L’année dernière, Dell relançait l’Aurora. Les premières générations étaient des PC massifs et imposants… de ceux qui ne passent pas inaperçus. A l’occasion de cette « renaissance », l’américain décidait de miser sur un PC de bureau, au format très contenu selon lui. A peine la machine arrivée, nous avions en effet été agréablement surpris du faible encombrement, du niveau de finitions général comme du panel plutôt étoffé de composants qu’elle pouvait abriter. La version R6 testée aujourd’hui n’amène pas d’autres nouveautés qu’un changement de configuration, sans toutefois trop faire grimper la facture puisqu’on reste sous la barre des 2700 euros. Ah oui, c’est Alienware tout de même !
Pas de changements extérieurs entre la version R5 et la version R6 de l’Alienware Aurora. On retrouve le boîtier à encombrement modéré (47,2 x 21,2 x 36 cm), dont l’extérieur est constitué de plastiques noirs et gris sombre. Pour rompre avec cette austérité ambiante, des bandes de LED à couleur personnalisable sont présentes à différents endroits de la machine.
A l’intérieur, le métal rigide et épais règne en maître : l’Aurora est paré pour braver les affres du temps.
En outre, on ne peut que saluer à nouveau le très bon agencement interne de tous les composants, tout comme la propreté du montage dans ce petit espace.
Comme sur la précédente version passée entre nos mains, on note qu’il est là aussi possible, d’ajouter sans problème par la suite jusqu’à trois barrettes de mémoire supplémentaires, et deux disques durs.
Et si d’aventure vous deviez le déplacer (14 kg quand même), sachez qu’une poignée se dissimule sur la partie arrière supérieure, celle-ci pouvant aussi servir à faire passer proprement les câbles d’éventuels périphériques connectés à la carte mère.
Car, en effet, côté connectique, il y a toujours autant de choix. Réparties entre l’avant et l’arrière de l’Aurora, quinze prises USB répondent à l’appel (8 USB 3.0, 6 USB 2.0 et 1 USB Type-C), tout comme assez de connecteurs pour brancher à la fois un casque audio avec micro (en analogique) en plus d’un kit home cinéma (en optique SPDIF ou jack). Les amateurs d’installation à double écran seront comblés puisque la GeForce GTX 1080 Ti propose une sortie HDMI et trois DisplayPort. Au chapitre réseau et connexion sans fil, prise Ethernet (10/1000), module Wi-Fi n/ac et Bluetooth figurent sur la liste.
En revanche, le grand absent demeure le lecteur optique et pour cause : le gabarit du boîtier ne permet pas à un quelconque lecteur/graveur de DVD/Blu-Ray de trouver sa place en façade. Dell en propose toutefois des modèles externes sur son site, parmi les options de personnalisation de la machine.
Pour le prix, difficile d’avoir plus puissant !
Entre les versions R5 et R6, c’est principalement le processeur qui change. Ainsi, on passe du Core i7-6700K (Skylake) au 7700K (Kaby Lake). Et, à l’heure où nous écrivons ces lignes, il y a même fort à parier que Dell prépare la mise en ligne de la génération R7 de l’Aurora, dotée des tous derniers processeurs Coffee Lake-S d’Intel, avec non plus 4 mais 6 coeurs natifs (toujours hyperthreadés).
Pour accompagner le processeur, Dell conserve la même base que celle de la machine que nous avions eue en test l’an passé. On retrouve ainsi les 16 Go de mémoire DDR4, le SSD de 256 Go au format M.2 (en PCIe) ainsi qu’un disque dur de 1 To pour archiver, stocker et installer tout ce que vous souhaitez.
Pour tirer le meilleur du processeur Intel Core i7, Dell choisit un foudre de guerre graphique, la GeForce GTX 1080 Ti, le GPU grand public le plus puissant de l’écurie Nvidia. Et du marché, aussi.
Avec lui, les textures et les polygones trépassent tant en Full HD qu’en 1440p, avec entre 110 et plus de 270 images par seconde affichées dans nos jeux de test, plus ou moins récents.
De plus, en optimisant les niveaux de détails graphiques dans vos jeux préférés, il est même possible d’aller chercher les 3480 par 2140 pixels de la 4K et de jouer sans gros ralentissements.
Consommation maîtrisée, silence presque absolu, ventilation à doper
Dans ces conditions d’utilisation, le wattmètre ne s’affole pas beaucoup et reste tranquillement aux alentours de 360 watts. Mieux, les nuisances sonores sont presque absentes : 35,4 dB maximum. Corollaire, à l’intérieur de la bête, ça chauffe un peu ! Rien de très alarmant toutefois puisque aucun composant ne s’est vu contraint de baisser ses fréquences de fonctionnement (throttling) pour garder ses transistors à bonne température, même en phase de stress intense.
Avec de telles puces à bord de l’Aurora, nous aurions imaginé que Dell retravaillerait un peu sa copie « refroidissement ». Mais il n’en est rien. Il n’y a toujours qu’un ventilateur à l’avant pour aspirer l’air frais et le diriger vers la carte graphique. C’est un peu léger selon nous.
Pour continuer sur le chapitre du refroidissement, mentionnons que l’ouverture sur le flanc gauche de la machine crée un canal d’aspiration d’air pour le ventilateur du bloc d’alimentation, monté à la verticale dans la tour. Le processeur, pour sa part, est toujours refroidi au moyen d’un bloc watercooling dont le ventilateur, vissé en haut du boîtier, propulse les calories à bon débit en dehors de l’habitacle.
Enfin, un dernier mot sur le couple clavier et souris fourni avec la machine. Il n’est franchement pas engageant. La souris est un modèle trois boutons, noire et brillante ; quant au clavier, ce n’est guère mieux. Supérieur à un modèle standard, il n’est toutefois pas à la hauteur des prestations du PC. Un comble lorsque l’on sait qu’Alienware a officialisé une gamme de périphériques et d’écrans lors du dernier E3 ! Nous nous attendions donc à en trouver dans le carton mais… rien. Après un rapide coup d’oeil sur le site français, stupéfaction, ces derniers ne sont toujours pas disponibles dans l’Hexagone à l’exception de l’écran !
Le faire évoluer pour le conserver plus longtemps
Dernier passage obligé, l’évaluation des possibilités d’amélioration de la bête. Après deux coups de tournevis et trois loquets de plastique déverrouillés, l’Aurora R6 se met à nu. On remarque tout de suite que deux emplacements pour disques durs classiques sont à disposition dans le bas du boîtier. Les raccords pour les branchements électriques sont déjà en position.
Autre ajout possible a posteriori, de la mémoire vive. En effet, l’Aurora R6 n’embarque qu’un module de 16 Go DDR4, qui n’occupe qu’un emplacement sur les quatre présents. Rappelons que le CPU peut gérer jusqu’à 64 Go : il y a de la marge.
Enfin, avec 850 watts d’alimentation à disposition, changer la carte graphique (dans le futur) pour un modèle tout aussi haut de gamme et encore plus puissant (la prochaine génération de GeForce basée sur l’architecture Volta par exemple) est également une possibilité vraiment bienvenue.
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