Pentax K-01 : la promesse
Griffé d’un designer de renom et seul hybride du marché à offrir une compatibilité totale avec les optiques de reflex Pentax (sans bague d’adaptation) le K-01 avait, sur le papier, quelques arguments pour nous étonner. Hélas la réalisation n’est pas à la mesure des ambitions.
Pentax K-01 : la réalité
Rien à dire côté construction : Pentax est un grand nom de la photo et sait toujours construire ses appareils. Le seul reproche que l’on pourrait faire est cette trappe molle protégeant la carte mémoire mais c’est sans doute une question de goût. La préhension est logiquement meilleure que sur les NEX de Sony puisque l’appareil est quasiment aussi épais qu’un reflex.
Gros comme un reflex
Ce premier vrai défaut – quel est l’intérêt d’avoir un appareil aussi gros qu’un reflex ? – est la résultante d’un choix de Pentax : celui de conserver la monture K. Si le but est d’offrir la richesse du parc optique sans avoir à redévelopper de nouveaux cailloux, c’est néanmoins une faiblesse majeure. Parce que l’appareil semble n’offrir que des inconvénients : on perd la visée optique pourtant si pratique en plein jour mais on conserve le gros format si agaçant des reflex. On peut monter toutes les optiques reflex… mais rien qu’avec un zoom l’appareil paraît bizarrement proportionné et tend à pencher vers l’avant.
Et si on ne juge pas les choix esthétiques de Marc Newson, il semble que l’ergonomie ne soit pas son fort : les boutons ne sont pas très agréables à manipuler et si on le tient bien en main, le plaisir n’y est pas, notamment à cause des matériaux employés.
Qualité d’image niveau reflex…
Aucune mauvaise surprise côté photo : Pentax a réutilisé la plate-forme technique de son excellent K-5 – capteur APS-C 16 Mpix – et le K-01 profite logiquement de la même qualité d’image. On travaille jusqu’à 3 200 ISO sans aucun souci, les Jpeg sortis du boîtier sont bons et le potentiel des fichiers RAW est bien là.
Quant à l’optique extra fine livrée en kit (moins de 1 cm !), elle montre le savoir-faire de la marque : ce 40 mm F2.8 XS (éq. 60 mm) offre un bon piqué agréable dès F3.5 et des images précises même dans les coins. Le hic c’est que le K-01 semble destiné à des amateurs, lesquels risquent d’avoir du mal à se contenter d’une focale fixe. Il reste bien sûr toutes les optiques de Pentax pour se satisfaire, mais on a du mal à comprendre l’intérêt de cet hybride face aux excellents reflex de Pentax quand on regarde les performances…
… mais performances décevantes
C’est l’autre gros défaut de cet hybride : Pentax n’arrive pas à lui offrir les mêmes performances que pour les reflex. L’appareil est lent à s’allumer – environ 2,5 s – et aussi lent entre deux clichés. On ajoute à cela un autofocus par détection de contraste dans les choux – jusqu’à une seconde et demi ! – et surtout inactif pendant les vidéos. In fine, on obtient un appareil dont le potentiel photographique (l’excellente qualité de ses images) est cruellement gâché par le manque de maîtrise de l’autofocus. Une déficience qui met en lumière la quantité de travail qu’il aura fallu à Panasonic et Olympus pour réussir, presque quatre ans après la sortie des premiers hybrides, à égaler voire surpasser les reflex. Encore du travail pour Pentax…
Bon écran, logiciel intégré efficace
Si le logiciel intégré à ce K-01 est aussi spartiate que celui des reflex il n’en demeure pas moins efficace et rapide – une fois l’appareil allumé – et si nous devons souligner un élément réussi, c’est bien cet écran de 921 000 points tout à la fois bien contrasté, lumineux et relativement utilisable en pleine lumière. On regrettera cependant qu’il ne soit pas orientable comme c’est le cas chez de nombreux concurrents.
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