En commercialisant l’EH-TW5650, Epson ne cache pas son objectif : concurrencer le BenQ W2000 qui fait office de référence parmi les modèles Home Cinema Full HD. Une grande image particulièrement bien calibrée, un son de qualité et une ergonomie (de la télécommande comme de l’interface) très réussie… voilà avec quoi doit donc rivaliser l’EH-TW5650 d’Epson. Voyons si ce modèle Full HD qui promet une bonne luminosité (2500 Lumens AINSI) et un taux de contraste élevé tient la distance.
Côté conception, ce vidéoprojecteur affiche un design sobre. Grâce à son châssis blanc et son gabarit finalement assez compact (30 x 28,5 x 12,2 cm), il devrait se faire discret dans le salon, notamment s’il est accroché au plafond (3,5 kg). Epson fait le nécessaire pour vous faciliter la vie. L’EH-TW5650 dispose non seulement d’un zoom 1,6x, de la traditionnelle fonction de correction de trapèze vertical, mais aussi d’une correction de trapèze horizontal et d’un Lens Shift vertical. Une souplesse en termes d’installation qui constitue le premier point fort de ce modèle.
Une image contrastée et lumineuse…
Dès les premières heures d’utilisation, on constate que la haute luminosité et le fort taux de contraste vantés par le constructeur se vérifient à l’usage. On se prend même une petite claque visuelle en mode cinéma lumineux, dans lequel l’image du EH-TW5650 « crève l’écran » à la lecture d’un dessin animé – mais aussi lorsqu’on regarde un film aux couleurs chatoyantes.
Le dynamisme de l’image est perceptible à l’œil nu et conforté par les mesures de notre sonde. En l’occurrence la luminosité mesurée à 327 cd/m² place ce vidéoprojecteur parmi les modèles les plus lumineux… et ce n’est pas tout. Le taux de contraste est lui aussi excellent avec une mesure de 6542:1, toujours en mode cinéma lumineux.
Une image éclatante donc qui, selon nous, oblige néanmoins à plonger la pièce dans l’obscurité pour vraiment profiter de ses projections. En revanche, dans ce mode, malgré un très bon taux de contraste, la fidélité des couleurs n’est pas parfaite. Ce mode, idéal pour regarder un dessin animé par exemple, fait apparaître les tons chair un peu trop rouges, par exemple. La fidélité des couleurs redevient meilleure sous le mode « cinéma » classique où la luminosité est moins importante (286 cd/m²) mais néanmoins suffisante et le taux de contraste encore meilleur (9547:1) notamment grâce à des noirs plus intenses.
Pour autant, quel que soit le film projeté et le mode utilisé, l’EH-TW5650 assure le spectacle et a su convaincre notre audience « grand public » par sa qualité d’image. Quant à la comparaison avec le BenQ W2000, ce dernier délivre des images plus juste puisque que la fidélité des couleurs est quasi-parfaite, mais les projections sont moins lumineuses.
… ajustable à souhait
Pour les plus pointilleux et pour ceux qui aiment mettre les doigts dans les réglages, précisons qu’Epson – comme BenQ d’ailleurs – dispose d’une autre force : le savoir-faire logiciel. En effet, ce vidéoprojecteur propose de nombreux menus qui permettent de configurer l’image aux petits oignons.
Les options de base permettent d’intervenir sur la luminosité, le contraste, le gamma – ce qui est assez classique – mais aussi sur la température des couleurs (sur 10 niveaux). Les plus exigeants pourront se rendre dans les options avancées pour ajuster manuellement la teinte, la luminosité et la saturation pour chaque couleur : rouge, vert, bleu, cyan, magenta et jaune. Les plus motivés devraient donc pouvoir ajuster l’image à l’envi et se créer des profils personnalisés.
Projeter le contenu de son smartphone
Côté connectivité, en plus des deux prises HDMI, l’EH-TW5650 est doté d’une connexion Wi-Fi compatible Miracast. Cette technologie qui consiste à faire une pure réplication de l’écran de son smartphone ou sa tablette Android sur un autre écran permet d’afficher très facilement des vidéos lues depuis Netflix ou YouTube ou encore ses photos et vidéos de vacances.
Avec un peu de dextérité (et en fonction du titre), il est même possible de s’amuser avec un jeu mobile sur l’écran géant. La latence au niveau de l’affichage n’est pas trop handicapante, mais on note tout de même une (légère) perte de qualité dans cette diffusion vidéo sans fil.
Les utilisateurs d’iPhone ou de smartphones Android, mais aussi d’ordinateur sous Windows ou MacOS pourront, quant à eux, utiliser l’application Epson iProjection pour diffuser des photos et des documents depuis leurs appareils. Cette connexion ne permet pas de faire autant de chose que la duplication d’écran proposée par Miracast, mais elle a le mérite de proposer une liaison sans fil très pratique.
Bruit, consommation et ergonomie
Il y a une donnée qui pourrait vous motiver à utiliser le mode « cinéma » plutôt que « cinéma lumineux », c’est le bruit. En effet, sous ce dernier mode, le volume de la ventilation passe de 33,1 dB (ce qui est quasi inaudible) à 40,1 dB. Rien qu’un système hi-fi ne saurait couvrir ceci dit. Mais en mode cinéma lumineux, le vidéoprojecteur chauffe (63 degrés contre 53 degrés) et consomme plus également (263 watts contre 192 watts).
Pour conclure, un point faible et un point fort. Le point faible d’abord concerne l’ergonomie de la télécommande. Les touches ne sont pas rétroéclairées et les inscriptions assez petites, ce qui n’en facilite pas la lecture surtout si vous avez des problèmes de vue.
Le point fort concerne la simplicité d’accès au filtre à poussière et à la lampe. A noter d’ailleurs qu’Epson annonce une durée de vie très importante pour sa lampe puisqu’elle serait de 4500 heures en mode normal et 7500 heures en mode éco. De quoi être tranquille un bout de temps, même si le coût de la lampe elle-même (environ 90 euros) n’est pas exorbitant.
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