Maxell HP-NC22 : la promesse
Pour réduire 90 % des bruits ambiants il faut être bien sûrde soi. Maxell semble l’être avec son HP-NC22. Ce casque audio haut degamme doté d’une technologie active se fait fort de pouvoir vous faire profiter de laTraviata au milieu des heurs et des pleurs de votre wagon de TGV.
Maxell HP-NC22 : la réalité
Comme il faut bien commencer par quelque chose, attaquons par les
points négatifs ! Le premier concerne la finition générale,
sans être low cost ni même cheap, l’aspect et le toucher des matériaux
n’est pas à proprement parler ce que l’on est en droit d’attendre d’un
casque de 190 euros. Il fait un peu trop plastique et presse un peu
trop la tête. Rien de scandaleux, mais un peu de souplesse dans
l’arceau, et des plastiques plus nobles auraient été les bienvenus.
En revanche, on
apprécie le fait que le câble s’enfiche au casque et n’est
pas soudé, cela évite les problèmes de faux contacts et permet aux
utilisateurs les plus exigeants de changer celui d’origine, de facture
très moyenne. Bien aussi, la sacoche rigide, pour le transporter sans
dommage dans un sac ou dans une valise.
Le deuxième point noir, sans doute le plus gênant, est la qualité
sonore. Lorsque le mécanisme de suppression des bruits est désactivé,
on a droit à une soupe ouateuse, les basses enveloppant d’une aura
sourde l’ensemble de l’oreille, les médiums et les aigus semblant venir
de loin. C’est sans appel, ce casque n’est pas bon quand le système est
désactivé. Mais la donne change quand le bouton est orienté sur ON…
Un système de réduction de bruit du tonnerre
Testé
en situation, lors d’un aller-retour de six heures en TGV, le
résultat est simplement bluffant. Assis dans le fauteuil, le casque sur
OFF, la musique est tout d’abord une mélasse de graves, de bruit de
marmots en manque de DVD de Ratatouille, de discussion éparses avec,
pour toile de fond, la lancinante mélopée du vent glissant à 300 km/h
sur le flanc du train, les rails jouant la rythmique.
Une pression sur
ON plus tard, un coussinet semble se former autour de l’oreille, la
magie opère. Le champ généré se comporte comme un filtre et, même
éteint, un sentiment d’isolation se fait sentir. Dans notre TGV bondé,
les discussions s’effacent, les cris deviennent lointains voire inaudibles
et, plus remarquable, le bruit de fond généré par le véhicule se transforme en une très légère vibration, à peine
perceptible.
Toute personne qui a voyagé dans ces conditions sera impressionnée par
l’effet relaxant que peut procurer cette mise à l’écart du bruit
ambiant et de pouvoir profiter de sa musique sans avoir à pousser le
son au maximum.
Venons-en au son, une fois que l’on est coupé du reste du
monde, la restitution est clairement bonne, comparé au mode passif
c’est le jour et la nuit. L’ensemble manque cependant un peu de pêche
et de puissance, mais le fait de se retrouver dans une sorte de vide
artificiel, où les bruits extérieurs ne filtrent pas ou peu, permet de
redécouvrir des morceaux, un instrument que l’on n’entendait
plus, des voix jadis couvertes par une basse trop forte.
La limite d’un système actif
Peur de ne pas entendre le
mobile avec ce casque sur les oreilles ? S’il est à proximité de vous,
pas de risque ! L’électronique générant le champ d’atténuation est
sensible aux ondes électromagnétiques, un «buzz» dans l’oreille vous
avertira, avant que le mobile ne sonne, qu’un interlocuteur cherche à
vous joindre. Autant pour l’effet de sérénité…
Avec un iPhone, c’est mauvais. C’est directement ledit périphérique
qui enverra des sons bizarres à chaque changement d’antenne relais,
c’est-à-dire souvent, et avec le Push Mail, c’est encore pire. La
solution est d’utiliser un périphérique dédié ou de passer en
mode avion, vous coupant ainsi totalement du monde, ce qui ne peut pas
faire que du mal.
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