rigide mécanique qu’impose le clavier.
Les enfants se l’approprient mais les grands?
Il serait donc bon que le projet Cartable numérique se penche sur ce type de modèle afin d’évaluer si la dalle tactile offre, aux yeux des autorités compétentes, un réel plus dans la façon d’aborder les programmes.
Quand aux interrogations soulevées par ce cartable numérique, elles sont nombreuses. A commencer par la formation des enseignant(e)s, qui risquent de voir arriver ce PC sans avoir une formation solide adéquate. Car si les petits n’ont, comme on l’a vu, aucun problème pour s’approprier l’engin, il pourrait en être tout autrement de la part des adultes.
L’autre interrogation est la nature et la qualité des différentes applications pédagogiques, de même que leur imbrication dans un modèle cohérent de «classe numérique»: comment les différents postes interagissent, qu’est-ce que cela apporte, comment les enseignant(e)s gèrent-ils leur classe, etc. Des questions auxquelles devrait répondre la démonstration qu’Archos va donner le 11 juin prochain.
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