Sony Xperia Sola : la promesse
La gamme de smartphones de Sony compte un nouveau modèle, le Xperia Sola. A la frontière du haut de gamme par son équipement et du milieu de gamme par son écran de taille moyenne, cet appareil embarque une nouvelle technologie, pour surfer sans toucher l’écran du doigt. Magique, selon Sony ! Cette nouveauté vaut-elle le détour et, de façon plus générale, le Sola est-il un bon smartphone ? Nos conclusions à la fin de ce test.
Sony Xperia Sola : la réalité
Le Xperia Sola que nous avons testé est un prototype en version quasi finalisée. De couleur rouge, il affiche un élégant design, tout en angles. Fin et léger (à peine 1 cm d’épaisseur pour un peu plus de 100 g), il adopte un revêtement plastique aux finitions soignées, légèrement scintillant, au toucher lisse et agréable.
La connectique est standard, avec un lecteur de microSD sous la coque (ne nécessitant pas le retrait de la batterie) et ce, en complément d’une mémoire interne de 8 Go dont 5,75 dédiés au stockage et à l’installation d’applications. Malgré son processeur double cœur cadencé à 1 GHz, l’appareil n’intègre pas de prise HDMI. Il lit cependant les fichiers vidéo jusqu’en HD 720p, films qu’il reste possible d’afficher sur un téléviseur grâce au DLNA (Digital Living Network Alliance, le standard qui permet d’établir facilement une connexion Wi-Fi entre les différents équipements de la maison, sous réserve qu’ils soient compatibles avec cette technologie).
Un écran lumineux et bien contrasté
De taille modeste face aux géants du marché, l’écran du Sola arbore tout de même une diagonale de 3,7 pouces, soit un peu plus grand que l’iPhone. Lumineuse, bien contrastée et de bonne résolution, la dalle livre un affichage de qualité satisfaisante, très agréable pour regarder un film (400 cd/m2 pour un contraste de 1 265:1). Le son n’est pas en reste grâce à l’intégration d’un puissant haut-parleur.
La navigation dans les menus et la plupart des applications, y compris les widgets, s’avère relativement fluide. Le fonctionnement assuré à la fois par Gingerbread (2.3.7, en attendant le passage cet été à Ice Cream Sandwich) et le processeur double cœur couplé à 512 Mo de RAM semble à ce niveau assez performant. Il n’en va malheureusement pas de même au niveau de la navigation Web (assez insupportable dans son défilement saccadé des pages). L’accélération graphique qui fait, par exemple le succès des derniers Galaxy équipés de double cœur ne joue manifestement pas son rôle. A revérifier lorsque l’appareil sera dans sa version logicielle définitive. Dommage car c’est précisément dans le domaine du surf que l’on découvre la nouvelle technologie de Sony, baptisée Floating Touch.
Floating Touch : pour surfer sans toucher l’écran
Le principe est simple. Depuis le petit écran d’un mobile, il est parfois difficile, parmi une liste de liens très proches les uns des autres de cliquer sur le bon, sans se tromper. Pour remédier à cela, on peut bien sur zoomer à fond dans la page Web consultée. Sony propose désormais une solution alternative. Le Floating Touch permet de passer de lien en lien sans toucher l’écran du doigt, simplement en l’approchant de la surface de l’écran. Une fois le bon lien surligné, une tape sur l’écran l’ouvre alors sans risque d’erreur.
Ingénieux, mais dans la pratique pas forcément plus pratique que le zoom… la technologie reste toutefois assez interessante et devrait déboucher dans un avenir proche sur de nouvelles possibilités, Sony prévoyant d’étendre son Floating Touch à d’autres fonctions. Affaire à suivre…
Une autonomie qui promet
C’est par son autonomie – excepté en lecture vidéo – que le Sony Xperia Sola tire son épingle du jeu. Malgré sa finesse, l’appareil frise l’excellence en surf avec 6 h et 18 min et compte parmi les meilleurs en appel avec une durée de 13 heures. Nous n’avons relevé, en revanche, qu’à peine plus de 4 heures en lecture vidéo. Mais – encore une fois –, l’appareil qui nous a été livré n’est peut-être pas dans sa version définitive.
Côté multimédia, le capteur cinq mégapixels offre de bonnes performances mais avec hélas des photos tirant trop sur le bleu. La capture vidéo (jusqu’en HD 720p) présente, en revanche, une qualité perfectible, avec un vrai problème de stabilisation. Une lacune sur laquelle Sony devra plancher. Enfin, le constructeur livre comme à son habitudes un large éventail d’applications incluant les plates-formes de téléchargement du constructeur : Vidéo & Music Unlimited.
Cerise sur le gâteau, le Sola devrait être commercialisé autour de 330 euros : un prix assez raisonnable pour un appareil qui flirte avec le haut de gamme et y trouve d’ailleurs sa place en termes de classement.
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