Logitech Squeezebox : la promesse
La tâche n’est pas simple. A y regarder de plus près, le rôle de la Squeezebox est assez peu enviable. Se coincer entre les gigaoctets de musique stockés sur nos machines et notre chaîne stéréo pour faire passer nos morceaux favoris des unes à l’autre n’est pas une mince épreuve.
D’autant qu’on a l’habitude que tous les appareils présents dans le salon soient simples à utiliser, loin des crises de nerfs générées par l’informatique. Logitech se devait donc de réussir son coup, entre esthétisme et facilité de prise en main. Alors, mission accomplie ?
Logitech Squeezebox : la réalité
Avant l’ouverture de l’emballage de la Squeezebox, en vieux briscard du «truc» qui fonctionne en réseau, on se barde de quelques kilomètres de câbles Ethernet, de hub en veux-tu en voilà et de beaucoup de patience. On installe le logiciel –Slimserver– sur les machines de la maison pour que tout soit près après les longues heures de configuration qu’impliquera, à coup sûr, la Squeezebox. Après avoir lancé l’installation sur un Mac ou un PC, on sort donc la borne de son carton.
Première constatation: elle est belle. Discrète, peu encombrante, elle se pare d’un design et d’une simplicité déconcertante. Posée sur une chaîne stéréo, elle ne dépare pas, même pas besoin de la cacher, derrière, avec les monceaux de fils. Justement, en parlant de fil, on branche le câble RCA à la chaîne et à la Squeezebox. Ce sera le seul, excepté celui de l’alimentation bien entendu.
Avant de dérouler les 30 km de câble Ethernet sortis pour l’occasion, la connexion sans fil mérite d’être éprouvée. Qui ne tente rien n’a rien, on est à l’extrémité de la zone de réception, là où généralement les portables du domicile ne captent plus le réseau.
On allume la Squeezebox, saisit la télécommande, et c’est parti pour la configuration. Un message s’affiche sur l’écran lequel, notons-le, est suffisamment large pour être lisible et confortable de loin. On opte pour la réception sans fil. Suspense. Le réseau est détecté sans encombre. Les antennes de la Squeezebox semblent donc de premier ordre.
On saisit le mot de passe WPA2, la borne ne bronche pas et se voit attribuer une adresse IP. Elle demande ensuite, en les appelant par leur petit nom, à quelle machine (équipée de Slimserver) elle doit se connecter pour lire de la musique. Un peu dépité, le vieux briscard du «truc» qui fonctionne en réseau s’aperçoit que la configuration est terminée et que tout semble être opérationnel. Temps passé: environ une minute.
Si l’installation est un modèle de simplicité, ne faisons pas durer le suspense, l’utilisation est du même acabit. Les menus sont extrêmement clairs et faciles à appréhender. On fait rapidement le tour des options. Et on découvre que la Squeezebox peut aussi réveiller son propriétaire en musique, lui donner accès à des webradios (qu’on peut ajouter à une liste de favoris consultables plus rapidement) ou à un compte Rhapsody (dommage que ce service ne soit pas accessible en France).
Il est même possible de faire défiler des informations issues d’un fil RSS en économiseur d’écran. Petit défaut, il ne semble pas possible d’en ajouter de nouveaux et tous ceux qui sont préintégrés sont en anglais. Pour les joueurs accros, signalons l’anecdotique Slimtris, un Tetris du pauvre.
Mais intéressons-nous plutôt à la musique. Contrairement à la borne Airport Express qui fricotait avec iTunes, la Squeezebox ne dépend pas d’un lecteur multimédia mais d’un petit serveur. Cela a son avantage, mais aussi son inconvénient.
Côté positif, il est possible d’écouter simultanément des morceaux différents sur le PC/Mac et sur la chaîne. Côté négatif, l’interface est assez laide et nécessite quelques petites manipulations. Pour autant, la simplicité d’utilisation n’est pas trop malmenée. On retrouve ainsi les fonctions habituelles : création de listes de lecture, ajouts de nouveaux morceaux, etc.
On retourne ensuite à la télécommande et on peut consulter, via l’écran de la Squeezebox, les morceaux disponibles avant de lancer leur lecture. La navigation est agréable et fluide, et même particulièrement intuitive.
Par exemple, en cours d’écoute d’un morceau classé dans le genre électro, on peut depuis cette information afficher et lancer la lecture de tous les morceaux appartenant au même genre. Un bon moyen de redécouvrir sa bibliothèque musicale, d’autant plus agréable qu’on peut accéder à des milliers de morceaux en quelques manipulations.
En définitive, signe indiscutable de réussite, on oublie totalement que la musique est lue en continu via une connexion sans fil. D’autant que la connexion réseau ne se trahit pas, même soumise aux pires traitements (transfert de fichiers lourds en local, téléchargement depuis le Net, etc.). La musique n’est pas interrompue. Le bonheur !
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