MSI GT70 0NC-048FR : la promesse
Le PC portable GT70 est une évolution matérielle de l’ancien GT780DXR de MSI. On y retrouve donc un écran 17,3 pouces mate Full HD, le clavier SteelSeries rétroéclairé et le système d’enceintes DynAudio compatible THX. La série GT est taillée pour les joueurs et ne fait donc pas dans la demi-mesure ! Sur le papier, le GT70 embarque tout un florilège de composants de dernière génération pour jouer correctement à tous les jeux actuels sans avoir à faire de sacrifice tant en termes de graphisme que de jouabilité. Voyons si l’ensemble tient la route.
MSI GT70 0NC-048FR : la réalité
Le GT70 de MSI joue la carte de la démesure ! Existant en plusieurs versions, la machine testée ici incarne la Ferrari de la gamme (GT70 0NC-48FR) et bénéficie d’un équipement de pointe. Massif et épais (6,1 cm), ce gros PC portable pour joueur embarque un écran mate de 17,3 pouces de diagonale, qui affiche une définition Full HD (1 920 x 1 080 pixels), une luminosité correcte de 226 cd/m2 et un bon taux de contraste de 1 109 :1. Le tout procure une bonne qualité d’affichage de vos jeux et autres films Blu-ray. L’image est donc bonne, et le son aussi : le kit audio 2.1 DynAudio de la machine offre un bon rendu sonore et s’avère polyvalent, bien que les joueurs les plus chevronnés préfèrent l’utilisation du casque à celle des enceintes.
Le jeu de connecteurs offert par le châssis est l’un des plus complets du moment. On trouve des ports USB 2 et 3, de l’eSata (une interface en voie de disparition), une prise casque, une prise micro, une entrée/sortie ligne, deux sorties vidéo (VGA et HDMI) et une prise Ethernet Gigabit épaulée par le logiciel Qualcomm Atheros Killer Network Manager. Ce dernier, via une interface que les novices pourront trouver un peu austère, permet de prioriser les accès réseau des applications et de gérer au mieux les besoins en bande passante des jeux et des logiciels tournant en tâche de fond. Le principe fonctionne correctement mais demande à ce qu’on s’attarde sur les différents réglages.
Un clavier vraiment agréable
Autre élément très apprécié, le clavier chiclet à touches rétroéclairées signé par SteelSeries, qui occupe très bien l’espace et est très agréable à utiliser. Toutefois, la disposition des touches peut être assez déroutante de prime abord et il demande une période d’adaptation pour que vos doigts trouvent leur marque. Le clavier dispose d’un pavé numérique et la course des touches est très courte ce qui permet d’être plus réactif dans les jeux. Si vous souhaitez modifier les couleurs et agir sur les différentes zones de lumière du clavier, le GT70 intègre un utilitaire enfantin à utiliser.
Sur la partie supérieure du clavier, on trouve une zone constellée de touches de raccourcis sensitives pour ouvrir le lecteur Blu-ray, d’éteindre/allumer l’écran ou d’activer/désactiver le Wi-Fi. Le touchpad, quant à lui, offre une surface assez étroite qui réagit aux manipulations multigestes. Il est dommage que ce dernier ne se coupe pas automatiquement dès qu’une souris USB est connectée à la machine.
Du jeu, rien que du jeu
Pour que les joueurs ne soient pas en manque de puissance, MSI fait appel à un jeu des composants Intel et Nvidia. Une puce Intel Core i7-3610QM, armée de quatre cœurs cadencés à 2,3 GHz, et appuyée par 12 Go de mémoire s’occupe de tous les calculs dans les applications et les jeux. La carte graphique n’est autre que la GeForce GTX 670M (la même que celle de l’Asus G75VW), une puce haut de gamme de conception Nvidia, mais qui ne bénéficie pas de toutes les dernières avancées technologiques de la marque. Néanmoins, elle est dotée de 3 Go de mémoire GDDR5 et s’acquitte correctement de sa tâche en affichant – en Full HD – entre 55 et 80 images par seconde avec nos jeux de tests, avec les réglages graphiques presque à fond. Si vous abaissez la définition de l’écran (qui le supporte très bien), le nombre d’images par seconde est alors compris entre 91 et 160 ce qui est plus que suffisant. De plus, pour doper la puce graphique, MSI a implanté une fonction Turbo sur le GT70, qui augmente les fréquences de fonctionnement de 597 à 620 MHz. Mais en pratique, le gain de performance ainsi obtenu n’est pas époustouflant : 2 à 3 images par seconde de plus. On aurait préféré un overclocking de série.
Enfin, pour que vos jeux répondent du tac au tac, MSI a misé sur une partie stockage qui mélange un RAID 0 de 128 Go de SSD au format mSata (deux modules de 64 Go) et un disque dur de 1 To tournant en 7 200 tr/min. La machine est donc véloce (mais le Raid 0 n’offre pas de scores mirobolants bizarrement) une fois que Windows est lancé. Elle met toutefois un peu de temps à démarrer et à sortir de veille à notre goût.
Ca ventile et ça consomme
Les PC pour joueurs ne sont pas connus pour être discrets ou rester à température ambiante en toutes circonstances. Le GT70 ne déroge pas à la règle ! Grâce à la technologie Nvidia Optimus qui opère la bascule entre la puce Nvidia et le contrôleur graphique Intel intégré au processeur en fonction des besoins de l’engin, le GT70 ne consomme que 24,3 W en usage « classique » (navigation Internet, film, etc.). En revanche, il engloutit, avec le Turbo enclenché, 196 W (contre 185 sans Turbo).
La ventilation, quant à elle, passe d’un très discret 33,6 dB produit à 47,4 dB dans les phases d’activité très intensive. A ce propos, on regrette que MSI ne fasse confiance qu’à un seul ventilateur pour évacuer la chaleur du processeur et de la puce graphique, quand le portable Alienware M17x ou encore l’Asus G75VW préfèrent en avoir deux. De fait, la température sous la machine (et à l’arrière) grimpe jusqu’à 53 °C dans nos conditions de test. Il est donc vivement conseillé de ne pas boucher la sortie d’aération lorsque vous jouez.
Une endurance correcte
Bien que l’endurance ne soit pas le point fort des machines pour joueur, le GT70 tient plus de trois heures en lecture vidéo, avec la luminosité de l’écran au maximum et le Wi-Fi connecté. Toutefois, pour qu’il soit du voyage, il faut arriver à le faire rentrer dans un sac à dos et, surtout, supporter les 3,8 kg de la bête. De plus, si vous souhaitez jouer sur batterie à des jeux plus sophistiqués que FreeCell ou le Solitaire, ne comptez pas vous amuser plus d’une heure. Au-delà, il vous faudra trouver une prise et y relier le gros adaptateur secteur (pesant plus de 1 kg) pour recharger l’engin…
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