Fiche technique et design
Lancé à 599 euros, l’Oppo Reno 8 est vendu 200 euros de moins que l’Oppo Reno 8 Pro. Un positionnement tarifaire plus agressif qui l’oblige à faire quelques concessions, sans pour autant compromettre l’expérience utilisateur. Face à lui, on retrouve d’autres belles références comme le Nothing Phone (1), le Realme GT 2, le Honor 70 ou encore le Vivo V23 5G.
Le smartphone profite d’une dalle AMOLED Full HD+ de 6,4 pouces, d’un SoC Dimensity 1300 de chez MediaTek, d’une batterie de 4500 mAh et d’une charge rapide de 80W (comme la version « Pro »). Côté photo, le bloc caméra est composé de trois modules : un grand-angle, un ultra-grand-angle et un macro. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans ce test. L’Oppo Reno 8 se démarque des autres téléphones de milieu de gamme par sa finesse (7,7 mm) et sa relative légèreté (179 g).
Le bloc caméra parfaitement intégré au reste du téléphone a le mérite de pouvoir distinguer immédiatement le Reno 8 de ses concurrents. Une protubérance qui le rend malheureusement bancal lorsqu’il est posé à plat. Les bords du Oppo Reno 8 sont arrondis, mais ses tranches marquées, avec un léger biseau qui le rend bien stable une fois en main.
Pour le prix, nous n’aurions pas dit non à un cadre en aluminium, mais la qualité de fabrication globale est au rendez-vous. Le téléphone est certifié IP54, pour une résistance à la poussière et aux projections d’eau. L’immersion est donc à éviter.
Écran
L’Oppo Reno 8 a un écran de « seulement » 90 Hz, contre 120 Hz pour la version Pro. À ce prix, la majorité de ses adversaires ne font pas cette concession. Ceci étant dit, il est très difficile de faire une réelle différence à l’usage en le 90 Hz et le 120 Hz.
La colorimétrie du Oppo Reno 8 est excellente, sans être parfaite. Avec un DeltaE assez faible de 3,87, nous approchons de la barre symbolique des 3. En dessous de cette limite, l’œil humain ne peut percevoir de dérive colorimétrique. Bonne nouvelle, en choisissant le mode d’affichage « naturel » dans les paramètres, nous avons mesuré un excellent DeltaE de 2,35.
Terminons par la luminosité moyenne de l’écran qui se situe à 623 cd/m2. Un chiffre qui se positionne plutôt dans la tranche basse à ce niveau de prix, mais qui ne pose malgré tout aucun problème au quotidien. L’écran du Oppo Reno 8 reste parfaitement lisible dans des environnements lumineux.
Performances
Sur le benchmark AnTuTu, la puce Dimensity 1300 de chez MediaTek arrive seconde de ce classement des smartphones entre 500 et 600 euros. C’est mieux que le Snapdragon 778 G+ qui équipe le Honor 70 et le Nothing Phone, mais moins bien que le Realme GT 2 et son SoC Snapdragon 888 qui restent largement en tête. Sur Geekbench, les résultats sont plus serrés, plaçant le SoC Snapdragon devant celui de MediaTek en single core et en multi core.
La partie graphique de la puce du Oppo Reno 8 est assurée par un GPU Mali-G77 MC9. Ce dernier se montre très performant, occupant ainsi la seconde place aux tests de GFX et de 3DMark. L’autre bonne nouvelle vient de la stabilité des performances lorsque le téléphone est fortement sollicité. Le téléphone ne monte pas trop en température et il parvient à garder 97,9 % de ses performances, ce qui est excellent.
Contrairement au Realme GT 2, l’Oppo Reno 8 n’est donc pas sujet au throtlling. Dit autrement, il ne bride jamais ses performances, ce qui est un vrai avantage pour ceux qui aiment jouer à des jeux exigeants sur leur téléphone.
Autonomie et vitesse de charge
N’y allons pas par quatre chemins : l’Oppo Reno 8 est un des smartphones les plus endurants de sa catégorie. Il occupe de loin la première place du classement dans les tests d’autonomie polyvalente et d’autonomie vidéo que nous avons réalisée. En usage « réel », cela se traduit par une journée et demie d’autonomie sans trop de difficulté. Les utilisateurs les plus prudents pourront atteindre les deux jours.
Cerise sur le gâteau, c’est également le plus rapide à se recharger, grâce à son chargeur de 80W que l’on retrouve dans la boîte du téléphone. Comptez seulement 15 minutes pour retrouver 50 % de batterie et 34 petites minutes pour une charge complète.
Photo
Voici la configuration photo du Oppo Reno 8 :
- Grand-angle de 50 Mpx, ouverture f/1.8, équivalent 23 mm, PDAF
- Ultra-grand-angle de 8 Mpx, ouverture f/2.2, 112°, équivalent 16 mm
- Module macro : 2 Mpx, ouverture f/2.4
- Module caméra avant de 32 Mpx, ouverture f/2.4, équivalent 23 mm
L’Oppo Reno 8 peut filmer des vidéos jusqu’en 4K à 30 i/s ou en 1080p à 60 i/s.
Module principal (grand-angle) : l’Oppo Reno 8 face au Honor 70
À gauche, une photo grand-angle prise par le Honor 70 en haute luminosité. À droite, celle du Oppo Reno 8 dans les mêmes conditions.
Nous avons décidé de confronter le module grand-angle de l’Oppo Reno 8 à celui du Honor 70. Dans de bonnes conditions lumineuses, nous préférons le rendu du smartphone de Honor, plus naturel et avec des couleurs plus proches de celles que nous pouvons percevoir à l’œil nu. Sans être mauvais, le Reno 8 accentue énormément le contraste et pousse la netteté un peu trop loin à notre goût, ce qui se fait au détriment des couleurs qui paraissent délavées.
À gauche, une photo grand-angle prise par le Honor 70 en basse luminosité. À droite, celle du Oppo Reno 8 dans les mêmes conditions.
Toujours sur le grand-angle, mais cette fois en faible luminosité. Ici, l’Oppo Reno 8 prend clairement l’avantage sur son rival du jour. La balance des blancs est bien mieux gérée, ce qui se traduit par une colorimétrie mieux calibrée que celle du Honor 70. L’exposition générale est meilleure sur le Reno 8 qui restitue ainsi plus de détails tout en limitant le bruit numérique dans les zones les plus sombres.
Module ultra-grand-angle : l’Oppo Reno 8 face au Honor 70
À gauche, une photo ultra-grand-angle prise par le Honor 70 en haute luminosité. À droite, celle du Oppo Reno 8 dans les mêmes conditions.
Sur l’ultra-grand-angle dans de bonnes conditions lumineuses, départager le Honor 70 et l’Oppo Reno 8 n’est pas simple. Dans les deux cas, on constate une baisse du piqué dans les angles, ce qui est assez commun sur l’ultra-grand-angle dans cette gamme de prix. Cependant, le Honor 70 est bien plus touché par ce problème que son concurrent. Oui, la colorimétrie reste mieux gérée, mais le gain de netteté apporté par l’Oppo Reno 8 est vraiment appréciable, même si cela se fait au détriment de la fidélité des couleurs.
À gauche, une photo ultra-grand-angle prise par le Honor 70 en basse luminosité. À droite, celle du Oppo Reno 8 dans les mêmes conditions.
En faible luminosité, le Honor 70 reprend l’avantage grâce à un meilleur niveau de détails dans les angles que le Reno 8. Ce dernier a tendance à trop lisser l’image, ce qui crée une vraie bouillie de pixels dans les angles. Le Reno 8 a une meilleure exposition à la lumière au centre de l’image, mais cela ne suffit pas à le sauver pour autant.
Interface
En attendant Android 13, l’Oppo Reno 8 tourne sous Android 12 avec son interface maison ColorOS 12.1. Ne le cachons pas, nous adorons l’interface d’Oppo qui est à la fois épurée et extrêmement personnalisable. De la forme des icônes en passant par les gestes de navigation et les couleurs d’accentuations, vous avez tout à disposition pour mettre cette interface à votre gout.
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Finalement, le seul élément qui nous chagrine est la présence de trop d’applications partenaires installées par défaut sur le téléphone. Il est bien sûr possible de les désinstaller, mais nous nous serions bien passés de cette étape.
Sur sa gamme Reno, Oppo s’engage à offrir deux ans de mises à jour majeures d’Android et trois ans de mises à jour de sécurité. Les patchs de sécurité sont quant à eux disponibles chaque trimestre.
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