Apple MacBook noir 2,16 GHz : la promesse
Un portable grand public. Pas n’importe lequel, le MacBook noir, perle noire et symbole du haut de gamme de ces ordinateurs d’entrée de gamme chez Apple. Il est le plus puissant. Le plus séduisant aussi. Destiné à la famille, aux étudiants et à tous ceux qui ne veulent ou ne peuvent investir dans un MacBook Pro, les MacBook se doivent de pouvoir tout faire. Et cette polyvalence ne doit bien entendu pas se borner à Mac OS X. Parce que depuis que les processeurs Intel servent de cœur et de cerveau aux Mac, les machines à la Pomme sont en concurrence frontale avec les PC. Comment le MacBook se sort-il de ce double défi?
Apple MacBook noir 2,16 GHz : la réalité
Même si c’est la marque de fabrique, le cœur et l’âme d’Apple, ne nous attardons pas sur le design. Le MacBook noir est superbe, c’est entendu. Il offre l’essentiel en termes de connectique et intègre depuis le début une webcam sous le rebord supérieur de son écran 13 pouces. Ce dernier bénéficie d’un traitement vitrifié, avec les avantages et inconvénients que cela implique. Un meilleur rendu des contrastes et des couleurs pour le côté positif, des reflets parfois gênants pour le côté négatif. Observons quelques secondes le clavier, qui est un modèle du genre. Si confortable qu’on n’a guère envie de retourner à autre chose une fois qu’on y a goûté. Certes, sous Windows, le pilote qui établit la correspondance entre clavier Mac et clavier PC n’est pas parfait et nuit au plaisir qu’on a à l’utiliser, pour autant ce n’est pas rédhibitoire. Même chose pour le pavé tactile et la souris intégrée à un bouton. Le clic droit demande quelques contorsions ou l’adoption d’une souris. D’ailleurs on recourt avec plaisir à la connexion Bluetooth (de série) pour brancher une souris. Passons sur tout cela, pour nous pencher sur le cœur du problème, sur la question centrale, celle des usages.
MacBook s’en va-t-en guerre…
Disons-le d’emblée, pour ne pas avoir à y revenir ultérieurement, le MacBook est à l’aise aussi bien sous Windows XP et Vista que sous Mac OS X. Il souffre également des mêmes afflictions et limitations avec l’un ou l’autre, même si, avec Mac OS X, on ressent tout de même une plus grande fluidité, confirmée d’ailleurs par une quasi-absence de ventilation de la machine. Une chose est sûre, le processeur intégré dans ce MacBook est une véritable machine de guerre. Il assure un gain de puissance certain par rapport au modèle précédent. Face à une telle force de calcul, capable de satisfaire les exigences de la plupart des applications, on se prend à regretter que la marque ne propose qu’un gigaoctet de mémoire vive.
… ne sait quand reviendra
Certes, il y a progrès: il n’y a pas si longtemps, 512 Mo de mémoire vive étaient le traitement courant sur cette gamme. Pour autant, 1 Go semble bien peu, surtout quand on sait que le jeu de composants graphiques n’a pas de mémoire vidéo dédiée. Deux conséquences dès lors. D’une part, la quantité de RAM réellement disponible est réduite, aussi faut-il passer à 2 Go de mémoire pour bénéficier d’une utilisation fluide avec les programmes les plus gourmands. D’autre part, il faut faire une croix sur les derniers jeux. Encore est-il possible de faire tourner un Unreal Tournament 2004 sous Mac OS X, mais ne comptez pas jouer à Doom 3, que ce soit avec l’OS d’Apple ou celui de Microsoft. Autrement dit, tout tourne, à condition de ne pas trop en demander au chipset graphique.
La Trinité se passe…
Pourquoi, oui, pourquoi Apple s’entête-t-il à ne pas offrir une carte graphique digne de ce nom à son MacBook. Sous prétexte que les joueurs opteront pour le modèle Pro 15 pouces? Tous ne sont pas fortunés. Et tous ne veulent pas d’un 15 pouces. A défaut d’une carte dédiée, pourquoi ne pas au moins retenir le nouveau chipset Intel intégré à la nouvelle plate-forme Centrino Duo (ex-Santa Rosa)? Il offre des performances bien meilleures, même s’il est loin d’être parfait. En somme, Apple permet ce qu’aucun autre constructeur ne propose (pour l’instant) et gâche cette force. Ce faux pas est d’autant plus regrettable que le MacBook est une bonne machine, avec des arguments solides. Son autonomie –trois heures et onze minutes en lecture DVD– n’est pas des moindres. La suite logicielle embarquée avec Mac OS X en est un autre, tout comme la possibilité d’installer deux OS a priori antagoniques.
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