Dévoilé lors du salon de Berlin 2017 (IFA), voici venir le tout dernier ultraportable de Dell, l’Inspiron 13 série 7000. Machine bien plus orientée grand public que son grand frère le XPS 13, ce PC n’est pas le plus abordable de toute la famille Inspiron. Prix de départ : 900 euros. Tout de même ! Mais, pour ce tarif, Dell assure offrir une machine puissante, profitant d’une finition haut de gamme et à l’endurance confortable. Notre modèle de test correspond à la référence vendue 1000 euros tout rond sur le site du texan et la fiche technique est plutôt alléchante ! Voyons si cet Inspiron marche dans les pas du Dell XPS 13, élu meilleur ultraportable cette année encore par la Rédaction.
Sexy cet Inspiron 13 série 7000 ! Rares sont les machines grand public destinées au marché françaises, tournées vers l’ultramobilité et capables de séduire au premier regard. Mélange subtil de finitions métalliques mates et brillantes, d’éléments en alliage de magnésium et d’un peu de plastique, le boîtier de l’Inspiron 13 n’a clairement pas à rougir face à celui du Dell XPS 13.
Certes, les touches de carbone ou le revêtement façon « peau de pêche » sur les reposes-paumes sont absents, mais malgré cela, ce PC à écran 13,3 pouces a de quoi plaire !
Dans le détail, et après passage sur la balance et entre les mâchoires de notre pied à coulisse préféré, l’Inspiron 13 série 7000 se révèle assez léger (1,29 kg) tandis que son épaisseur (écran fermé et patin compris) de 1,95 cm reste dans la moyenne des mensurations constatées chez la concurrence.
Très bon point, Dell conserve une connectique plein format sur cet ultraportable ! On découvre ainsi trois prises USB (2 x USB 3.0 et 1 x USB Type-C non Thunderbolt 3), une vraie sortie HDMI, une prise casque combinant sortie stéréo/entrée micro et, enfin, un lecteur de carte SD.
Autre bonne idée, Dell a fusionné un lecteur d’empreinte digitale et le bouton de mise en marche de la machine (un peu comme sur les iPhone en somme). Ce lecteur est bien entendu compatible Windows Hello et se configure en un tour de main via l’OS, un moyen rapide et sûr de vous assurer que des curieux ne puissent pas accéder à vos données sensibles.
Confort d’utilisation très correct
A peine le bouton de mise en marche pressé, le clavier s’illumine d’une douce lumière blanche. Le confort de frappe est au rendez-vous, les touches, bien proportionnées, proposant une course relativement courte. Ainsi, à peine les mains déployées à sa surface, les repères se retrouvent très vite et la saisie est intuitive. Seul reproche : la touche « Entrée » n’est pas assez large si bien que, de temps en temps, l’auriculaire la loupe et atterrit sur sa plus proche voisine.
La surface de glisse du touchpad est bien proportionnée et agréable à utiliser. Les boutons de clics sont situés sous cette dernière et, bien que nous ne soyons pas friands de cette astuce ergonomique, nous devons admettre qu’ils sont durs comme il faut et répondent bien.
Un écran à bords fins à la luminosité un peu juste
Dell a fait l’effort de réduire les bords latéraux de l’écran 13,3 pouces. On ne peut pas parler d’écran véritablement sans bord (ou presque) mais, au moins, ce dernier n’est pas cerné par d’épaisses et disgracieuses bandes de plastiques noires. Ainsi, la surface d’affichage paraît plus grande. les esthètes apprécieront surement.
D’un point de vue technique, le constructeur utilise une dalle IPS, affichant Windows 10 et vos applications préférées en Full HD (1920 par 1080 pixels). Le revêtement de l’écran est brillant et donne l’impression d’avoir été traité partiellement contre les reflets. Cela le rend un peu moins brillant mais on aurait préféré que Dell opte pour un écran mat.
Affichées sur l’écran de la machine, nos vidéos de test tirent un peu sur le bleu et le jaune, sans toutefois que cela soit rédhibitoire. Une fois l’angle de l’écran adapté de sorte qu’aucun gros reflet vienne s’y accrocher, tout le contenu affiché s’avère bien lisible.
La luminosité maximum moyenne a été mesurée à plus de 320 cd/m2, c’est assez pour profiter d’un film sur une terrasse légèrement ensoleillée ou dans une pièce normalement éclairée par exemple. Reste que, selon nos critères de notation, la mention Passable est tout juste de rigueur. Aïe ! En revanche, le taux de contraste, lui, marque des points puisque supérieur à 1250:1. Cela compense donc la note de luminosité et, ainsi, l’écran décroche une mention Assez Bien.
Processeur Intel de huitième génération sous le capot !
L’Inspiron 13 série 7000 est la première machine équipée d’un processeur de huitième génération que nous recevons. Il s’agit du Core i7-8550U, l’une des puces haut de gamme, qui, par rapport au Core i7-7500U, offre non plus deux mais quatre cœurs physiques hyperthreadés. Et l’enveloppe thermique annoncée demeure de 15 watts. De fait, Intel se voit contraint de réduire la fréquence des unités pour rester dans les clous.
La fréquence de base du 8550U est de 1,9 GHz (contre 2,7 GHz dans une version non bridée) mais le mode Turbo est, lui, plus élevé. En vitesse de pointe (lorsqu’un seul coeur fonctionne), la fréquence peut atteindre 4 GHz sur le 8550U alors que le 7500U, lui, ne dépasse pas les 3,5 GHz.
Le reste de la configuration se compose de 8 Go de mémoire DDR4 (soudés et non extensibles) et de 256 Go de SSD. Vous l’aurez compris, Assassin’s Creed Origins ou Call of Duty : WWII ne sont pas du tout au menu mais pour toutes les autres applications usuelles voire un peu spécialisées (retouche photo mineure, montage vidéo sommaire), l’Inspiron 13 ne faillit pas à la tâche !
Pour avoir une idée précise de la différence de performances entre les deux générations de processeurs Intel basse consommation, nous avons comparé les scores obtenus par l’ensemble de l’Inspiron à une machine 13,3 pouces quasi équivalente. Seule la mémoire vive n’est pas la même (LPDDR3-2133 contre DDR4-2400) mais reste similaire en quantité. De fait, l’incidence sur les performances sera relativement contenue.
Core i7 contre Core i7
Entre nos deux machines, l’Inspiron marque 15 à 25% plus de points en moyenne dans PC Mark 8, surtout dans les tests Home (scénario d’utilisation classique) et Creative (tests centrés autour des applications lourdes). Pour rappel, ces tests évaluent l’ensemble de la machine et non un composant précis. Toutefois, ils permettent de bien mettre en valeur la puissance de calcul supplémentaire disponible ici.
Côté graphisme, il y a aussi du mieux. Et là aussi, ce sont les deux cœurs physiques supplémentaires qu’il faut remercier. Pas le contrôleur graphique Intel intégré. Ce dernier a bien connu une augmentation de fréquence de 100 MHz (passant à 1150 MHz max.) mais cela ne suffit pas à faire une grosse différence.
« Mais, le contrôleur a changé de nom donc il a bien quelque chose de plus ?! » nous direz-vous. Oui, son nom a changé, passant d’Intel Graphics HD 620 à Intel Graphics UHD 620. Mais son architecture, elle, n’a pas évolué d’un iota. La modification de nomenclature est juste un moyen de mettre l’accent sur la prise en charge de la 4K, au demeurant déjà supportée par le HD 620… Marketing, quand tu nous tiens !
Concrètement, dans le test 3D Mark Cloud Gate, mobilisant les mêmes ressources qu’un jeu assez ancien, le score général de notre machine référence plafonne à 6983. L’Inspiron, lui, émarge à 8366 points, soit presque 20% de mieux. Dans le détail, on se rend rapidement compte que ce sont toutes les notes intermédiaires qui profitent de la puissance du processeur, venant augmenter le score global. Les notes de la partie graphiques sont, pour leur part, en hausse de 3 à 9% maximum.
Un constat qui devient plus flagrant encore dès qu’on analyse les scores obtenus par la machine sur les quelques jeux inclus dans notre protocole de test.
En Full HD, avec beaucoup de détails (ce qui mobilise toutes les parties de la puce), les deux ultraportables marquent des scores presque identiques. En revanche, dès qu’on abaisse la définition en 720p, la puissance des coeurs du processeur est bien plus sollicitée que la partie graphique et le 8550U génère jusqu’à 10 images par seconde de plus sur The Last Remnant, atteignant presque le palier ultime des 60 ips (contre 43 pour la machine en 7500U).
Consommation, endurance, chauffe et bruit
Condition d’ultraportable oblige, l’Inspiron 13 série 7000 se doit d’être endurant. Soumis à nos tests de lecture vidéo en continue (écran à fond, Wi-Fi activé) et d’utilisation polyvalente (écran à 200 cd/m2, Wi-Fi activé et connecté) sur batterie, l’appareil tient à peine plus de 5 heures dans les deux cas. C’est vraiment trop peu et la sanction est immédiate, seulement deux étoiles en Autonomie.
Après avoir effectué nos relevés de consommation, il apparaît que la plate-forme engloutit 8 watts au repos. C’est une mesure assez élevée : d’ordinaire, les ultraportables de ce format consomment entre 4 et 6 watts au repos.
En stress maximum, le seuil des 43 watts est dépassé alors que, d’ordinaire, les machines équipées de Core i7 basse consommation et d’écran Full HD restent à des valeurs comprises entre 35 et 40 watts (en moyenne). C’est dans ce même cas de figure que le ventilateur fait le plus de bruit, avec des nuisances mesurées à 36,5 dB et caractérisées par un sifflement marqué mais pas (trop) désagréable. Sinon, en visionnage de vidéo ou lorsque vous surfez sur Internet, la ventilation se fait complètement oublier.
Enfin, terminons par mentionner que sous le boîtier, la température peut dépasser les 45°C. Mieux vaut donc ne pas conserver la machine sur les genoux lorsque vous lancez un encodage vidéo par exemple… sauf si vous êtes en extérieur et que vous avez besoin de vous réchauffer les cuisses.
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