Nikon CoolPix P600 : la promesse
S’il y a bien un domaine où les constructeurs nous promettent la lune, c’est bien celui des bridges. Une promesse littérale : avec une puissance de zoom optique x60, le nouveau modèle haut de gamme de Nikon a de quoi impressionner. Mais cette puissance a, comme nous allons le voir, quelques revers…
Nikon CoolPix P600 : la réalité
Dit comme ça, un zoom x60 ça ne signifie pas grand-chose. Mais quand on réalise que l’optique passe de 24 à 1440 mm, on est quand même impressionné par ce grand écart. Sur trépied l’appareil est vraiment capable d’aller chercher les moindres détails d’un monument à plusieurs centaines de mètres. Nous disons bien « sur trépied » car passé un certain cap (600-800 mm selon la luminosité) non seulement la mise au point patine mais surtout les clichés sont flous. Ce qui est logique : plus on zoom, plus les micromouvements affectent l’optique et plus il faudra augmenter la vitesse pour espérer obtenir une photo nette. Ce n’est pas un défaut du P600 puisque son stabilisateur s’en sort plutôt bien, mais cette limite est à prendre en compte avec tous les bridges à zoom exceptionnel. Moralité : trop de zoom tue le zoom. On prend en excellent contre-exemple le Panasonic FZ-200, qui ne zoome certes que x24, mais dont la qualité d’image est largement supérieure.
Lenteurs logicielles
Les lenteurs de manipulation sont LE point faible du P600. D’ordre électronique et sans doute causés par la faible performance du processeur (ou d’un composant), ces ralentissements ont eu le don de nous agacer. Le moindre changement d’onglet dans les menus dure de une à une seconde et demi et la bascule entre le viseur et l’écran prend entre 3 et 4 secondes. Ce n’est ni confortable, ni vraiment acceptable. Et d’autant plus dommage que la vitesse de mise au point en elle-même se situe dans la bonne moyenne (en dessous de 600 mm).
Qualité d’image convenable
Côté pile on a des images assez détaillées en dépit d’une optique qui doit forcément faire des compromis. Les briques des bâtiments sont clairement délimitées, les détails d’une photo macro sont plutôt bien rendus, les aberrations chromatiques bien corrigées. Côté face les images ne sont pas très piquées, manquent de relief et les détails sont un peu lissés. La montée en ISO est correcte jusqu’à 800 ISO, au-delà ce sera du dépannage ou pour de petits tirages. En longues focales les clichés ont une fâcheuse tendance à être un peu pâlichons et le lissage semble encore plus fort – difficile de savoir si c’est un défaut de traitement d’image ou une limite de la stabilisation.
Bonne construction, viseur anecdotique
Le CoolPix P600 n’est pas un appareil de luxe comme a pu l’être le Fujifilm X-S1, mais sa qualité de fabrication est bonne. La prise en main est agréable et son écran orientable est un vrai plus pour stabiliser l’appareil ou réaliser des cadrages un peu exotiques – au ras du sol par exemple. Le viseur est quant à lui trop étriqué et pas assez défini pour servir à autre chose que vérifier une exposition ou un cadrage approximatif.
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