Jays d-Jays LE : la promesse
A quoi bon acheter un baladeur de grande capacité pour agrémenter de musique les trajets matinaux, si le son des rails, la mélopée des klaxons ou le brouhaha des conversations rendent inaudibles vos morceaux? Ce ne sont pas les détenteurs de casques antibruit qui nous contrediront. Seulement voilà, on n’a pas forcément envie d’avoir le look de la princesse Leia. C’est pourquoi Jays, petite marque suédoise, propose des écouteurs intra-auriculaires et parmi ceux-ci les d-Jays LE, représentant le milieu de gamme. Mais 99 euros dans des écouteurs, est-ce bien raisonnable?
Jays d-Jays LE : la réalité
Une mini sacoche en cuir noir, un jeu de quatre embouts en silicone, un câble d’extension et les écouteurs en question: le contenu de la boîte est plutôt attractif. Un regret: la sacoche est un peu petite et il faut tasser ses écouteurs pour les y faire entrer.
De part leur conception, les d-Jays LE sont fait pour tenir dans l’oreille, l’armature se plaçantdans le creux de l’oreille tandis que l’écouteur proprement dit, muni de l’embout en silicone, se love gentiment dans le conduit auditif.
Et ça tient!
Testé en courant, en marchant, en se faisant bousculer par une horde de handballeurs sauvages, etc. les d-Jays LE restent bien ancrés dans l’oreille et il faut une bonne traction pour les arracher.
Ils ne sont pas désagréables à porter pour autant. Si, comme tout appareillage auditif, on apprécie de les enlever après les avoir portés pendant un moment, ils s’avèrent très agréables et finalement peu intrusifs. Un excellent point pour des écouteurs qui peuvent vous accompagner dans les longs, très longs trajets.
Moins de bruit pour plus de musique
Rien de mieux que le terrain pour tester le matériel. Ces écouteurs auront donc connu les trajets interminables dans des bus au Moyen-Orient, des avions, des TGV ainsi que dans le métro parisien.
Dans celui-ci, c’est une toute nouvelle expérience que de passer d’écouteurs, même de marque convenable à 15 euros, à ces deux petits bijoux, certes bien plus chers. Non seulement le son est bon, très bon -bonne spatialisation, rendu dynamique, son chaud et agréable- mais en plus, leur excellent rendement fait que d’une part on se surprend à rarement monter le son à plus de la moitié de la puissance du baladeur (merci pour la batterie) et d’autre part on peut enfin écouter des podcasts, mission quasi-impossible autrement.
Pour ce qui est du train, sans totalement vous couper du monde à l’instar des casques antibruit, les d-Jays LE sont suffisamment performants et l’isolation procurée par le silicone d’assez bonne qualité pour que l’on associe le bruit des travées de la ligne de chemin de fer à un doux ronronnement.
Dernière épreuve, testé dans les autocars au Moyen-Orient -région où le niveau sonore des conversations est élevé, les postes radio-cassettes souvent poussés au maximum et la clim à base d’ouverture maximale des fenêtres-, les d-Jays LE offrent des moments d’isolation relative, où l’on peut se reposer en écoutant ses berceuses préférées.
Le paradoxe de la puissance
Pas besoin de pousser les watts au maximum pour profiter de la musique: c’est le paradoxe de ce genre de produit. Isolant mieux que de simple écouteurs et dotés d’un meilleur rendement, on a moins tendance à pousser le volume. Il est donc facile d’éviter la fatigue liée à l’écoute prolongée d’une source à haut niveau sonore.
En revanche, il faudra vraiment éviter de régler son baladeur trop fort ou être prêt à vite enlever les écouteurs en cas de mauvaise manipulation: quand ils poussent, ils poussent. A ce sujet, il vaudra mieux régler le limiteur de puissance de votre baladeur -généralement disponible dans les options. Cela évitera les mauvaises surprises et vos oreilles vous diront merci.
Tout fin et tout solide
Le problème des intra-auriculaires, c’est que l’on investit beaucoup d’argent dans un appareil à l’aspect très fragile. Après maints voyages, passages d’un baladeur à un autre, d’un sac à dos à un sac de sport, en passant par les inévitables chutes induites par une légendaire maladresse, ces écouteurs n’ont absolument pas bougé. Ils se révèlent donc particulièrement résistants. C’est plutôt une bonne chose pour les consommateurs, mais aussi pour Jays qui garanti ses joujoux pendant deux années.
Par contre, le câble étant blanc il faudra éviter de le laisser traîner, le laver à l’eau ou faire comme nos amis les gothiques, acheter la version noire: les d-Jays non estampillés «LE».
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.