Eizo Foris FS2332 : la promesse
Lorsque nous avions testé le premier écran d’Eizo pour les joueurs, le Foris FS2331, nous avions décelé un problème de rémanence très singulier qui l’avait disqualifié pour les joueurs. Ce moniteur était équipé d’une dalle PVA, une technologie connue pour ses piètres performances en termes de réactivité. La nouvelle génération, appelée Foris FS2332, est munie d’une dalle IPS et reprend toutes les bonnes idées du premier modèle, notamment sa télécommande. Nous l’avons donc testé pour voir s’il comblera cette fois les joueurs.
Eizo Foris FS2332 : la réalité
Côté finition, le Foris FS2332 reprend le design de son prédécesseur. Un look brut, efficace, même si cela ne plaira pas à tous. La finition du boîtier est exemplaire, digne de celle d’un moniteur haut de gamme. L’écran est fabriqué au Japon et profite du savoir-faire de son fabricant, habitué à fournir des écrans très haut de gamme pour les professionnels de l’image.
Une télécommande très pratique
L’ergonomie générale de l’écran est excellente. Le menu de configuration affiche une esthétique austère, mais son maniement à la télécommande est un vrai plaisir. Les options disponibles sont riches et variées, de l’économie d’énergie à la retouche d’image, tout est bon à prendre. La télécommande permet de contrôler toutes les fonctions de l’écran. Petite et bien organisée, elle se manie très facilement.
Le moniteur est doté de deux ports HDMI, un DVI et un VGA ainsi qu’une entrée audio jack et une prise casque aisément accessible sur le côté du boîtier. On y trouve aussi deux haut-parleurs suffisamment puissants pour dépanner l’utilisateur, même si leur qualité de rendu sonore reste médiocre. Seul ombre au tableau : l’absence d’un pied réglable en hauteur. C’est plutôt dommage pour un moniteur haut de gamme.
Des performances de premier plan
Les performances d’affichage du Foris FS2332 sont exemplaires. Le rendu des teintes de gris est excellent avec les réglages par défaut et quasi-parfait après calibration à la sonde optique, gage d’un affichage sérieusement maîtrisé.
La fidélité des couleurs est satisfaisante par défaut (DeltaE de 2,6), mais l’écran aurait pu être encore mieux réglé, selon nous. Le bleu s’écarte particulièrement de sa teinte de référence (DeltaE de 11,2) et les modes « sRGB » et « Cinema » sont moins bons que le mode par défaut. Il nous a donc fallu baisser légèrement les canaux de rouge et de bleu pour équilibrer l’ensemble (Rouge à 95, Vert à 100 et Bleu à 98). Après un calibrage à la sonde optique, le rendu d’image frôle la perfection.
Une bonne dalle IPS
Le taux de contraste de l’écran est très bon pour une dalle IPS (qui plafonne typiquement à 850:1). Nous avons mesuré un taux de contraste de 985:1 à luminosité maximale (264 cd/m2) et 998:1 après calibration (luminosité baissée à 116 cd/m2). Il faut dire que le rétréoclairage LED de l’écran est très homogène, ce qui perfectionne le taux de contraste moyen de l’écran mesuré sur toute la surface de sa dalle LCD. Notez enfin que les angles de vision de cette dalle IPS sont excellents : 97° horizontalement et 72° verticalement selon nos mesures (les dalles TN stagnent autours des 50°).
Bon pour le jeu
Pour les joueurs, le Foris FS2332 est une belle réussite. Il profite du bon comportement des dalles IPS de qualité en termes de réactivité. La rémanence est légèrement supérieure à celle du moniteur PA238Q d’Asus, mais elle satisfera tous les joueurs. Notez qu’un overdrive est activé par défaut sur un réglage « Standard », et qu’il est possible de le forcer sur « Amélioré » sans voir aucun effet de rémanence négative (reverse ghosting). Nous n’avons cependant pas vraiment constaté de différence entre ces deux modes en termes d’amélioration de la réactivité de la dalle.
Consommation électrique maitrisée et fonctions de retouche
Et pour parfaire le tout, le Foris FS2332 ne consomme que 26,7 W en fonctionnement. Son rétréoclairage par LED consomme beaucoup moins que les néons du premier modèle FS2331, qui consommait 37,4 W. Un mode d’économie d’énergie est aussi disponible pour diminuer la luminosité du rétroéclairage en fonction de la lumière ambiante, mesurée par un capteur situé en façade de l’écran.
Notez aussi que deux fonctions de retouche d’image en temps réel se révèlent – pour une fois – plutôt intéressante. L’amélioration de contraste automatique donne du caractère à l’image, surtout dans les films, même si elle a tendance à assombrir le rendu.
La fonction « Super Résolution » est plus intéressante encore. Elle permet d’accentuer les détails des d’images, pour affiner les textures et rendre les textes plus visibles dans les jeux vidéo. Une fonction à utiliser toutefois avec modération : cinq niveaux d’intensité d’accentuation sont disponibles, le deuxième suffit.
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