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Test du Victus 16 par HP, un PC de gamer solide dont le prix excuse beaucoup de choses

Avec sa configuration solide, sans être fulgurante, le Victus trouve un point d’équilibre intéressant. Il n’offre pas le meilleur, mais assure un rapport qualité/prix assez difficile à prendre en défaut.

L'avis de 01net.com

hp Victus 16-d0206nf

Les plus

  • + Le design sobre et efficace
  • + La dalle 16,1 pouces Full HD à 144 Hz
  • + Le prix

Les moins

  • - La dalle pas très lumineuse aux couleurs peu fidèles
  • - Le poids et l’encombrement
  • - L’autonomie qui pourrait être meilleure

Mobilité

4 / 5

Affichage

4 / 5

Confort d'utilisation

4.5 / 5

Autonomie & charge

2 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Performances

3 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

hp Victus 16-d0206nf

Processeur Intel Core i5-11400H
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 512 Go
Taille d'écran 16.1 "
Puce graphique Nvidia GeForce RTX 3060 Laptop
Voir la fiche complète

En parallèle de ses Omen, plus sérieux et coûteux, HP a souhaité offrir, avec sa gamme Victus, une voie secondaire aux joueurs, un axe qui concilie à la fois un design sobre, une approche ouverte sur d’autres usages que le jeu, et une configuration suffisamment solide pour satisfaire à bien des usages. Le tout, saupoudré d’un argument imparable : un prix très abordable.

En l’occurrence, c’est une machine à moins de 1 200 euros que nous avons en main. En 2021, le Victus 16 a été le premier à incarner cette nouvelle famille, il a été rejoint depuis par une tour, et par un petit frère de 15 pouces, que nous avons déjà eu l’occasion de tester.

Je profite de l’offre

Présentation : grand, lourd, et confortable…

Le capot du Victus 16 by hp porte un simple V...
01net.com – Lionel Morillon – Le capot du Victus 16 by hp porte un simple V…

Comme son nom l’indique, nous avons à faire là à un grand gaillard doté d’une dalle de 16,1 pouces Full HD et rafraîchie à 144 Hz. Et quand on dit « grand gaillard », c’est d’autant plus vrai que, même pour un PC portable de gaming, il en impose. Si ses dimensions en disent déjà long sur son encombrement, son poids finit de le classer dans la catégorie des ordinateurs qu’on transportera le moins possible – sauf à être Dwayne Johnson. Avec ses 2,462 kg, il est tout de même 16,3% plus lourd que la moyenne des PC gaming que nous avons eu entre les mains ces 24 derniers mois, et ce n’est pas peu dire – même si les ultraportables pour joueur commencent à se multiplier. Dans les faits, ce Victus 16 pourrait presque être plus à considérer comme une tour que comme un portable.

D’ailleurs, sa connectique est presque aussi impressionnante que celle d’une tour. On ne manque de rien quand on fait le tour de ce châssis bien fini, sobre (au point qu’on doute presque qu’il s’agit d’un PC de joueur) et fonctionnel. Il se pare d’un noir mat, joliment interrompu par le V brillant de la marque sur le capot et quelques rappels de la marque deci-delà. Si le Victus aime le jeu, il apprécie semble-t-il également les traces de doigts, mais rien de catastrophique. C’est une machine qui vit.

Quand on ouvre la machine, on a face à soi un clavier complet, puisqu’il offre un pavé numérique et discret, qui ne clignote pas de mille couleurs. Nous ne nous en plaindrons pas. Les touches sont réactives, et assez souples. Elles tiennent davantage d’un portable classique que d’une machine de joueurs, mais ce n’est pas dérangeant. Rappelons que le Victus est là pour vous accompagner dans vos phases de jeux et de travail ou d’étude. Ce choix de clavier répond parfaitement à ses deux domaines. On regrettera seulement que le pavé numérique décentre un peu la frappe. On se retrouve décalé d’un quart vers la gauche, pas tout à fait au centre de l’écran quand on tape. C’est surtout étrange quand on travaille avec le Victus. Le pavé tactile est lui agréable et réactif, on n’a pas de reproches majeurs à lui faire. Mais, évidemment, il ne saurait remplacer une souris dans les phases de jeu.

Le Victus 16 by hp offre une connectique très complète.
01net.com - Lionel Morillon - Le Victus 16 by hp offre une connectique très complète.

Ecran : fort en contraste, moins en couleur

Levons maintenant les yeux et intéressons-nous à l’écran. Mis à part la partie basse, l’écran Full HD du Victus 16 s’entoure de bordures plutôt fines. Tout à fait acceptables dans une machine de gaming en tout cas, surtout dans cette gamme de prix. Une fois encore, on a une impression de sobriété qui n’est pas déplaisante.

La taille d’écran assure un beau confort, même si la définition Full HD peut paraître un peu pingre sur une dalle de cette envergure – elle est en revanche en adéquation avec la configuration retenue. On regrettera juste que la résolution de l’écran soit un peu légère (137 points par pouce), on voit parfois un peu les pixels, surtout quand on lit un article en ligne, ou écrit… cet article, par exemple.

Mesurée par le 01Lab à 296 cd/m2, la luminosité du Victus 16 n’est pas mémorable. On pourrait même presque dire qu’elle est un point faible. Au point d’ailleurs qu’elle est inférieure de 13,5% à la moyenne de celle des écrans de PC portables de gaming passés entre nos mains, qui sont rarement des stars sur ce point, ceci dit.

En revanche, et cela contribue à une bonne lisibilité en jeux, le contraste est assez élevé, à 1423:1, ce qui le place presque 20,5% plus haut que la moyenne de ses concurrents. Si l’effort est louable, on aurait néanmoins apprécié que la dalle soit plus fidèle aux couleurs à afficher.

En l’occurrence, avec un Delta E 2000 de 5,17, on est très loin de l’excellence, on est même aux antipodes de ce qui se fait de mieux. Le Victus 16 est 63% moins bon en la matière que les PC de joueurs testés par nos soins ces 24 derniers mois. Outre ce manque de fidélité colorimétrique, la couverture du spectre RGB est loin d’être complète et satisfaisante. Ne soyez pas étonné si les couleurs sont parfois un peu bizarres.

La configuration du Victus 16 est assez solide pour tout faire tourner... mais pas à fond.
01net.com - Lionel Morillon - La configuration du Victus 16 est assez solide pour tout faire tourner... mais pas à fond.

Performances : bonnes mais limitées

Sorti l’année dernière, le Victus 16 embarque un Core i5 de onzième génération, référence Core i5-11400H. Il appuie ce processeur solide mais pas fulgurant, cadencé à 2,7 GHz, par 16 Go de mémoire vive – un bon compromis pour une configuration Windows tournée vers des usages multiples. La partie graphique est confiée à une GeForce RTX 3060, carte dédiée fournie par NVidia. Elle se situe au milieu de cette famille des RTX 3000 qui représente son offre haut de gamme actuelle, en attendant les prochaines RTX 4000.

L’ensemble est refroidi par deux gros ventilateurs, que vous aurez l’occasion d’entendre régulièrement et fort. Au point d’ailleurs qu’on regrettera de ne pas vraiment bien profiter du système audio Bang & Olufsen pendant les phases de jeu. Mieux vaudra jouer au casque et réserver ses enceintes à vos séries ou morceaux préférés.

Néanmoins, ce système de refroidissement associé à une configuration assez performante mais pas monstrueuse, permet au Victus 16 d’être 18,4% moins chaud que la moyenne des PC gaming.

Quand on se penche sur ses performances justement, et les compare à l’ensemble de celles des PC portables de joueurs testés ces derniers 24 mois par le 01Lab, on trouve sans surprise que le Victus 16 est en léger retrait. Son score avec PCMark 10 est ainsi un peu plus de 5% moins bon que la moyenne de ceux de ses concurrents. Pour la partie graphique, son score 3DMark Fire Strike Extreme est aussi presque 7% moins bon que celui de la moyenne de ses concurrents. La faute à une RTX 3060 qui ne peut jouer face aux RTX 3070 ou RTX 3080. La logique de gamme est respectée. Même chose pour le processeur retenu.

Cependant, nous avons décidé de comparer les performances du Victus 16 à deux autres machines. D’une part, le Katana GF66, de MSI, vendu environ 1 800 euros, qui embarque un Core i5 de 12e génération et une RTX 3050 Ti. D’autre part, l’Alienware x14, de Dell, vendu environ 2 500 euros, et mû par le même processeur Intel, mais équipé d’une RTX 3060 dans sa version portable, soit la même carte que celle qu’on trouve dans le Victus 16.

Précisons également que le portable de MSI et celui de hp sont assez comparables dans leur approche. Les deux offrent des châssis assez larges, avec une dalle Full HD d’une taille sensiblement identique 15,6 pouces pour le MSI et 16,1 pour le hp. Tandis que l’Alienware s’impose des contraintes supplémentaires par la compacité de son châssis ultraportable, avec un écran de 14 pouces.

Enfin, précisons que le fait que les trois configurations ont un point commun : le processeur pour le MSI et l’Alienware, et la carte graphique pour l’Alienware et le hp. Cela éclaire de manière intéressante l’impact de l’un et de l’autre sur les performances en jeu. Autrement dit, de manière rapide et dans ce cas, mieux vaut opter pour un Core de 11e génération et une RTX 3060 que pour un Core de douzième génération et une RTX 3050 Ti. La différence de puissance de ces deux cartes graphiques justifie d’accepter un processeur légèrement moins performant et plus ancien.

Néanmoins, il faut remettre ces résultats en perspective au travers de deux prismes essentiels. Le premier est celui évident du prix. A un peu moins de 1 200 euros, on pardonne aisément au Victus 16 de ne pas être un monstre surpuissant.

Le second est le seuil de performances atteint malgré tout. Oui, la RTX 3060 ne vous permettra pas de jouer à tout à fond (ray-tracing, texture haute qualité, etc.) si vous cherchez le plus de fluidité possible. Cependant, avec nos deux jeux de test de référence (Rise of the Tomb Raider et The Division), on voit bien que le nombre d’images par seconde, avec des réglages au maximum sont là.

On constate aussi que le Victus tient le cap et ne cède pas grand-chose à l’Alienware x14.

En l’occurrence, le Victus 16 se permet même de faire mieux que le Katana GF66, de MSI, que vous avons testé aussi et qui coûte 600 euros de plus… Il semblerait donc qu’avec le Victus, hp vous en donne pour votre argent.

Pour nous en assurer, nous nous sommes tournés vers une seconde sélection de jeux plus récents et plus exigeants, notamment parce qu’ils sollicitent la partie matérielle dédiée au ray tracing des dernières puces graphiques.

Avec ces jeux (Red Dead Redemption 2, Cyberpunk 2077, ou encore The Division 2), on remarque immédiatement que la tendance observée avec les titres plus anciens est respectée. Le Victus 16 domine le Katana GF66, de MSI, et tient joliment tête à l’Alienware x14, qu’il bat notamment dans nos tests avec Cyberpunk 2077, sans doute grâce à la capacité du Victus de moins chauffer.

En définitive, le moins cher des trois portables est parfois jusqu’à x1,7 plus performant que ses concurrents. Et en définitive c’est le seul qui s’affiche quasiment toujours au-dessus des sacro-saintes 60 images par seconde.

Tout n’est pas rose évidemment, la configuration a ses limites, on l’a dit ses composants ne sont pas du haut de gamme. Ainsi, dans un jeu comme Watchdogs Legion, quand on cherche à pousser les réglages (Ultra, pas de RT et de DLSS), on se voit averti que le CPU est trop faible et que la mémoire vidéo est insuffisante.

Autrement dit, le Victus 16 by hp ne peut pas faire tourner tous les jeux actuels à fond, et a fortiori pas les titres les plus gourmands à venir… Mais à ce prix, il lui est énormément pardonné, d’autant qu’on parle de jeux complexes, avec des effets lourds, qui tourneront malgré tout si vous sacrifiez quelques attentes...

La clavier du Victus 16 by hp est complet et, bien évidemment, rétroéclairé.
01net.com - Lionel Morillon - La clavier du Victus 16 by hp est complet et, bien évidemment, rétroéclairé.

Autonomie : pas fou, mais pas honteux…

Si on demande toujours plus aux PC de gaming en matière de performances brutes, on a pris l’habitude de fermer les yeux sur leurs contre-performances dans le domaine de l’autonomie. Ce n’est pas facile de proposer à la fois une grosse cylindrée et une faible consommation d’énergie.

Néanmoins, rappelons que la gamme Victus est censée s’ouvrir un peu à autre chose qu’aux jeux. Il lui faut donc ne pas être trop mauvaise sur ce point. En l’occurrence, le Victus 16 by hp est toutefois presque 7% moins autonome que la moyenne des PC de gaming passés par le 01Lab. Il est évident qu’avec une autonomie polyvalente de 5h03, vous ne pourrez pas travailler des heures – sans même parler de jouer plus d’une heure ou une heure quinze sur batterie.

Pour ce qui est de notre second test d’autonomie, le streaming vidéo, le PC gaming de hp ne fait pas non plus d’étincelles. Il s’éteint au bout de 4h24. Pas de quoi vous occuper pendant un long vol ou trajet en train. Mais est-ce vraiment la machine que vous emporterez pour ça ?

Tournons-nous rapidement vers les deux autres machines avec lesquelles nous avons comparé le Victus. Là encore la comparaison est intéressante. On a d’un côté l’Alienware x14, qui est un des PC portables de gaming les plus autonomes qui soient passés dans notre laboratoire, avec des autonomies qui pourraient presque convenir à un ultraportable classique. Et puis, de l’autre, le MSI Katana, qui décidément n’a pas de chance et affiche des autonomies vraiment faibles, pour ne pas dire ridicules.

En définitive, oui, le Victus 16 n’est pas un marathonien, mais au vu de son prix et de la concurrence directe il est loin d’être à écarter.

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