Si on en doutait encore, les écouteurs complètement ouverts sont clairement à la mode. Des Huawei FreeClip aux Bose Open Earbuds Ultra, en passant par les plus sportifs Suunto Wing, les nouveautés sont légion dans le domaine ces derniers mois. Ces nouveaux modèles en date de Shokz ne dérogent donc pas à la règle.
Championne des appareils à conduction osseuse (ce sont des vibrations contre la boite crânienne qui transmettent les sons), la marque chinoise se détache pourtant ici de la technologie utilisée également sur le produit de son concurrent Suunto. Comme sur les OpenFit commercialisés depuis un an, ces OpenFit Air font le pari de vrais transducteurs, à la manière des deux autres modèles de Huawei et Bose. On obtient donc le mix parfait entre ces derniers et l’approche sportive de l’appareil finlandais.
Ils tiennent en place et résistent à la sueur
Ces écouteurs true wireless sont munis d’un imposant crochet permettant de les garder en place en toutes circonstances. Testés lors de plusieurs sessions de course à pied, ils tiennent parfaitement leur promesse, quelle que soit l’allure que l’on tient. Cela grâce à un alliage de nickel et de titane, recouvert d’un confortable silicone. La partie électronique de l’écouteur est quant à elle constituée de plastiques durs, dont l’un est habillé d’une peinture argentée ; le tout est certifié IP54. Rien d’incroyablement qualitatif, mais l’assemblage est bien exécuté. Même chose pour le boîtier, qui, vu la taille des écouteurs, est forcément encombrant ; il est difficile de ranger dans une poche sans qu’il ne se fasse sentir.
Une fois en place sur les oreilles, les OpenFit Air sont confortables. Les crochets se sentent à peine, même quand l’on porte des lunettes. Même si leur poids de 8,7 g est un peu plus important que la moyenne des true wireless non munis de crochets, ils ne sont absolument pas gênants. Cela est aussi dû à leur conception ouverte : ils reposent sur l’anti-hélix de l’oreille n’obstruant ainsi pas du tout la conque, ni le conduit auditif.
Le tactile pas vraiment adapté au sport
Ces écouteurs de la marque chinoise sont chacun muni d’une surface tactile en guise de contrôles. À dire vrai, on aurait préféré des boutons, bien plus facilement manipulable lors des activés physiques auxquelles ces true wireless sont dévolus. D’autant plus que la latence d’une bonne seconde peut induire en erreur : a-t-on vraiment bien visé la surface alors qu’on est en train de courir ? Seuls deux gestes sont proposés sur chaque écouteur : double tapotement et appui long. Il est possible de les personnaliser, mais ce ne sont donc que 4 commandes en tout dont on dispose. Au choix : lecture/pause, chanson suivante ou précédente, baisse ou augmentation du volume et déclenchement de l’assistant vocal du smartphone.
Pour cela, il faut passer par l’application Shokz (Android et iOS), bien limitée en fonctionnalités. Tout juste dispose-t-on de quatre présélections d’égalisation (standard, vocal, basses, aigus), sans pouvoir l’ajuster manuellement comme cela est pourtant possible sur son grand frère l’OpenFit. Enfin, il est possible d’activer le Bluetooth multipoint pour l’appairer à deux appareils en même temps. Rien d’autre.
Dur dur pour l’ouverture
Mais l’essentiel avec ce type d’écouteur vient évidemment de la qualité audio. On le sait, la question est toujours délicate dès que l’on parle de modèles ouverts. Les Huawei FreeClip et les Bose Open Earbuds Ultra s’en sortent comme ils le peuvent en limitant les dégâts, Le Suunto Wing et son système très spécifique par ostéophonie était en revanche quant à lui complètement dans les choux. Les OpenFit Air se situent quelque part entre les deux. Malgré un transducteur de 18 x 11 mm et l’utilisation d’algorithmes, difficile pour eux de reproduire convenablement les basses (les OpenFit font mieux sur ce point).
Sans sceller parfaitement le conduit auditif pour maîtriser la pression acoustique, on sait que cela relève presque de l’impossible ; ils ne font donc pas exception à la règle. Cela se traduit donc par un manque d’assise du spectre qui se concentre essentiellement sur les médiums (bien mieux gérés) et les aigus. Mais ces derniers sont eux aussi mis à rude épreuve, avec beaucoup de sibilance, qui se perçoit notamment sur le contenu vocal comme les podcasts. Les S sifflent fortement et procurent une sensation désagréable.
Des répercussions sur l’autonomie
Avantage de la solution, elle permet de rester complètement attentif à son environnement. En ville, on entend les voitures arriver au moment de traverser ; à la campagne, on profite des oiseaux ou des cigales. Par définition, ils n’isolent donc absolument pas de l’environnement et l’on a donc tendance à augmenter le volume pour bien entendre ce que l’on écoute. Cela ne joue pas en faveur de la qualité audio qui se dégrade rapidement une fois passée la première moitié du volume sonore.
Ce surcroît de puissance nécessaire a également tendance à affecter l’autonomie : plus le son est fort, moins elle sera performante. C’est ce que l’on a constaté ici : les batteries de 40 mAh ont du mal à atteindre les 6 heures d’utilisation promises. Avec un volume moyen réglé à 70 %, on s’approche plutôt des 5 heures. Avec le boîtier, Shokz promet une autonomie globale de 28 heures, soit un peu plus de quatre charges.
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