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Test : Le reflex tous publics par excellence

Le nouveau reflex Canon a tout pour plaire a priori. Qu’en est-il en pratique ?

L'avis de 01net.com

Canon EOS 400D + zoom EF-S 18-55 mm

Les plus

  • + Capteur 10 Mpix
  • + Grand écran
  • + Système antipoussière
  • + Bonne prise en main
  • + Compacité
  • + Performances héritées du 350D

Les moins

  • - Pas de stabilisateur
  • - Pas de rotation de l'affichage
  • - Tarif encore élevé
  • - Pare-soleil non fourni

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 15/10/2006

Voir le verdict

Fiche technique

Canon EOS 400D + zoom EF-S 18-55 mm

Format de capteur APS-C
Définition du capteur 10.1 Mpx
Type de capteur CMOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Canon EOS 400D + zoom EF-S 18-55 mm : la promesse

L’EOS 400D reprend le flambeau des « classiques » que sont devenus les EOS 300D et 350D, en améliorant encore cette formule gagnante. A la fois très accessible en mode automatique et de plus en plus pointu sur le plan des fonctions avancées, il s’adresse aussi bien aux débutants qu’aux photographes désirant contrôler manuellement leur boîtier.

Les deux principales nouveautés sont l’augmentation de la définition, qui passe de 8 à 10 Mpix, et l’apparition d’une fonction antipoussière. Autrefois minimisé voire ignoré par Canon, le problème des impuretés venant se loger sur le capteur mis à nu lors du changement d’objectif est aujourd’hui réglé par un système triple : emploi d’éléments antistatiques repoussant la poussière, vibration de la vitre de protection du capteur à chaque démarrage, et enfin localisation des poussières résiduelles pour une élimination ciblée et automatique avec le logiciel.

L’EOS 400D a également subit certaines évolutions du point de vue de l’ergonomie : plus léger, plus compact, il dispose d’un affichage plus clair grâce à un écran élargi.

Canon EOS 400D + zoom EF-S 18-55 mm : la réalité

Comme nous l’avons déjà dit lors de notre première approche du produit (voir « En résumé »), on gagne effectivement en compacité, sans que cela se fasse au détriment de la prise en main. Malgré sa petite taille, la poignée est plus agréable que sur le 350D, même si le petit doigt glisse sous le boîtier.

Ceux que cela rebute ou qui ont de grosses mains auront tout de même intérêt à acquérir la poignée d’alimentation disponible en option. Celle-ci garantit une prise en main plus sûre et alimente l’appareil avec des piles AA. Le boîtier s’alourdit alors mais offre une « assise » plus stable. Quant à la finition, si celle-ci est légèrement meilleure que celle du 350D, le revêtement plastique manque toujours d’un peu de tenue.

Nous confirmons notre impression positive sur l’utilité de l’affichage des informations de prise de vue sur l’écran principal : exit le petit écran monochrome annexe, tout ce qu’il faut savoir avant de shooter est écrit en gros et en clair. L’affichage est bien sûr débrayable pour économiser la batterie et se coupe automatiquement lorsque l’on met l’œil au viseur.

On n’a tout de même pas la même souplesse que sur les reflex Olympus, les seuls à offrir un accès direct aux menus via cet affichage. Quant au viseur, on déplore toujours un manque de dégagement qui pourra agacer les porteurs de lunettes.

L’organisation des menus suit la logique Canon, toujours claire et précise, et les principales fonctions bénéficient de boutons de raccourcis à la surface de l’appareil. Les adeptes du débrayage pourront peut-être regretter l’absence d’une seconde molette au niveau du pouce, utile pour contrôler plus rapidement les paramètres.

Mais ne boudons pas notre plaisir, l’EOS 400D est un vrai régal sur le terrain. Les modes préprogrammés, ou les nouveaux « styles d’images » permettent de personnaliser facilement le rendu de vos photos.

La réactivité ne souffre d’aucun bémol : l’autofocus à 9 collimateurs, piqué à l’EOS 30D, fait des merveilles en rapidité comme en précision. Le mode Rafale avale les images au rythme de trois par seconde jusqu’à saturation de la carte, si tant est qu’elle soit assez rapide. Quant à l’antipoussière, il semble plutôt efficace : un petit coup de «vibreur» et la majeure partie des impuretés est éliminée. Bien sûr, cela ne remplace pas totalement un nettoyage manuel, mais rend cette tâche délicate beaucoup moins fréquente.

C’est sur le plan de la qualité des images que l’on reste plus réservé : on gagne certes un tantinet en précision par rapport au 350D, avec les deux millions de pixels supplémentaires. En revanche, on perd nettement en qualité d’image dans les hautes sensibilités.

Là ou le modèle précédent présentait une correction du bruit numérique très performante, on se retrouve ici avec un niveau de grain en nette augmentation. En gros, une image prise à 800 ISO avec le 400D montre un niveau de bruit parasite équivalent à une photo prise à 1600 ISO avec le 350D. Au final, pour 20 % de pixels en plus, on « perd » donc 50 % de sensibilité avec ce nouveau capteur.

Quand plus ne rime pas avec mieux, les couleuvres sont plus difficiles à avaler…

Côté optique, les remarques sont les mêmes que sur les précédents modèles déjà équipés du 18-55 mm. La qualité d’image est très honnête mais sans plus, et les 10 millions de pixels ne font que mettre en évidence les petits défauts de l’objectif : manque de netteté sur les bords de l’image et aberrations chromatiques sur les sujets contrastés.

Fort heureusement, la bonne gestion de l’exposition et le rendu des couleurs irréprochable viennent sauver la mise, et les photos du 400D satisferont largement la grande majorité des utilisateurs.

Dernier bon point, le 400D est livré avec une suite logicielle très généreuse, comprenant, entre autres, Digital Photo Pro, excellente application pour l’exploitation des fichiers Raw issus de l’appareil.

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