Samsung Player Addict 16 Go : la promesse
Pressenti comme un rival de l’iPhone 3G, le Player Addict est commercialisé depuis quelques jours par l’opérateur SFR, dans sa version de 16 Go. Le constructeur du terminal, le coréen Samsung, le compare à un bijou tactile destiné aux amateurs d’innovations technologiques. L’intelligence du Player Addict liée à son système d’exploitation (OS), soit Windows Mobile 6.1, la surcouche graphique apportée par Samsung et un équipement de choc feraient de cet appareil un produit d’exception. Qu’en est-il exactement? Le Player Addict peut-il séduire tous les publics, comme l’affirme le fabricant, grâce à sa grande simplicité d’utilisation et à son interface intuitive? Quelques jours passés en compagnie du smartphone nous ont permis de livrer un verdict.
Samsung Player Addict 16 Go : la réalité
Un peu moins long et large que l’iPhone 3G, le Player Addict est, en revanche, plus épais de 1,5 millimètre. Rien de fâcheux, cependant, vu l’équipement dont il dispose! A l’avant, un grand écran protégé par une façade en verre, à l’arrière, une coque en métal brossé. Ce smartphone est plutôt élégant, mais reste d’un design assez banal par rapport à un Touch Diamond ou à l’appareil d’Apple. Plus original, le mobile est livré avec un stylet rétractable, que l’on peut attacher, grâce à une lanière, sur le côté.
Une interface tactile réactive
Le grand écran tactile du Player Addict permet de naviguer confortablement dans les menus. La surcouche logicielle, développée par Samsung pour rendre l’OS Windows Mobile plus attrayant, est assez réussie. L’interface est réactive et bénéficie de la technologie VibeTonz, un système (optionnel) qui déclenche une légère vibration lorsque l’on sélectionne une fonction avec le doigt. L’ensemble est complété par un pointeur optique, plus pratique que le doigt, pour cliquer sur un lien dans une page Web.
Mais l’originalité de l’interface réside dans la possibilité de déplacer vers l’écran les widgets de son choix (une horloge, la date du jour ou un raccourci (sous forme d’icône) vers une fonction très utilisée : le GPS, le lecteur audio ou le gestionnaire sans fil, par exemple. Cette possibilité confère un côté ludique et pratique au terminal. Et pour ceux qui n’apprécient pas le tout-tactile, des boutons de raccourci, sur le côté droit du mobile, donnent accès à l’appareil photo, au réglage du volume ou au gestionnaire des tâches.
Un équipement irréprochable
L’équipement multimédia est impressionnant: un capteur de 5 mégapixels, un baladeur audio-vidéo compatible DivX et une radio FM, avec la possibilité de mémoriser plus de 30 stations. La qualité des photos réalisées est très correcte, et de nombreux réglages –dont le déclenchement au sourire– ainsi que des options de retouche sont disponibles.
Il est, par ailleurs, possible de filmer en 640×480 pixels ou, comme avec le Viewty, de LG, de réaliser des séquences avec un effet de ralenti en 320×240 pixels. Le kit stéréo mains-libres offre une bonne qualité sonore, mais l’oreillette choisie par le constructeur ne s’adapte pas facilement à l’oreille, malgré la série d’embouts fournis. Heureusement, le kit en deux parties permet de connecter un dispositif audio standard.
Une grande capacité de stockage
Pour le stockage de ses médias, l’utilisateur dispose de 16 Go, extensibles à 32 Go. Plutôt confortable! D’autant plus qu’il n’est pas indispensable d’utiliser ActiveSync pour transférer sa musique depuis le PC, ce programme étant plutôt réservé à la synchronisation des données avec le PC (e-mails, contacts ou agenda). L’utilisateur peut, en effet, accéder à la mémoire de l’appareil, à la façon d’une simple clé USB, en activant l’option stockage de masse.
Le seul vrai regret, en terme de multimédia, porte sur l’écran. Si la fonction d’accéléromètre est épatante (l’orientation automatique en mode paysage ou portrait, selon que l’on tient l’appareil à l’horizontale ou à la verticale), la résolution aurait mérité d’être plus importante, vu la grande taille de cet écran.
Les vidéos sont de fait moins nettes qu’avec un smartphone comme le Touch Diamond, qui bénéficie d’une résolution d’écran de 640×480 pixels pour une superficie moindre. De plus, malgré le réglage automatique de la luminosité, il est quasi impossible de discerner quoi que ce soit à l’écran dès qu’il y a du soleil.
Le trouble-fête, Windows Mobile
Si le Player Addict n’est pas exempt de défauts, c’est un terminal qui séduit par sa polyvalence et par son interface tactile. On peut regretter que, dans sa version SFR, la navigation GPS soit payante (5 euros par mois), mais elle a le mérite d’exister. Dommage cependant que Route 66, inclus dans la version 8 Go de Samsung (hors pack opérateur), n’ait pas été conservé. La seule véritable ombre au tableau pour le grand public: Windows Mobile 6.1.
Destiné aux professionnels, ce puissant système d’exploitation devient très vite pour le commun des mortels ingérable. Impossible de lancer l’appareil photo? Ne cherchez pas! Vous avez trop de programmes qui tournent en tâche de fond. Ce n’est pas parce que vous avez quitté une application que Windows l’a fermée! Il vous faudra vous rendre dans le gestionnaire d’applications pour les fermer une à une. Autant de subtilités qui rendront très vite l’utilisateur de base hystérique et lui feront regretter son bon vieux téléphone.
Pour ceux, en revanche, qui maîtrisent cet OS, l’apport de Samsung, en termes d’ergonomie et d’équipement, devrait faire du Player Addict l’un des meilleurs smartphone sous Windows Mobile. Surtout que ce type de d’appareils ultracommunicants, du fait de sa connectique 3,5G et Wi-Fi, montre souvent une autonomie limitée. Mais grâce à sa puissante batterie de 1500 mAh, le nouveau mobile de Samsung affiche une autonomie très satisfaisante. Un avantage auquel l’utilisateur sera sensible.
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