Acer Aspire V17 Nitro Black Edition (VN7-791G-71R3) : la promesse
Les V Nitro signent le retour d’Acer dans le monde du gaming sur PC portable. Annoncés juste avant l’été, nous n’avons pu voir les machines que lors de la Paris Games Week 2014. L’occasion pour Acer de les présenter au grand public mais surtout de faire de la promotion sur son partenariat avec Konami et 2K Games. Ainsi, si vous achetez un V Nitro Black Edition, PES 2015 et NBA 2K15 et 50 euros vous sont remboursés jusqu’au 31 décembre 2014.
Les V Nitro Black Edition sont encore loin des Asus ROG G751, des MSI GT72 et autres Alienware de Dell. Mais, sur le papier, ils ont tout de même de quoi séduire une certaine catégorie de joueurs. A commencer par les amateurs de jeux moyennement gourmands et massivement plébiscités comme Counter-Strike : GO, WoW ou encore DoTA 2, HoN, LoL, FIFA, PES et consorts. En test, la version V17 Nitro Black Edition (VN7-791G-71R3) commercialisée à 1200 euros et qui occupe presque la position de machine ultime dans cette gamme.
Acer Aspire V17 Nitro Black Edition (VN7-791G-71R3) : la réalité
Acer est sur la bonne voie avec les V Nitro Black Edition. Déclinés en 15 et 17 pouces, ces PC portables ciblent tout d’abord les utilisateurs s’adonnant aux plaisirs vidéoludiques mais, aussi, ceux qui font du montage vidéo, de la retouche photo et toutes autres applications nécessitant d’importantes ressources matérielles. Ainsi, pour couvrir le plus large éventail de prix, Acer ajuste sa recette en fonction des besoins. Processeur Intel Core i5 ou du Core i7, 8 à 16 Go de mémoire, du stockage sur SSD et disque dur ou seulement un petit module de mémoire flash pour augmenter les performances de l’unité de stockage, des cartes graphiques Nvidia GeForce 840M à GTX 860M, il y a du choix. Ce serait même un comble que vous ne trouviez pas le Nitro qu’il vous faut parmi les 11 configurations répertoriées sur le site du constructeur. Toutes ont un clavier rétroéclairé rouge qui leurs confère un petit air agressif. Acer semble avoir bien étudié ses classiques avant de se lancer.
Le V17 Nitro Black est pensé pour les casu’
Pour évaluer les possibilités de cette gamme, nous avons mis la main sur le V17 NBE VN7-791G-71R3. C’est un modèle à écran 17,3 pouces mat et offrant une définition d’images Full HD.
A l’intérieur se trouve un processeur Intel Core i7-4710HQ, 16 Go de mémoire, un module SSD mSATA de 256 Go, un disque dur de 1 To pour le stockage et une GeForce GTX 860M de la génération Maxwell. Nous avons pu jouer à nos jeux de tests sans rencontrer de soucis. En définition native (1920 par 1080 pixels), la carte 3D est capable d’afficher une moyenne de 100 images par seconde sur de vieux jeux, entre 60 et 80 sur les plus récents, à condition de ne pas être trop gourmand sur les détails et les filtres.
A noter, il faut faire un grand ménage de printemps de tous les programmes préinstallés par Acer. Peu sont vraiment utiles et cela permet de récupérer sans mal quelques gigas sur le SSD. Enfin, le constructeur pense également aux autres loisirs et place un lecteur Blu-ray dans le V17. De quoi se détendre devant un bon film en haute définition tout en profitant du rendu sonore et de la qualité d’affichage tout juste correct pour une machine de ce prix.
Il chauffe à pleine charge
A ceux qui ont besoin d’un appareil puissant pour le montage, la retouche et autres labeurs numériques, le V17 fait l’affaire…sous conditions. Pour nous assurer qu’il est capable de tenir la charge, nous lançons plusieurs grosses tâches simultanément. Un encodage vidéo lourd, un jeu, quelques téléchargements en Wi-Fi et un ou deux logiciels gourmands. Les composants sont malmenés : la machine toussote. Les deux ventilateurs se démènent pour évacuer toute chaleur du boîtier (37 dB max). Mais en vain. Résultat, le processeur se met en sécurité et throttle : il abaisse sa fréquence de fonctionnement (et donc sa consommation), car il atteint sa température maximale et risque de se détériorer. Du côté de la carte graphique, même constat, la sécurité s’enclenche, le pilote Nvidia perd les pédales et redémarre, forçant les applis à se fermer pour faire redescendre la pression (le temps que la chaleur se dissipe). Dans les mêmes conditions, les grosses machines gamers de la concurrence tiennent le coup, exception faite de l’Aorus X7 Pro.
N’oubliez pas l’adaptateur secteur
Le gabarit du V17 Nitro confine ce dernier à la maison. Cependant, sa relative légèreté (3 kg) et son endurance de 3 heures 25 maximum (en lecture vidéo) lui permettent tout de même de vous accompagner de temps en temps en voyage. Bien entendu, il faut compter avec l’adaptateur secteur de 578 grammes lorsque vous vous déplacez et, un conseil, ne vous lancez pas dans de longues parties de jeu lorsque l’appareil est sur batterie. Par l’intermédiaire du Nvidia Battery Boost et de ses possibilités de bridage, le V17 Nitro BE sera opérationnel pendant une grosse heure et demie. Guère plus.
Un bon boîtier qui peut être encore amélioré
Pour la rondelette somme de 1200 euros, Acer livre un PC portable plutôt bien fini. Côté boîtier, le plastique se décline tantôt en satiné, tantôt en brut. Ainsi, les reposes paumes sont doux, mais marquent facilement, alors que le capot, tout en relief et en plastique plus traditionnel, conserve bien moins vos traces palmaires.
Il en va de même pour le dessous de la machine et la charnière argentée de l’écran. Celle-ci est d’ailleurs ajourée à trois endroits pour évacuer l’air chaud brassé par les deux petits ventilateurs.
A ce propos, Acer a eu la bonne idée d’implanter un petit logiciel baptisé Acer DustDefender qui s’active manuellement ou automatiquement et qui fait tourner les ventilateurs à l’envers de temps en temps. Le but ? Les nettoyer et chasser la poussière qui se serait accumulée.
Nous aurions préféré pouvoir ouvrir l’engin et passer un coup de bombe à air en complément. Malheureusement, le Nitro V17 est une forteresse quasiment imprenable si vous n’êtes pas rodé à l’exercice du démontage de portable. Pour voir ses entrailles, dévisser tout le plateau inférieur est obligatoire et il faut y aller en douceur. Nous l’avons démonté entièrement pour nous rendre compte qu’il était impossible d’ajouter un disque dur ni même augmenter la capacité de mémoire vive rapidement. Espérons que la prochaine génération de Nitro soit un peu plus simple à démonter.
Dernier reproche, le positionnement du touchpad par rapport au clavier. La surface de glisse est confortable, mais trop large. Et l’ensemble est trop excentré sur la gauche.
Ainsi, dès que les doigts sont posés sur les touches « ZQSD » pour déplacer son personnage dans les jeux de tir ou d’aventure, la paume vient reposer sur la surface du pavé tactile. Heureusement, ce dernier détecte que c’est la main et non vos doigts qui est au contact. Le curseur ne bouge donc plus. Toutefois, pour plus de sureté, mieux vaut le couper entièrement et connecter une souris externe.
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