Elephone P3000s Plus : la promesse
Difficile de faire plus attrayant que cet Elephone P300S Plus : un smartphone 5 pouces vendu à un prix dérisoire (160 euros chez Gearbest avec le code promo EP3GB) et doté d’un équipement digne des appareils les plus haut de gamme du secteur. Forcément, nous avons souhaité savoir s’il n’y avait pas anguille sous roche.
Elephone P3000s Plus : la réalité
Côté design et finition, ça commence très doucement. L’appareil n’a pas une une ligne très fine et c’est surtout sa coque arrière amovible qui nous a choqués : elle est légèrement bombée et pas suffisamment rigide. Cela donne d’emblée une mauvaise impression sur l’appareil. Le reste du boîtier est pourtant correct, même s’il adopte le design d’un tank soviétique des années 70. Mais la fiche technique dithyrambique du P3000S Plus nous a largement fait passer la pilule.
Un bon écran… mal exploité
L’écran Full HD IPS intégré dans cet Elephone P3000S est de bonne qualité, avec une finesse accrue qui offre une image très proche de la surface. Les angles de vision sont très bons et le taux de contraste élevé (1109:1). Seulement voilà : sa luminosité reste très moyenne (366 cd/m²), et son rendu des couleurs est beaucoup trop saturé, pas du tout fidèle. D’autre part, le verre de protection (supposé Gorilla Glass) est un peu trop souple à notre goût, très facile à faire plier sous un doigt pour perturber les cristaux liquides.
Bonnes performances, mais le tactile est poussif
L’appareil est très solidement armé d’un processeur Mediatek MT6752 (le meilleur compromis actuel chez les processeurs milieu de gamme, selon nous) accompagné de 3 Go de mémoire vive. De quoi faire tourner correctement tout type d’application, notamment les jeux vidéo grâce à un bon circuit graphique Mali-T760 MP2 (supérieur au circuit Adreno 405 du Snapdragon 615, concurrent direct).
L’interface est relativement fluide en toutes circonstances, et le processeur ne surchauffe quasiment pas (de 39 à 35 ips au test Epic Citadel après 20 minutes de charge). Le problème, c’est que le retard tactile de l’appareil se fait particulièrement sentir dans les jeux vidéo, ce qui casse un peu la maniabilité dans les jeux d’action. Dernier détail : le processeur du smartphone est de type 64 bits, mais son système Android 4.4.4 reste 32 bits. L’interface aurait pu être encore plus fluide et réactive avec un Android 5 Lollipop, selon nous. Reste que l’appareil est stable, sans bug.
Pas si mauvais en photo, meilleure en vidéo
L’Elephone P3000S Plus est équipé de deux gros capteurs : 13 mégapixels à l’arrière et 5 mégapixels en façade. L’appareil photo principal offre des clichés assez corrects en haute luminosité pour un smartphone de cet ordre de prix. En basse luminosité, c’est une autre affaire : l’image perd tout son piqué et les détails sont remplacés par une retouche très grossière. Le mode HDR est assez lent et très bruité. En vidéo, c’est déjà mieux, les couleurs sont justes, le changement d’exposition rapide et la mise au point assez réactive. Le capteur en façade fait un boulot assez moyen, trop bruité même en pleine luminosité.
Capteur d’empreinte, pour les plus patients…
Le capteur d’empreinte (oui oui !) de ce smartphone ne fait pas de miracle. Il impose de glisser le doigt sur le dispositif de reconnaissance à côté du capteur photo, mais il se trompe environ deux fois sur trois. C’était assez prévisible compte tenu du prix de l’appareil et la conception assez mal fichue de ce système. Le résultat est en fait du niveau du premier capteur d’empreinte du Galaxy S5.
Autonomie insuffisante
C’est la partie la plus discutable de ce smartphone : son autonomie est nettement inférieure à ce que l’on aurait pu espérer, surtout par rapport à son processeur très efficace en termes d’économie d’énergie. Moins de 4 heures 42 minutes dans notre nouveau test polyvalent, c’est très mauvais. Et moins de 10 heures en communication vocale, c’est encore plus mauvais…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.