iRobot Roomba 616 : la promesse
Roomba, c’est toute une histoire. Le fabriquant est « le » pionnier des robots aspirateurs. Il a été mis au point par le légendaire inventeur ingénieur Rodney Brooks, qui a depuis créé le robot industriel humanoïde Baxter. Autant dire que le dernier modèle iRobot Roomba 616 arrive, précédé d’une solide réputation, même si la concurrence est forte et de qualité. Ce modèle est la nouvelle version entrée de gamme de la marque. 01net.com avait testé son prédécesseur, le 776p, l’année dernière. Il s’agit donc de voir si la machine a évolué, mais pas seulement. iRobot vante « sa performance et sa simplicité accessibles pour tous ». Nous allons donc vérifier si avec son prix raisonnable de 370 euros, ses petites dimensions et sa robustesse, il se révèle efficace et pratique dans un appartement de ville de 60m2 avec de nombreux obstacles (meubles, fils électriques).
iRobot Roomba 616 : la réalité
Niveau simplicité, le contrat est rempli. Le Roomba est juste livré avec sa station de recharge. Il présente également une interface on ne peut plus minimaliste avec seulement trois fonctions : un bouton central « Clean » sur lequel il faut appuyer deux fois pour lancer un grand nettoyage automatique, un bouton « Spot » pour aspirer de façon localisée, et un bouton « Dock » pour obliger la machine à retourner à sa station de recharge.
L’aspirateur est donc très facile à lancer lors de sa première utilisation, à condition d’avoir pris soin de le laisser charger plusieurs heures préalablement.
Peu d’évolutions par rapport à la précédente version
Le design n’a quasiment pas évolué par rapport aux versions précédentes : le robot ressemble toujours à une grosse galette ronde et grise. Il a subi un très léger amincissement : 34 cm de diamètre au lieu des 35 précédents et pèse désormais 6,3 kg au lieu de 6,8 kg. Un allègement qui reste malgré tout bienvenu puisqu’il faut le laisser en permanence au sol, arrimé à sa station près d’une prise électrique. Mieux vaut donc qu’il soit le plus compact possible.
On dispose encore de deux brosses : une centrale et une d’angle. La principale innovation porte en fait sur la batterie XLife qui est censée fournir « deux fois plus de cycles de nettoyage, doublant ainsi la période d’utilisation avant de devoir la remplacer », nous vante iRobot. Mais attention, cela n’a absolument aucune incidence sur la durée de fonctionnement entre les recharges. Ici, il s’agit de doubler la durée de vie de la batterie, ce qui reste une très bonne chose.
Un robot qui évolue bien dans l’espace…
Concernant la performance de ce Roomba 616, les choses sont plus complexes. Certes, le Roomba 616 n’a aucun mal à retrouver sa station de recharge. Et ses capacités d’apprentissage sont certaines. Il est même relativement fascinant de le voir évoluer et se repérer dans un espace au fil du temps. Lors de notre première utilisation, il n’avait pas détecté la présence de certaines pièces. Mais au bout de trois/quatre essais, il semblait avoir enfin cartographié correctement l’espace. On donne donc un bon point à sa technologie de navigation réactive iAdapt.
Le Roomba 616 navigue plutôt efficacement entre les meubles.
Autre satisfecit, il entre en douceur au contact des obstacles qu’il rencontre. Et Dieu sait qu’il y a été confronté dans notre petit appartement, mais il n’a jamais rien endommagé. Concernant sa flexibilité, c’est encore un bon point que nous lui accordons : il est passé plutôt facilement sous nos meubles et a nettoyé plutôt correctement les coins et les plinthes grâce à sa brosse d’angle. En revanche, il n’a pas du tout évité les fils qui traînent comme le promet iRobot.
… mais qui laisse des débris derrière lui
D’autres points noirs figurent au tableau. iRobot met en avance sa technologie Dirt Detect qui permet au robot de se concentrer sur les zones à forte concentration de déchets, ainsi que son mode Spot Clean qui permettrait d’aspirer rapidement une petite zone. Nous avons testé toutes sortes de saletés. Les miettes de pain, les cheveux ou encore les moutons de poussière, pas de problème.
Mais nous attendons toujours que Roomba finisse d’aspirer les petits bouts de chips et les résidus de taille-crayon laissés pour lui sur notre sol. Par ailleurs, il a très bien fonctionné sur du plancher, du lino ou de la tomette, mais pas du tout sur notre tapis. La faute à sa brosse d’angle qui repousse les poussières au lieu de les aspirer. Au final, il faut faire des retouches après chaque passage de Roomba.
Embêtant. De même que sa petite capacité de stockage du bac AeroVac (0,5 litre) doit être vidé régulièrement.
Un étrange échec sur notre tapis
Encore plus contrariant, après l’avoir retrouvé coincé avec un bout de carton dans sa brosse centrale, nous avons renoncé à le laisser opérer seul en notre absence par peur qu’il aspire nos fils électriques. Le problème, c’est que Roomba peut mettre 1h30 pour nettoyer un petit appartement de 60m². Et étant donné qu’il est particulièrement bruyant (mesuré à 63 dB !), il est impossible d’ignorer sa présence encombrante qui peut vite devenir agaçante. A la voir évoluer de façon si fastidieuse, on a juste envie d’empoigner son aspirateur classique car l’on sait que l’on ira dix fois plus vite manuellement. Ce qui est exactement l’inverse de l’effet recherché.
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