Huawei ne veut pas laisser passer le train des écouteurs true wireless ouverts. Alors que les modèles fleurissent chez les concurrents, la marque chinoise insiste. Après de premiers FreeClip étonnants, elle a conçu ces FreeArc (120 euros) dédiés à une utilisation sportive. Preuve en est leur conception certifié IP57, contre l’intrusion de poussière, mais surtout l’étanchéité jusqu’à 1 mètre. Pour autant, leur utilisation n’est pas permise pour la natation, ce qui n’aurait d’ailleurs que peu d’intérêt étant donné leur conception.
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Le design des écouteurs a été très étudié pour s’adapter aux activités physiques. Huawei met en avant la forme globale en triangle de 140° permettant de bien rester en place en cas de mouvement. Une faculté confirmée lors d’un exercice de cyclisme (sur route fermée) animé. La tige à mémoire de forme qui fait le tour de l’oreille utilise un classique alliage de nickel et de titane de 0,7 mm de diamètre. Il est recouvert d’un silicone liquide (vert, noir ou gris) très agréable et étudié pour ne pas provoquer d’allergies.
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Des écouteurs extrêmement confortables
Malgré leurs 8,9 grammes, les écouteurs sont très agréables à porter et se font rapidement oublier, même pour toute une journée. Même les porteurs de lunettes ne seront pas gênés. La forme est très étudiée et s’insère parfaitement devant la conque pour s’orienter vers le canal auditif sans l’encombrer. Le boîtier est quant à lui assez imposant (67,80 × 67,80 × 26,50 mm pour 67 grammes), mais rien de choquant pour ce type d’écouteurs plus encombrants que d’autres.
Une fois en place, il est possible de les commander grâce aux surfaces tactiles disposées sur le corps des écouteurs. Rien de plus classique dans le choix de la gestuelle : tapoter deux fois pour la lecture/pause audio ou décrocher/raccrocher, tapoter trois fois pour la piste suivante ou appuyer et maintenir enfoncé pour rejeter un appel. En glissant son doigt vers l’avant ou l’arrière, il est possible de régler le volume, mais cela n’est pas toujours évident étant donné la petite taille de la surface disponible.
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Application limitée et portée record
Tout cela est évidemment personnalisable au sein de l’application Huawei AI Life. Plutôt limitée, elle permet toutefois d’autres réglages comme le choix entre quatre présélections d’égalisation (par défaut, motivation, amplification des aigus et voix), mais aussi un égaliseur manuel à dix bandes. Il est également possible de localiser les écouteurs en leur faisant émettre un signal sonore. C’est à peu près tout et c’est un peu juste à notre goût. Si son installation ne pose pas de problème sur iOS, sur Android il faudra passer par l’application AppGallery pour installer l’APK de AI Life, étant donné son bannissement du Play Store. On a connu plus fluide, mais au moins une solution existe pour les utilisateurs d’autres smartphones que de ceux de Huawei.
Ces derniers peuvent d’ailleurs bénéficier du partage audio entre ces FreeArc et d’autres modèles d’écouteurs de la marque. Les autres se contenteront d’un Bluetooth (seulement 5.2) multipoint permettant de se connecter à deux appareils simultanément. Malgré tout, Huawei a fait un effort sur cette connexion Bluetooth grâce à l’utilisation d’une antenne à double résonateur. Celle-ci permet d’améliorer largement la portée, promise efficace dans un bureau jusqu’à 100 m ou en extérieur jusqu’à 400 m. Cette dernière possibilité est intéressante puisqu’il est possible de laisser par exemple son smartphone dans son sac et tourner les poches vides sur une piste d’athlétisme ; pratique ! Dommage cependant qu’aucun capteur de proximité ne soit intégré pour mettre la lecture en pause quand on les retire.
Les basses, toujours les basses…
Pour tenter d’obtenir une qualité audio la plus acceptable possible avec ce type d’architecture ouverte, les ingénieurs de Huawei ont mêlé savoir-faire matériel et logiciel. En plus d’un grand transducteur de 17 x 12 mm et d’une structure acoustique symétrique, ils ont également mis au point un algorithme pour rendre les basses dynamiques et un autre pour obtenir un niveau sonore adaptatif. Un système d’ondes sonores inversées permet de plus au signal sonore de ne pas trop s’échapper vers l’extérieur et éviter aux personnes qui vous entourent d’entendre ce que vous écoutez.
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Ce dernier procédé est d’ailleurs assez efficace et limite clairement les fuites sonores vers des tiers. On est en revanche moins convaincus par la qualité audio (codecs SBC et AAC) qui souffre globalement des même reproches qu’on a pu faire à la majorité des précédents modèles ouverts ; à savoir une absence de basses très handicapante quand il s’agit de reproduire fidèlement un signal sonore. Malgré toute sa bonne volonté, la marque chinoise est ici à la peine, il est toujours aussi difficile de générer des graves sans pression acoustique, comme peuvent le permettre les écouteurs intra-auriculaires. On est également déçu par les médiums, très désincarnés lorsqu’il s’agit de reproduire les voix. Les aigus sont évidemment les mieux lotis, mais une certaine distorsion se fait entendre à mesure qu’on monte le volume ; ce qui arrive pourtant très souvent avec ce genre de form factor qui n’isole pas du tout de l’environnement extérieur. C’est finalement la spatialisation stéréo qui est la mieux réussie ici, format ouvert oblige, avec une scène assez large et plaisante.
Excellent kit mains libres et autonomie correcte
Il est en revanche un point où les FreeArc font carton plein : l’utilisation en kit mains libres. Deux micros sont dédiés à cette utilisation, permettant selon la marque une triple réduction du bruit lors des appels. Difficile de savoir ce qui se cache derrière cette description, mais le fait est que le système est diablement efficace. Les bruits de fond sont presque magiquement éliminés, tout en limitant les artefacts sur la voix pour la conserver très intelligible. On peut ainsi se servir sans problèmes de ces écouteurs pour téléphoner en plein air sans se poser la question de savoir si notre interlocuteur va nous entendre ou pas.
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Question autonomie, les FreeArc bénéficient de l’absence de système de réduction active du bruit, pas vraiment utile et rarement efficace sur ce type d’appareil. Les deux batteries de 55 mAh nous ont ainsi fourni 6 h 35 de fonctionnement entre deux charges (pour 7 heures annoncées). L’étui de charge et sa batterie de 510 mAh portent la durée d’écoute globale à 28 heures. Une charge rapide de 10 minutes fournit quant à elle 3 heures d’écoute. La recharge du boîtier s’effectue via son port USB-C (aucun câble fourni) et ne bénéficie pas d’un système de recharge sans fil Qi.
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