Lenovo Y50-70 (59426739) : la promesse
Le constructeur Lenovo est plus connu pour ses IdeaPad et ses ThinkPad que pour ses machines gaming. Certes, Medion est dans le giron de la marque depuis un moment et possède une belle panoplie d’Erazer, les engins pour joueurs. Mais, le chinois a envie de s’y mettre en son nom propre et commence à sortir des appareils très intéressants pour les amateurs de jeux en 3D. Baptisés Y50, ils se déclinent en une multitude de modèles, majoritairement vendus sur la Toile pour le moment. Les prix commencent à 800 euros environ et grimpe jusqu’à 1600 euros. C’est d’ailleurs le tarif de l’engin que nous avons eu entre les mains pour nos tests. Reste à savoir si ses arguments suffisent à nous convaincre.
Lenovo Y50-70 (59426739) : la réalité
C’est la déferlante des PC de gamers ! Après l’Aorus X3+ de Gigabyte, le presque PC de jeu Acer Aspire V3-772GTX et le test imminent du MSI GT72, c’est Lenovo qui dégaine le Y50. Et, les ténors de la machine gaming que sont Asus, Dell, MSI ou encore Gigabyte vont maintenant devoir compter avec le chinois.
Le Y50, un PC portable très inspiré
Vu de l’extérieur, la sobriété domine et, à y regarder de plus près, Lenovo s’est inspiré de certains de ses concurrents pour son Y50. À commencer par le dos de l’écran en aluminium brossé comme celui du MSI GT72 (bientôt en test). On poursuit avec l’épaisseur contenue de 2,7 cm façon Aorus X7 ou X3+ de Gigabyte. Finissons avec les repose-paumes recouverts d’une matière peau de pêche d’inspiration Asus ROG G751. On pourrait même évoquer le clavier dont les touches sont rétroéclairées de rouge… façon Qosmio de Toshiba. Et, force est de constater que tous ces éléments d’ordre « cosmétique » fonctionnent très bien les uns avec les autres. À l’image de la configuration matérielle animant cette belle bête.
Grande taille d’image mais qualité d’écran médiocre
Mais attardons-nous tout d’abord sur l’écran du Lenovo Y50-70. Il affiche une image vraiment très grande de 3840 par 2160 pixels. Presque de la 4K en somme. Notons toutefois, que les autres déclinaisons du Y50 disponibles dans le commerce se contentent du Full HD.
Premier problème, le revêtement de l’écran est brillant et non-traité contre les reflets. C’est donc un excellent receptacle pour les raies de lumière et les éclairages artificiels. Compenser ce handicap en augmentant la luminosité de l’écran ? C’est tout simplement impossible car celle-ci se limite à 247 cd/m2 en moyenne. C’est franchement peu pour une machine de ce prix, ciblant un public aussi exigeant que celui des joueurs. Le taux de contraste n’est pas non plus à la hauteur de nos attentes car il n’atteint même pas les 800:1.
Second souci de cet écran, causé par la définition, les interfaces de Windows 8.1 et de la grande majorité des applications n’est pas entièrement optimisées pour une telle déferlante de pixels. Résultat, il y a des déformations, des icônes et des fenêtres trop petites, pixélisées, et il faut parfois sortir la loupe…
De plus, M. Lenovo, pourquoi avoir opté pour une si grande définition d’image si vous n’équipez pas l’engin d’un lecteur Blu-ray pour profiter de films en 4K ? Seul un malheureux lecteur DVD externe est présent. Enfin, cet affichage quadruple XL est agréable pour surfer, travailler mais bien trop imposant pour la puce 3D Nvidia, aussi « dernière génération » soit-elle.
La 3D, oui, mais en Full HD
Parmi la sélection de composants de Lenovo figure une GeForce GTX 860M. C’est une carte graphique milieu de gamme, déclinée en deux versions dans le commerce. C’est ici la plus aboutie (architecture Maxwell et 4 Go de GDDR5) qui est à l’œuvre mais elle n’arrive tout simplement pas à afficher les jeux de façon satisfaisante en « 4K ». Elle atteint péniblement les 30 images par seconde. C’est trop juste pour bien jouer.
Pour retrouver de la fluidité, il faut baisser les détails en « Moyen » ou mieux, réduire la définition de l’image. L’écran l’accepte sans problème et la qualité d’image reste tout à fait satisfaisante. Ainsi, en Full HD, la puce Nvidia carbure déjà beaucoup mieux et affiche plus de 100 images par seconde dans les jeux, avec de forts niveaux de détails. Et cette carte graphique est très bien entourée : processeur quatre cœur Intel Core i7-4710HQ, 16 Go de mémoire vive et un SSD de 512 Go pour des démarrages en cinquième sans caler, tant des applis que de l’OS (16 secondes). Ce cocktail de puces fonctionne parfaitement et nous n’avons déploré aucun ralentissement pendant nos tests.
Un PC portable qui (s’es)souffle vite
En revanche, à peine nos jeux lancés que la ventilation commençait son show pour rapidement atteindre les 44,1 dB. Avec un casque sur les oreilles, ça passe mais dans le cas contraire, vous risquez d’être vite agacé. Compter sur les enceintes JBL pour couvrir le bruit de la soufflerie est louable mais, malheureusement, vos tympans ne seront pas charmés par la qualité de leur rendu. C’est synthétique et ça manque de corps. Si vous activez la surcouche Dolby, le rendu s’améliore un peu. Mais pas de quoi écouter les grands airs.
Enfin, côté batterie, Lenovo a fait dans la timidité. Il peine à tenir 3 heures en lecture vidéo, écran au maximum, Wi-Fi activé. Certes, il est vrai que, considérant la taille et le poids du Y50, ce dernier n’est pas l’engin ultranomade par excellence. Mais un peu plus de souffle aurait été le bienvenu tout de même.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.