Logitech s’est fait une place au soleil sur le marché des périphériques gaming. Issu de sa gamme G, le Pro X 60 est la dernière version de son clavier pensé pour les joueurs e-sport. Un modèle sans fil qui se reconnaît au premier coup d’oeil à son format 60%. Une première pour le constructeur suisse.
Autre nouveauté de taille, ce clavier n’utilise pas de switches mécaniques, mais optiques. Très compact, avec un layout réduit à son plus strict nécessaire, le G Pro X 60 ne semble pas s’adresser à tous les joueurs, mais seulement aux plus exigeants, ceux qui ne lui chercheront pas d’autres usages.
Un ensemble de points qui le réserverait presque à une niche tant son prix vient achever de refroidir les sceptiques. À 199 €, il est loin d’être abordable.
Prix et date de sortie
Le Logitech G Pro X 60 est disponible en plusieurs coloris : noir, blanc et rose. Deux versions sont proposées : linéaire et tactile, de quoi contenter tous les joueurs. Côté tarif, il faut compter 199 €, soit une belle somme mais qui n’est pas si éloignée de ses concurrents. Les Steelseries Apex Pro Mini et Corsair K70 Pro Mini Wireless sont dans les mêmes eaux. Seul le Razer Huntsman Mini est plus abordable avec un prix de vente de 130 €.
Design : solide et complet
Le Logitech G Pro X 60 est ultra compact. Minimaliste dans son approche, il se destine avant tout à un usage en tournoi. De fait, il est facile à transporter, se glissant aisément dans n’importe quel sac grâce à ses petites mensurations : 290 x 103 x 39 mm. Son constructeur le livre d’ailleurs avec une housse de transport rigide de très bonne facture. Elle accueille notamment son câble de charge de 182 cm et une touche Echap en rab. Pour celle-ci, on a le choix entre cette touche traditionnelle ou une touche blanche/noir floquée du G de la gamme gaming de Logitech.
Les dimensions réduites du Logitech Pro X 60 sont aussi intéressantes pour libérer une grande place sur le bureau. Utilisateur quotidien du G915 TKL, nous avons découvert que notre souris pouvait bénéficier d’un rayon d’action encore plus grand grâce au format 60%. Bien sûr, ce gain de place ne se fait sans concession comme nous allons le voir plus bas.
S’il est petit, le clavier de Logitech n’est pas léger. Il faut compter 616 grammes sur la balance. En cause, la plaque en acier qui parcourt l’ensemble du périphérique. La partie supérieure qui accueille les touches est en plastique, mais l’ensemble n’accepte aucun jeu et aucune torsion. L’atout de ce poids est une excellente assise sur le bureau. Il ne bouge pas même lorsque l’on se déchaîne sur une partie de Counter Strike 2.0 ou sur l’excellent et très vif FPS solo Warhammer 40K Boltgun.
Sur sa partie inférieure, on découvre deux pieds escamotables qui permettent de rehausser la position de 8°. Un emplacement pour le dongle USB-A fourni est présent à côté.
Assez haut, le G Pro X 60 parvient à placer quelques commandes sur son pourtour. On a bien évidemment un port USB-C à l’arrière pour le charger ou l’utiliser en filaire. À côté de lui est placé un commutateur marche/arrêt. À l’opposé, deux boutons permettent d’actionner sa connexion Bluetooth ou Lightspeed.
Sur le côté gauche, Logitech a ingénieusement placé une molette pour régler le volume, une fonctionnalité rare sur ce type de clavier très compact. Côté droit on accède à un bouton de mode jeu qui désactive la touche Windows afin d’éviter les retours système accidentels. Son comportement peut être enrichi avec d’autres commandes via le logiciel G Hub.
Ergonomie : un layout réduit à son minimum
Le Logitech G Pro X 60 est un clavier au format 60%. Cela signifie qu’il est encore plus petit qu’un TKL qui sacrifie déjà le pavé numérique. Là, on va encore plus loin dans le minimalisme puisque ce sont les touches fléchées qui disparaissent, sacrifiées sur l’autel de la compacité. Il est aussi dépouillé de toutes les touches qui les surplombent habituellement (insert, super, page haut/bas, etc.) et même de toute la ligne de touches fonctions.
En tout, on a droit à 62 touches et pas une de plus. Pour comparaison, le G 915 TKL, version déjà ramassée, affiche un layout de 88 touches et encore, c’est sans compter ses touches spéciales.
Ici, aucune fioriture, aucun carénage même, d’où l’utilisation d’une plaque acier pour rigidifier l’ensemble. Les touches sont à fleur des bords du G Pro X 60, joliment rehaussées par un liseré argenté qui court tout autour du clavier.
Est-ce à dire qu’il est incomplet ? Et bien non, l’ingéniosité de Logitech est d’avoir déplacé ces touches en seconde commande sur les 62 touches restantes. Bien entendu, il faut presser Fn en même temps pour actionner la commande secondaire souhaitée, mais c’est possible. On regrette seulement de ne pas pouvoir bloquer ce comportement, comme on pourrait le faire avec un Capslock pour les majuscules.
Et Logitech ne s’arrête pas là puisqu’en réalité le G Pro X 60 possède une troisième couche programmable.
Switches : optiques, une première pour Logitech
Sous les touches du G Pro X 60, se cache une curiosité, des commutateurs optiques GX conçus par Logitech. Le constructeur suisse a l’habitude d’installer des interrupteurs mécaniques, mais là il se permet une petite coquetterie pour le fleuron de sa gamme e-sport.
Ces switches optiques numériques (et pas analogiques comme un Razer Huntsman V3 Pro) sont très proches des commutateurs Cherry MX Red et Razer Green, mais ils sont légèrement plus lourds et plus rapides à actionner. Avec une force d’activation de 50 g, ils sont cinq grammes plus lourds que les Cherry MX Red, et leur point d’activation est de 1,8 mm au lieu de 2,0 mm. La version tactile est identique à part sur la force d’activation qui passe à 60 g et donc plus proche de Cherry MX Black.
Par essence, le Logitech G Pro X 60 est assez bruyant, mais ses interrupteurs ont été préalablement lubrifiés, ce qui nous épargne les cliquetis désagréables. Néanmoins, il faut savoir avant de l’acheter que son utilisation est audible. Compliqué par exemple de jouer avec en pleine nuit lorsque sa moitié dort à côté.
Enfin, et c’est à noter, toutes les touches sont fabriquées en PBT Double-shot, un procédé de double injection à partir d’un matériau qui présente un faible coefficient de dilatation thermique et une faible absorption d’eau. En clair, cela veut dire qu’elles sont quasiment inusables contrairement à l’ABS dont le revêtement saute inexorablement au fil du temps.
L’astuce que Logitech ne dit pas
C’est un petit complément, un détail que Logitech n’affiche pas dans sa communication, mais les switches du Pro X 60 sont remplaçables. Attention, avec l’outil habituel, ça ne fonctionne pas, mais en faisant pression avec deux lames, elles sortent sans problème. Ainsi, si l’un vient à mourir, il est possible de le changer sans avoir à racheter un clavier complet. Et si les switches optiques de Logitech ne vous conviennent pas, libre à vous de changer l’ensemble, mais autant partir sur un autre modèle peut-être.
RGB : tous les caractères ne s’illuminent pas
Comme tous les claviers gamers, le Pro X 60 est RGB. L’ensemble de ses touches sont indépendamment rétroéclairées par une LED placée sous chaque switch. Le logiciel G Hub permet de paramétrer à loisir les couleurs du clavier, mais aussi les zones ou encore l’animation de colorisation. Un pan bien complet comme toujours chez Logitech.
En revanche, le résultat n’est pas à 100% parfait. On regrette que, sur les grandes touches, la totalité du marquage ne soit pas éclairée. C’est le cas sur la touche CTRL, notamment.
Ensuite, comme mentionné plus haut, le format 60% interdit une partie des touches qui sont ici remappées en secondaires sur les touches restantes. Et bien pas de RGB pour les symboles secondaires. Seuls les caractères principaux sont illuminés. En usage nocturne c’est la croix et la bannière, d’autant plus qu’un clavier 60 % ne se prend pas en main en cinq minutes. Notre conseil est d’apprendre par coeur les touches secondaires avant d’utiliser le clavier dans le noir.
Usage : le Pro X 60 en jeu
S’il est pris comme un clavier lambda, le Pro X 60 n’a que peu d’intérêt à part sa belle gueule et son format compact. Non, il dévoile tous ses trésors par l’intermédiaire de G Hub. À son premier lancement, le logiciel de Logitech repère tous les jeux installés et ajoute les profils du clavier qui leur sont associés.
Les macros sont alors directement ajoutées. Ça, c’est pour la partie automatique. Mais manuellement, on peut aller beaucoup plus loin. Dans Baldur’s Gate 3, par exemple, on peut associer la préparation d’une attaque de zone sur l’enfoncement d’une touche alors que son relâchement lance son déclenchement suivi de la préparation d’un nouveau sort. C’est un outil formidable qui, si on se l’approprie, peut se révéler redoutable notamment dans les jeux en ligne.
En revanche, pour tirer tous ces fruits, il faut consacrer du temps dans G Hub et ce dernier n’est pas toujours tendre avec son utilisateur, notamment avec le nombre d’actions réclamées pour réassigner une touche. À cela, on peut aussi ajouter quelques bugs qui peuvent faire planter l’interface.
Usage : le G Pro X 60 en bureautique
Pour taper du texte, il n’est clairement pas le compagnon idéal. Il est un poil trop haut pour avoir une position confortable. Il faut dire que nous sommes passés d’un clavier ergonomique (Logitech Wave Keys) au Pro X 60. L’écart est majeur en termes de confort. Il lui manque un support de poignet pour une frappe idéal.
Ensuite, les switches optiques sont trop sensibles à l’activation. Les touches sont proches et souvent il nous est arrivé de ne pas soulever suffisamment les doigts et effleurer une touche en plus, l’activant par la même occasion. La sensation est en revanche très agréable. Le poids d’activation n’est pas fatigant et le retour dans les touches est agréable.
Batterie : une semaine en utilisation énervée
Logitech mentionne une autonomie de 65 heures. Après une semaine d’utilisation avec une moyenne de 4 ou 5 heures par jour, il lui reste un peu plus de 50% de batterie. Sur un usage uniquement en soirée, on peut donc tenir deux semaines. Pour une utilisation au fil de la journée, on peut compter sur une charge par semaine, ce qui est raisonnable. Ça, c’est pour un clavier avec le RGB activé avec animation et connecté en LightSpeed. En Bluetooth, l’autonomie est encore meilleure, mais on y perd la faible latence.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.